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Emilie Rose Ltd : une approche sur mesure du marché de l’uniforme

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Emilie Rose Ltd : une approche sur mesure du marché de l’uniforme | business-magazine.mu

Petite entreprise créée il y a deux ans par Deeksha Puttur, Emilie Rose se spécialise dans la production d’uniformes. Sa force : une capacité d’adaptation à divers secteurs d’activité.

C’est en 2014 que Deeksha Puttur, 29 ans, enregistre son atelier de confection de vêtements sous le nom d’Emilie Rose. En plus d’un investissement initial de Rs 300 000, l’entrepreneure met à contribution sa passion pour la création et la mode ainsi que ses connaissances dans le domaine du textile/habillement, pour mener à bien son projet. Deeksha Puttur s’entourera peu à peu d’un effectif qui se chiffre aujourd’hui à une dizaine de personnes. Une équipe que l’on peut voir à l’oeuvre dans les locaux de l’entreprise, à Cottage.

«L’idée de m’engager dans la voie de l’entrepreneuriat m’habitait déjà lorsque j’étais au collège», nous confie Deeksha Puttur. Afin de réaliser son ambition, la jeune femme décide d’abord de poursuivre des études dans un domaine pour lequel elle a une prédisposition : la confection de vêtements. Elle entamera donc un BSc en Fashion Technology, suivi d’une maîtrise en Project Management. Puis, avant de se mettre à son compte, Deeksha Puttur travaille pour plusieurs entreprises textiles de l’île, acquérant ainsi un savoir-faire qui lui sera indispensable lorsqu’elle tiendra seule les rênes de son atelier de confection.

Il y a deux ans, avec la création d’Emilie Rose, Deeksha Puttur fait son entrée dans le monde de l’entrepreneuriat, alors que le secteur du textile/habillement est confronté à une certaine morosité. Les débuts ont été laborieux, reconnaît notre interlocutrice, expliquant qu’elle devait cumuler les différentes responsabilités qui relèvent de la gestion d’entreprise. «Même lorsque la structure d’Emilie Rose n’était pas encore bien établie, il fallait que l’entreprise soit gérée de manière efficiente pour que nous puissions faire face aux défis du secteur», relate l’entrepreneure avant d’ajouter qu’elle devait s’occuper «de la comptabilité, de la livraison, du design et de la coupe, bref, de toutes les tâches nécessaires au fonctionnement d’une petite entreprise de confection».

Si, dans un premier temps, Emilie Rose se focalise sur la production de vêtements pour les femmes travaillant dans des bureaux, soit le «corporate wear», la demande du marché fera que l’entreprise s’orientera ensuite exclusivement vers la confection d’uniformes. DeekshaPuttur précise néanmoins que leur atelier se charge d’exécuter des commandes en provenance de différents secteurs d’activité, ce qui exige des employés une grande capacité d’adaptation. Le portefeuille clientèle d’Emilie Rose se compose de compagnies opérant dans les domaines de la médecine, de la restauration, de l’assurance, de même que des banques, entre autres. À charge pour la directrice de proposer des modèles et matières appropriés, conformes aux exigences du client mais aussi au climat mauricien, notamment.

Afin de maintenir son positionnement sur ce marché où la concurrence est rude, Emilie Rose s’assure, de surcroît, que les modèles proposés aux clients correspondent aux dernières tendances en matière de «corporate wear», avec une touche classe qui fait la différence. Une stratégie qui s’est avérée fructueuse jusqu’ici, l’atelier produisant une vingtaine de pièces sur mesure au quotidien.

Selon Deeksha Puttur, les autorités devraient cependant accorder aux petites et moyennes entreprises (PME) évoluant dans le secteur du textile/habillement un soutien plus ciblé. La directrice affirme, en effet, que «l’innovation et la technologie sont la clé pour rentabiliser le textile». Par la même occasion, elle fait valoir que «les PME ont besoin de vrais supports et de protection, en particulier contre les mauvais payeurs».

À l’heure actuelle, Emilie Rose n’a d’autre objectif que de renforcer son positionnement à Maurice, sur le segment où elle opère. Deeksha Puttur n’écarte pas pour autant l’idée d’exporter une partie de sa production à l’avenir. Gageons que, là encore, sa fibre entrepreneuriale contribuera à sa réussite.