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Aasil: A 25 ans, « bébé » a atteint sa majorité

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Aasil: A 25 ans

Un premier prix dans la catégorie des PME au Business Excellence Award 2012, l’ouverture prochaine d’un magasin et l’exploration de nouveaux marchés en Afrique. Après vingt-cinq ans d’opération, Aasil, boutique de vêtements et d’accessoires pour bébés, a une seconde naissance.

Sa fabrique tourne à plein régime ce lundi après-midi. Les modalités administratives en cours donnent du fil à retordre à Shameena Ayoob Cassim. Pas forcément le meilleur moment pour que la directrice d’Aasil, qui confectionne des vêtements et accessoires pour bébés, se replonge dans ses souvenirs. Mais un rendez-vous donné est sacré. Malgré une fatigue apparente, notre interlocutrice nous reçoit au siège de son entreprise à 15, rue Robert Edward Hart, Beau-Bassin.

C’est il y a vingt-cinq  ans que l’aventure a commencé. Aasil a démarré modestement avec pour toute logistique : deux machines à coudre. Aujourd’hui, l’entreprise compte douze employés – machinistes, coupeurs, aides, commerciaux – et produit 25 000 pièces mensuellement, dont la moitié est destinée à l’exportation à l’île de la Réunion, en France et en Afrique du Sud.

Recherche constante de la qualité

C’est un heureux événement qui donnera naissance à Aasil, relate Shameena Ayoob Cassim. « J’avais un bébé à l’époque. Je ne trouvais pas les vêtements que je recherchais en termes d’originalité et au niveau des matières », dit-elle. Ayant déjà une notion de la couture, elle fait l’acquisition de deux machines à coudre et recrute une employée. Au début, la production est à une petite échelle, soit entre 10 et 15 pièces par semaine. Les vêtements et accessoires pour bébés sont placés dans des magasins. La réaction de la clientèle est positive. Non seulement les produits sont de qualité, mais ils constituent également une garantie contre les allergies, étant confectionnés avec du pur coton. C’est ce souci de qualité qui permettra à l’entreprise de croître graduellement. « Nous avons bataillé malgré la hausse des prix du tissu. C’est peut-être ce qui nous a permis de durer », constate Shameena Ayoob Cassim.

Fin 2013. Les efforts de modernisation constante d’Aasil sur près d’un quart de siècle sont reconnus quand elle remporte – ex aequo avec D. Beekhun & Sons – le premier  prix au Business Excellence Award 2012, concours organisé conjointement par le ministère de l’Industrie et celui des Affaires étrangères dans la catégorie des PME. « Nos efforts ont été reconnus et récompensés. Ce prix nous donne la motivation pour aller encore plus loin et nous projeter pour encore vingt-cinq ans », souligne Shameena Ayoob Cassim. Malgré son bel âge, Aasil demeure « toujours un bébé auquel il faut être dévoué du matin au soir et qui demande un travail pour lequel il faut être motivé pour que cela tienne la route », ajoute-t-elle.

Comme un heureux présage, ce quart de siècle est également synonyme, pour l’entreprise familiale de Shameena Ayoob Cassim, de projets significatifs. Ainsi, Aasil ouvrira prochainement une nouvelle boutique dans un centre commercial. Et projette de se lancer à l’assaut de nouveaux marchés en Afrique.

Succès d’Iffat Wear et de 40th Baby  Avenue

Sa participation à des foires outre-mer et une présence sur le portail du ministère de l’Industrie aidant, Aasil grandit et prospère. Frappés des marques Iffat Wear et 40th Baby Avenue, les layettes, grenouillères et tee-shirts, entre autres, pour les nourrissons et enfants jusqu’à deux ans d’Aasil sont aujourd’hui commercialisés dans les magasins pour bébés de l’île, et à 40th Baby Avenue, son unique magasin pour l’heure, à la rue Léoville l’Homme.
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