Type to search

Autres Entreprendre

Boni de fin d’année: comment investir judicieusement

Share

Consommer ou investir ? Un dilemme cornélien pour nombre de salariés qui percevront leur boni de fin d’année dans les semaines qui viennent. À ceux qui feront le choix de faire fructifier leurs économies, trois options s’offrent à eux : placer leur argent dans des solutions d’épargne, investir sur le marché des capitaux ou souscrire à un plan d’assurance.

Après une année 2013 faste  sur le marché des capitaux avec la Bourse de Maurice réalisant un bond de près de 20 %, 2014 a été marquée par une forte volatilité. Entre le début de janvier et le 14 novembre, le principal indice  boursier, le Semdex, est quasiment resté à plat avec une progression de seulement 0,4 %. Le Semtri, l’indice de rendement total qui mesure la performance des titres boursiers en termes de plus-values et de dividendes perçus, a, pour sa part, réalisé une performance de +2,3 %. Une situation qui n’est pas pour enhardir les salariés qui feront le choix d’investir leur boni de fin d’année.

Or, en dépit de la performance en demi-teinte de la Bourse de Maurice, les fonds d’investissement se sont plutôt bien tirés d’affaire en diversifiant leurs portefeuilles et en investissant   les marchés  émergents de l’Asie-Pacifique et des États-Unis, qui amorcent un redressement ces jours-ci. Ainsi, AfrAsia Capital Management, qui opère dans le créneau des clients fortunés, a enregistré une performance jusqu’à 50,14 % sur son ACM India Focus Fund, qui est destiné aux investisseurs ayant un gros appétit pour le risque. De son côté, le National Mutual Fund a réalisé une performance de 9 % sur son NMF General Fund. Le fonds d’investissement a investi 7 % de son portefeuille  sur le marché de l’Asie-Pacifique et 9,6 % sur celui des États-Unis.

Trop de liquidités sur le marché

« Nous sommes dans une période où il y a trop de liquidités sur le marché. Les institutions financières n’ont pas beaucoup d’appétit pour prendre des dépôts. Très peu sont intéressées par les dépôts bancaires car les taux ne sont pas attrayants. S’il y a une correction du marché boursier, peut-être  alors que des opportunités se présenteront. S’agissant de l’immobilier, pour lequel nombre d’investisseurs manifestent de l’intérêt, on peut dire que ‘the good days are over’ », commente Swadicq Nuthay, Chief Executive d’AfrAsia Capital Management.

Il est rejoint par Nitish Benimadhu, Head of Investment à Anglo-Mauritius Investment Managers. « L’année 2013 a été très positive pour le marché boursier local avec une plus-value au-dessus des 20 % en plus d’un taux de rendement (Dividend yield) avoisinant les 3 %. Nos portefeuilles d’investissement en ont définitivement bien profité. Après une aussi bonne performance, l’année 2014 s’annonce jusqu’à maintenant plutôt morose pour le Semdex tout en restant légèrement positive », analyse-t-il.

L’Anglo-Mauritius propose plusieurs plans d’investissement en fonction du profil de l’investisseur  et de son appétit pour le risque. « Les performances de nos fonds dépendent, biensûr, des classes d’actifs dans lesquelles ils sont investis aussi bien que des stratégies d’investissement adoptées. À notre niveau, nous proposons le plan Anglo-Mauritius Global Fund qui cherche à réaliser une croissance du capital. Le fonds est investi à l´échelle mondiale, majoritairement dans des fonds d’actions internationaux, mais aussi dans des fonds d’obligations. Malgré une année en demi-teinte sur le plan international, le plan a généré un rendement de 5,3 % depuis le début de l’année », précise Nitish Benimadhu.

À ABC Capital Markets, bien qu’on reconnaisse que la volatilité du marché boursier a eu un impact sur les décisions d’investissement, on insiste toutefois que ce n’est pas une si mauvaise nouvelle et que les beaux jours ne sont pas loin. « Nous devons comprendre et analyser les raisons de cette volatilité qui est due à notre contexte  économique local et à la situation économique et politique sur les marchés européen et américain principalement. À ABC Capital Markets, nous analysons tous ces facteurs avant de prendre une position sur le marché. Nous sommes d’avis que la volatilité du marché est aussi synonyme d’opportunités et qu’elle peut nous offrir de bons investissements à long terme », observe Nitish Dussoye, Fund Manager d’ABC Capital Markets.

Dans ce contexte de morosité du marché boursier, les plus prudents se contenteront de solutions d’épargne pour faire fructifier lentement mais sûrement leurs économies. À la Banque des Mascareignes, on propose ainsi le plan Savings Up où l’épargnant bénéficie d’une rémunération à un taux d’épargne bonifié de 3,5 %, soit 0,25 % au-dessus du taux d’épargne bancaire.

À La Prudence Life, on propose à ceux qui veulent utiliser de manière judicieuse leur boni de fin d’année soit de souscrire à une assurance, soit de l’injecter dans un plan existant. Clarel Marie, General Manager de La Prudence Life, conseille aux salariés de prendre un temps de réflexion avant de se décider.

« Il faut se demander si l’on souhaite utiliser cet argent pour régler les problèmes du passé comme s’alléger d’une dette, à des fins de consommation ou pour prévoir un meilleur avenir. Le futur est tellement imprévisible qu’il faut prévoir. La prévoyance peut se faire à court terme ou sur le long terme. Cela dit, l’argent du boni de fin d’année peut servir à prendre un plan éducatif, que ce soit pour subvenir aux frais d’études pour l’année scolaire à venir ou pour constituer un capital pour les études tertiaires futures de son enfant. Si vous n’avez pas d’enfant, vous pouvez sauvegarder pour vos besoins futurs. À La Prudence Life, nous avons des produits visant à assurer un meilleur avenir financier à l’assuré », souligne Clarel Marie.

Du côté de la BAI, on conseille également aux salariés d’utiliser leur boni de fin d’année à bon escient en souscrivant à un plan d’assurance. L’assureur propose une large gamme de produits d’assurance-vie permettant à la fois de couvrir le risque de décès de l’assuré et d’épargner à court, moyen ou long terme.

Lire le dossier au complet dans Business Magazine

Tags:

You Might also Like