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Courtage d’assurance : Le marché atteint sa majorité

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Courtage d’assurance : Le marché atteint sa majorité | business-magazine.mu

Après un début raté dans les années 70, l’industrie du courtage d’assurance a enfin trouvé ses marques. Elle contribue désormais à plus de 40 % des primes générées par le secteur des assurances.

Sans tambour ni trompette, l’industrie du courtage d’assurance s’est fortifiée ces dernières années. Une solidité acquise grâce à une croissance soutenue de plus de 5 % dans le secteur des assurances ces cinq dernières années et à une meilleure compréhension du rôle du courtier. Expert dans le domaine de l’assurance, le courtier a des compétences pointues dans les domaines juridiques et de l’assurance lui permettant de comprendre la complexité des contrats d’assurance. C’est aussi un inlassable chercheur qui a du flair quand il s’agit de détecter les risques.

Aujourd’hui, avec l’avènement de la digitalisation, les entreprises sont exposées à des risques nouveaux liés notamment au piratage de leurs données. Se tourner vers le courtier équivaut pour l’entreprise à ne pas prendre des risques inconsidérés et à sécuriser ses opérations en prenant une couverture d’assurance adaptée à ses besoins spécifiques.

À ce jour, sur les 7 milliards de primes générées par le secteur des assurances annuellement, quelque Rs 3 milliards sont apportées par environ 25 courtiers d’assurance détenant une licence de la Financial Services Commission.

Liat Lam Yan Yu, Chief Executive d’INRE Management Services, qui a été témoin du développement de l’industrie du courtage d’assurance à Maurice, se réjouit du chemin parcouru. Après un début raté dans les années 70 quand la société britannique Minet Group avait dû finalement cesser ses opérations en raison d’un manque de soutien des assureurs locaux, le courtage d’assurance a redémarré dans les années 80. Au fil des trois dernières décennies, cette activité s’est développée tout en ayant notamment à composer avec les préjugés d’une large frange du marché mauricien pour qui le terme «courtier» avait une connotation péjorative. «Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a eu un certain progrès. Mais il reste encore beaucoup à faire. Nous sommes encore loin des marchés comme le Botswana ou la Grande-Bretagne où l’assurance est dominée par les courtiers. Par exemple, en Grande-Bretagne, quand un client approche une compagnie d’assurances, on lui demande s’il a un courtier. Et s’il n’en a pas, on le lui en recommandera», souligne Liat Lam Yan Yu.

La confiance s’installe

Patrick Bouic, le Chief Executive Officer de City Brokers, le leader sur le marché du courtage d’assurance avec un chiffre d’affaires de Rs 1,3 milliard, abonde dans le même sens. «À Maurice, le courtage d’assurance existe depuis les années 80. Ce nouveau concept avait certainement attiré une certaine méfiance en termes d’utilité de la part des assureurs, mais aussi des clients potentiels. D’année en année, la confiance en notre service de conseil et d’expert s’est installée par le biais du bouche-à-oreille», argue-t-il.

Si les courtiers d’assurance ont généralement un portefeuille diversifié, chacun joue toutefois sur ses forces. À City Brokers et Chartered Brokers, on mise surtout sur le secteur corporatif qui constitue près de 90 % de leur portefeuille. À INRE Management Services, la marque de commerce est la Business Critical Insurance. Autrement dit, le courtier s’attelle à identifier pour ses clients les risques qui peuvent menacer leur survie.

Du côté de Brokers Plus, l’on se concentre sur une clientèle huppée. La société se spécialise dans deux segments : l’assurance pour les institutions financières, qui tombe sous la responsabilité du Broker Consultant, Chitrapalsingh Juwaheer, et la Global Private Medical Insurance, laquelle est placée sous la supervision de la fille de celui-ci, Jyotsna Juwaheer.

Une industrie solidement implantée

Le courtage d’assurance est aujourd’hui une industrie solidement implantée et bien diversifiée. Pour Chetan Ramseok, Operations Managers à Chartered Brokers, l’avenir s’annonce prometteur pour le courtage d’assurance compte tenu du nombre croissant de courtiers sur le marché. «Cela créera plus de concurrence, ce qui permettra d’améliorer les services et sensibilisera les entreprises sur l’importance d’une bonne couverture», observe-t-il. À City Brokers, on compte bien tirer avantage du dynamisme sur le marché du courtage d’assurance. Patrick Bouic fait l’observation suivante : «La demande pour ce service (gratuit d’expert) continuera à augmenter et à se diversifier. Avec le support des courtiers-partenaires internationaux, City Brokers, en tant que numéro 1 sur le marché local, ne cessera pas d’innover et de proposer de nouvelles solutions à ses clients tout en faisant de son mieux pour alléger au maximum, au bénéfice de ses clients, toutes les complications et frustrations liées à l’assurance qui pourraient autrement faire partie de leur vie quotidienne.»

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