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Andre Viljoen: « Sans Air Mauritius, il n’y a pas d’industrie touristique »

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Andre Viljoen: « Sans Air Mauritius

Après deux années de pertes successives, la compagnie d’aviation nationale renoue avec la profitabilité. Dans un entretien exclusif à Business Magazine, le CEO d’Air Mauritius, Andre Viljoen, évoque le redressement de la compagnie et la stratégie pour pérenniser la situation.

BUSINESSMAG. Air Mauritius renoue avec la profitabilité. L’objectif a donc été atteint. Quels ont été les moteurs de cette performance ?

Oui, Air Mauritius renoue avec la profitabilité sur son bilan final d’un exercice financier, après deux exercices successifs avec des pertes. Nous avons annoncé la semaine dernière des bénéfices nets de 7,3 millions d’euros pour l’exercice 2013-2014, sur un chiffre d’affaires de 459 millions d’euros. Cela représente une hausse de 2 % par rapport à l’exercice précédent. 

Mais il ne faut pas oublier que nous avons eu plusieurs trimestres profitables au cours des deux exercices financiers passés. Ces résultats étaient des indicateurs de la reprise d’Air Mauritius, que nous voyons plus nettement maintenant. 

Ce résultat positif est en fait un des objectifs, et pas le seul objectif, de notre compagnie. Il nous fallait bien sûr d’abord sortir de la zone déficitaire. Beaucoup reste cependant à faire : nous avons des défis importants devant nous, notamment le renouvellement de la flotte et le développement continu de nos activités. Notre vision dépasse le cadre d’un retour à la profitabilité. Dans un secteur de l’aviation qui continue à faire face à des défis de taille, nous avançons résolument dans la consolidation des bases de la compagnie et devons encore nous renforcer pour assurer la pérennité, mais aussi pour nous donner les moyens de financer nos investissements.

Le retour à la profitabilité est aussi une bonne nouvelle pour la compagnie et l’ensemble de l’économie nationale. Air Mauritius joue un rôle clé dans l’économie touristique de Maurice et dans celle de Rodrigues : ce qui est bon pour Air Mauritius est bon pour notre pays.

Je vois trois grands moteurs à cette performance : l’engagement des équipes d’Air Mauritius, le 7 Step Plan et le soutien de nos partenaires. Nos salariés ont joué un rôle déterminant dans le redressement de la compagnie, en comprenant l’enjeu de la transformation et en étant des acteurs décisifs. Je veux ici les remercier et les féliciter. Ils savent que d’autres défis nous attendent et que des efforts devront encore être fournis. Mais comme ils mesurent les résultats de leur travail, ils sont prêts à rester mobilisés. Le 7 Step Plan a été le second moteur de notre performance. Nous avions le bon diagnostic, nous avons choisi la bonne stratégie, nous l’avons appliquée judicieusement : le résultat est là. Bien évidemment, ce redressement n’aurait pas été possible sans le soutien indéfectible du président et des membres du conseil d’administration et de nos actionnaires, dont l’État mauricien. En soutenant et en accompagnant notre stratégie, ils ont rendu possibles nos réussites.

BUSINESSMAG. Mais plus concrètement, qu’est-ce qui vous a permis de redresser la barre de MK ?

Cutting the kilometres ! Le fait d’avoir réduit la distance parcou-rue a impacté positivement sur les coûts. Ceux-ci ont d’ailleurs baissé. Tout cela pour vous dire que l’optimisation et la restructuration du réseau ont contribué grandement au redressement. Ce que nous avons fait, c’est réduire les vols de Maurice vers le Nord. Dans le même temps, nous avons augmenté la desserte vers l’Ouest et l’Est car sur ces routes, nous avons un avantage concurrentiel comparé à d’autres lignes aériennes. Par exemple, sur Air Mauritius, vous prendrez 7 heures pour aller à Mumbai. Alors que sur Emirates, le trajet est de 12 heures...

À lire la suite dans l'édition papier de Business Magazine

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