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Industrie locale: l’avenir dans le protectionnisme et l’exportation

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Industrie locale: l’avenir dans le protectionnisme et l’exportation | business-magazine.mu

Né dans le sillage de l’Indépendance, le secteur manufacturier a été à la base de l’industrialisation. Subissant l’influence de la mondialisation, le label mauricien a nagé en eaux troubles, mais continue à jouer un rôle de premier ordre dans l’économie mauricienne. Il doit désormais chercher de nouveaux relais de croissance, notamment en Afrique.

Développée dans les années 70 sur le modèle d’une industrie de substitution à l’importation pour réduire le déficit commercial et limiter notre dépendance des produits importés et des risques d’inflation y afférent, l’industrie locale a su, en l’espace de quatre décennies, s’imposer comme un composant incontournable de l’économie mauricienne.

À ce jour, le secteur manufacturier local représente un peu moins de 12 % du produit intérieur brut (PIB) et compte 55 000 emplois répartis entre les grandes entreprises qui sont au nombre de 580 et les PME qui sont environ 13 000. Il est aussi un important catalyseur de l’investissement privé. Selon les observateurs, d’ici à 2015, cette industrie contribuera à hauteur de 15,4 % du PIB et emploiera plus de 60 000 personnes. 

Son cheminement n’a toutefois pas été sans heurts. Ainsi, ces dix dernières années, la décision des autorités d’abolir graduellement les droits de douane sur les produits importés conformément à nos engagements avec les groupements régio-naux a mis à mal les entreprises locales qui ont été livrées à la concurrence étrangère. Comme l’indique Gérard Boullé, président de l’Association of Mauritian Maufacturers, l’industrie locale a eu à faire face cette année à une baisse à zéro des tarifs douaniers sur une liste de produits sensibles importés des zones de la Southern African and Development Community (SADC) et du Common Market for Southern and Eastern Africa (Comesa).

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Il estime que l’on a eu tendance à délaisser l’industrie locale dans la recherche de nouveaux relais de croissance  et qu’il a manqué une stratégie industrielle nationale pour accompagner les transformations structurelles dont les industries locales ont eu besoin pour prendre avantage de la régionalisation.

Catherine Gris, Executive Development Officer de l’AMM, regrette qu’il y ait une certaine méconnaissance des onze secteurs et trente sous-secteurs qui composent le paysage de notre industrie locale. « Les Mauriciens ne sont pas conscients de l’importance de l’industrie locale à laquelle notre pays doit beaucoup son succès économique. Qui peut dire aujourd’hui la diversité  de ce qui est fabriqué à Maurice ? Cet inventaire reste à faire. Le secteur manufacturier est le premier contributeur du PIB et un important catalyseur de l’investissement privé  », constate-t-elle...

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