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Communications et technologies: Les entreprises à l’ère du BYOD

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Communications et technologies: Les entreprises à l’ère du BYOD | business-magazine.mu

La communication en entreprise est un domaine en constante évolution. Cela en raison du changement que vit continuellement l’environnement de travail. Ainsi, alors qu’aujourd’hui les salariés sont de plus en plus mobiles, les entreprises se mettent au phénomène Bring Your Own Device (BYOD).

Indissociable de la technologie, la communication à Maurice est en pleine transition. Que soit en entreprise ou sur le marché dit B to C, les moyens de communiquer sont à la pointe de la technologie et de ce fait, innovants. C’est ce que confirme Navin Peerthy, directeur régional de Samsung pour l’océan Indien : «Au cours de ces dernières années, nous avons noté une véritable croissance et une évolution technologique certaine de la communication utilisée dans les entreprises et par les particuliers.»

Il explique qu’étant à l’affût des dernières tendances mondiales, le segment B to C évolue dans un monde où l’innovation devient le maître mot. «Le marché des particuliers – composé principalement de la jeune et nouvelle génération – est plus sensible à l’innovation. Ils veulent être connectés», dit-il.

En entreprise, c’est pour une raison différente qu’on opte pour une communication innovante et à la pointe de la technologie. «Avant l’ère du numérique, les transactions et les communications commerciales et professionnelles étaient basées sur le contact personnel et l’approche directe. Mais la technologie a progressé au cours des dernières années. Il y a eu un changement rapide dans la façon dont les professionnels exercent leurs activités», observe Navin Peerthy.

Michel Ah-See, General Manager d’EDS, abonde dans le même sens. Il rappelle qu’Internet et le courrier électronique sont les technologies les plus anciennes utilisées dans les entreprises pour communiquer. Ainsi, plus de 97 % des entreprises à Maurice ont accès à l’e-mail et 57 %, soit plus de la moitié, ont un site web.

Un atout de productivité

Ganesh Ramalingum, Executive Chairman de DCL, fait le même constat Il soutient que la métamorphose de l’environnement dans lequel évoluent les entreprises a redéfini le rôle des télécommunications. Cette transformation a eu pour conséquence qu’aujourd’hui, au sein des compagnies publiques comme privées, la communication est devenue un aspect important, voire incontournable. Car elle participe à leur productivité et de compétitivité.

Saga Sathan, Chief Operations Officer de Leal Communications &Informatics (LCI), trouve que de nos jours, le secteur public ainsi que le secteur privé sont bel et bien conscients du fait que la communication est devenue un élément majeur. «Les technologies de l’information et de la communication (Tic) sont les outils clés pour faciliter le flux de communication. De ce fait, la demande afflue pour des solutions innovantes dans les entreprises», soutient-il.

C’est le même son de cloche chez Samsung, où l’on explique que l’innovation est aujourd’hui une nécessité doublée d’un défi pour les entreprises souhaitant booster leur productivité et se démarquer de la compétition. Le marché moderne a soif de mobilité, de connectivité, de canaux de communications efficaces. Ce que confirme Saga Sathan qui remarque que les entreprises sont en quête d’une connectivité fiable, réalisée en toute simplicité afin de dynamiser leurs solutions de collaboration à long terme. «Les entreprises mauriciennes souhaiteraient avoir à leur disposition des outils informatiques et de communication qui prônent l’efficacité, la rapidité et la fiabilité»,  Et NavinPeerthy de Samsung de renchérir : «Les clients et les employés attendent plus. Et en implémentant les bonnes plateformes de communication, une entreprise peut améliorer ses services, avoir une croissance considérable et peut réduire ses dépenses d’infrastructure.»

Grâce aux récentes innovations technologiques dans le secteur des Tic, il est désormais possible aux entreprises mauriciennes de rationaliser les infrastructures de réseaux internes, voire d’externaliser certaines fonctions de communication, pour permettre de substantielles économies d’échelle et des réductions de coût. Ainsi, aujourd’hui, dans les entreprises, on parle de la simplification de la gestion, de l’intégration de la communication et de l’informatique, ou encore de la mise en place d’outils de travail collaboratif et d’une meilleure adaptation du système d’information aux besoins des métiers. Pour Ganesh Ramalingum, il est un fait que les marchés de l’informatique, de l’Internet et des télécommunications sont évolutifs et fortement impactés par des innovations technologiques constantes. «Cloud Computing, Saas, Big Data et BPO ou tablettes, mobiles, applications, les dirigeants et chefs d’entreprise se doivent de connaître en permanence l’ensemble des technologies pour bénéficier de meilleurs outils tout en maîtrisant des budgets toujours plus serrés», argue-t-il.

L’influence des réseaux sociaux

Ainsi, l’introduction du web 2.0, en 2005, changera à jamais la communication dans les entreprises, notamment celles qui sont en quête d’outils moins coûteux mais certes performants. Ainsi, LinkedIn, Facebook, Twitter, Instagram sont les emblèmes de cette dimension sociale du digital. Pour preuve, un nombre grandissant d’entreprises mauriciennes utilisentLinkedIn et Facebook pour recruter. Par exemple – comme le cite Michel Ah See d’EDS – dans le secteur des Tic, les annonces de recrutement sont postés sur ces deux canaux, et plus de la moitié des CV sont collectés par ce biais, permettant de diminuer significativement le coût de recrutement. Quant à Facebook, cette plateforme est de plus en plus utilisée pour faire du branding et du marketing.

L’autre technologie prisée par la communication en entreprise demeure la VoIP (Voice over Internet Protocol). Il s’agit de la téléphonie sur IP. Saga Sathan précise qu’il existe une grande demande pour la téléphonie IP. Cette technologie s’est développée avec l’apparition d’Internet car elle utilise le protocole IP pour acheminer le signal vocal en paquets numériques. Cette transmission est effectuée par Internet ou par un réseau interne. «Pour faire simple, disons que la VoIP est en d’autres mots un service téléphonique sur Internet. On appelle également cette technique téléphonie IP, téléphonie Internet, téléphonie à large bande et voix sur large bande», simplifie Ganesh Ramalingum.

Viber, WhatsApp ou encore Skype, ce sont autant d’applications IP voire des preuves que la téléphonie a connu cette mutation, un changement dans la façon de communiquer vocalement qui n’a pas épargné les entreprises. Connu et déployé depuis longtemps dans le monde entier, le protocole IP (Internet Protocol) représente bien plus qu’un moyen pratique pour acheminer des données. Il devient la couche unificatrice de communications en incluant également la voix et l’image. C’est ce que propose DCL par le biais d’Easicall. Et GaneshRamalingum de préciser : «La téléphonie IP permet de migrer l’ensemble des services de téléphonie d’entreprise sur le réseau IP de l’entreprise : le transfert d’appels, la mise en attente, la conférence audio, un service qui est d’ailleurs offert par DCL et commercialisé sous le nom VCR (Virtual Conference Room). Ainsi, puisque la téléphonie devient une application sur le réseau informatique de l’entreprise, les services de téléphonie sont disponibles à tous les points du réseau IP.»

Le mobile est l’invention technologique la plus visible de ces dernières années. Plus de 90 % des Mauriciens possède un téléphone mobile. Alors que les ventes de smartphones ont explosé à Maurice, l’outil commence à conquérir le monde des affaires dans l’île. Les collaborateurs des entreprises sont plusieurs à utiliser leur appareil personnel, à l’instar du smartphone et de l’ordinateur, dans leur environnement professionnel. Les entreprises sont passées des ordinateurs de bureau (desktop) aux ordinateurs portables, puis à des téléphones cellulaires avec la capacité de pouvoir se connecter constamment à Internet.

«Aujourd’hui, nous parlons de smartphones, de tablettes ou encore de montres intelligentes et d’autres ‘wearables’. En 2016, la capacité de se connecter instantanément et d’effectuer des tâches facilement au moyen de dispositifs électroniques rend l’environnement de travail plus efficace que jamais, et redéfinit le concept même du lieu de travail», poursuit NavinPeerthy.

Le smartphone, en particulier, qui est à la fois portable et plus flexible qu’un équipement de bureau traditionnel, a évolué à partir d’un simple dispositif de communication à un bureau mobile. «Effectivement, le mobile apporte surtout la liberté de bouger. Nous n’avons plus besoin d’être attachés à un lieu précis pour communiquer», précise Michel Ah-See d’EDS. Cette nouvelle manière de communiquer dans le monde du travail donne vie au phénomène BYOD (BringYourOwnDevice). «Le BYOD est une tendance commerciale qui est largement incorporée dans le monde du travail à travers le monde. Ce nouveau moyen de communiquer confère la possibilité d’utiliser son appareil mobile personnel pour les activités professionnelles. De ce fait, les employés sont en mesure de faire l’expérience d’un meilleur ‘work life balance’ et d’une meilleure productivité», explique le directeur régional de Samsung pour l’océan Indien.

Les salariés des quatre coins du monde utilisent leurs appareils personnels car ils sont de plus en mobiles, qu’il s’agisse de voyages d’affaires, de télétravail, de la consultation de leurs courriels électroniques à domicile. «En donnant accès aux applications et services de l’entreprise de n’importe où et sur n’importe quelle machine, le Cloud constitue une réponse efficace à cette mobilité allant crescendo», ajoute-t-il.

Cependant, Michel Ah-See observe que très peu d’entreprises mauriciennes utilisent encore la téléphonie traditionnelle, filaire et mobile, pour communiquer. Encore une fois, les outils de messagerie instantanée à l’image de WhatsApp ou de Viber intègrent désormais une fonction d’appel vocal qui réduirait significativement les coûts de communication.

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