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Dacom, le parfum du succès

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Spécialisée dans la confection de produits d’accueil destinés à l’hôtellerie, l’entreprise a su se démarquer sur ce créneau en misant sur la qualité de ses cosmétiques et savonnettes, entre autres, aux normes européennes.

L’aventure de Dacom commence au début des années 90. MM. Davidsen et de Comarmond lancent alors une petite entreprise spécialisée dans la vente de pots et dont l’appellation constitue une contraction de leurs noms respectifs. Un an après, Michael Davidsen rachète les parts de son collaborateur et se réoriente vers les fragrances. Par la suite, la fille du propriétaire, Karen Davidsen Croes, intégrera la compagnie sise à Solitude, suivie de Denis Serret. Ils occupent à ce jour les postes de directrice générale et directeur de production et de projets.

Dacom se fait graduellement un nom dans son secteur d’activité et s’intéresse de plus près aux produits d’accueil à la fin des années 90. Créneau porteur, il permet à l’entreprise d’être sollicitée par plusieurs établissements hôteliers de l’île : « Les hôtels ont fait appel à nous pour d’autres produits d’accueil ‘dry and wet’ », explique Denis Serret.

La compagnie doit aussi son succès aux nombreux voyages de Michael Davidsen qui l’exposent à diverses opportunités. L’année 2006 marque ainsi le début d’une expansion fulgurante pour la compagnie qui se joint au groupe GM, un des plus grands réseaux de distribution de produits d’accueil personnalisés au monde. Il représente une quarantaine de marques de cosmétiques de renom comme Clarens et Guerlin. Dacom diversifie alors sa production et confectionne savonnettes, bougies et cosmétiques liquides tout en important des « dry amenities ». Dans la foulée, l’entreprise obtient la certification AFNOR, de l’Association française de normalisation, garantissant une qualité européenne des produits et de leurs conditionnements : « Tous nos cosmétiques ont un ‘dossier produit’ numéroté et homologué selon les normes de la cosmétologie française, considérée comme la plus rigoureuse au monde »,  fait ressortir Denis Serret.

Dacom compte aujourd’hui à son actif une centaine de fragrances élaborées par l’entreprise elle-même. Totalement intégrée verticalement, elle collabore avec une compagnie sœur, Mauritius Cosmetics, membre du groupe GM en tant que fabricant. Celle-ci approvisionne Dacom en « jus », base utilisée pour les cosmétiques liquides tels que gels douche et shampooings.

Mauritius Cosmetics met aussi à la disposition de Dacom un laboratoire où Michael Davidsen, sa fille et Denis Serret se réunissent pour créer les nouveaux parfums. Grâce à un service sur mesure, la conceptualisation intégrale des produits se fait en interaction avec la clientèle : du contenu au contenant, tout est mis en œuvre pour aboutir à des produits uniques.

Miser sur le haut de gamme

Adhérant totalement aux standards de l’AFNOR, Dacom se focalise sur le haut de gamme, voire le très haut de gamme qui excluent l’utilisation de composants nocifs tel le parabène. Un degré d’exigence qualitative qui lui a valu d’être sollicitée par le groupe LUX* dans le cadre de son
exercice de rebranding, en 2011: « Paul Jones est venu vers nous pour développer un produit naturel avec des huiles essentielles selon son propre concept, au-dessus des normes usuelles. Après avoir subi une pression énorme, notre équipe a concrétisé ses attentes en trois mois ; lui-même n’y croyait pas ! », relate Denis Serret.

La force de Dacom émane de l’esprit d’équipe qui unit l’effectif, au nombre de 45. Proche de ses employés, Michael Davidsen privilégie un style de management dynamique axé sur la communication. Celui-ci a fait ses preuves puisque ces huit dernières années, le chiffre d’affaires de la compagnie est passé de Rs 150 000 à Rs 70 millions. Également tournée vers les marchés régional et international, elle exporte ses produits aux Seychelles, en Afrique du Sud et même à Zanzibar, en Afrique de l’Est. Pour favoriser cette expansion, une coordinatrice des exportations, Valérie Angot, a été recrutée il y a peu.

Seules ombres au tableau : le ralentissement économique qui pousse les hôtels à réduire leurs frais, de même que la suppression de la taxe douanière sur les cosmétiques. La concurrence étrangère évoluant dans les bas et moyen de gammes s’en trouve avantagée, au détriment des entreprises comme Dacom qui fonctionnent selon les normes européennes. Il n’empêche qu’elle ne baisse pas les armes et poursuit sur la voie de l’innovation, travaillant en ce moment sur un concept de diffusion de fragrance à sec.

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