Moins de dépenses, plus de prudence

Décembre est généralement synonyme de période de fortes dépenses. Du côté des entreprises évoluant dans le secteur de l’alimentaire, c’est précisément durant ce mois qu’elles améliorent leurs chiffres d’affaires.

« En décembre, les entreprises engagées dans l’alimentation réalisent des chiffres d’affaires de plus de 40 % de la moyenne mensuelle durant le reste de l’année », indique Sonny Wong, Senior Manager d’Innodis. 

Du côté de Panagora, l’on a enregistré une augmentation au niveau des commandes. Par conséquent, l’entreprise a dû augmenter ses commandes afin de répondre aux besoins de la clientèle en ce mois de décembre.

Pour satisfaire la demande des consommateurs, les entreprises engagées dans l’alimentation ciblent ces aliments qui sont prisés en période de fête. Chez Panagora, on a déjà commencé à faire la livraison de produits surgelés dans les commerces et les grandes surfaces. La livraison est programmée jusqu’au 31 décembre. Quant à Innodis, c’est à partir du 20 décembre qu’elle démarrera la livraison, et ce jusqu’au 3 janvier 2013.

Les aliments qui sont les plus prisés durant les fêtes de fin d’année sont le poulet, la dinde ou encore le boeuf surgelé importé d’Australie. Le poulet reste incontournable pour les fêtes. Du reste, chez Innodis, on a enregistré une forte demande pour le poulet frais, comme l’indique Sonny Wong. « On a enregistré une demande de l’ordre de 40 % en comparaison à la moyenne sur le poulet », indique-t-il. Dans cette optique, Innodis par le biais de la franchise Point Frais, propose du poulet frais, mais aussi une large gamme de produits surgelés. « Les échoppes de Point Frais à travers l’île offrent des produits à valeur ajoutée comme du poulet fumé, des brochettes de poulet marinées, des saucisses chipolatas et de la merguez. On y retrouve également de l’agneau, du boeuf, de la margarine ou encore les fruits de mer », souligne Sonny Wong.

Le poulet incontournable

Le poulet frais constitue, pour la période de fin d’année, deux tiers de la demande d’Innodis. Grosso modo, l’entreprise s’attend à vendre 4 500 tonnes de poulet frais et de produits surgelés dérivés en cette fin d’année.

Si elles réalisent leurs meilleurs scores en décembre, les entreprises engagées dans l’alimentaire s’accordent à dire que les Mauriciens seront plus prudents, cette année-ci, au niveau des achats. La menace de récession, la dépréciation de la roupie de l’ordre de 7 %, la régression du pouvoir d’achat, l’endettement des familles mauriciennes sont notamment les raisons qui inciteront les consommateurs à dépenser moins en cette fin de 2012.

« Nous sommes parfaitement conscients que nous traversons en ce moment l’une des pires situations économiques que nous avons connues. Nous prévoyons que les ventes pour la fin d’année 2012 seront inférieures à 2009 et 2010 », observe Sonny Wong.

Pour ne pas enregistrer de grosses pertes, les fournisseurs tablent sur la carte de la nouveauté et le rapport qualité-prix. C’est ainsi que chez Innodis, on a misé sur le fromage frais et les crèmes glacées importés de France et d’Afrique du Sud. Le marketing est un argument sur lequel les fournisseurs joueront à fond.