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Équipements anti-incendie: un marché en plein essor

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Équipements anti-incendie: un marché en plein essor | business-magazine.mu

La demande pour les équipements anti-incendie augmente au fil des années avec la construction de bâtiments en hauteur. Dans ces lieux fréquentés, les risques d’incendie sont plus élevés en raison d’une forte utilisation des équipements électriques et électroniques.

« Le feu s’éteint dans la première minute avec un verre d’eau, dans la deuxième minute avec un seau d’eau et dans la troisième minute avec une tonned’eau. Après, on fait ce que l’on peut ». Cet adage montre bien avec quelle rapidité on passe du feu à l’incendie.Une catastrophe qui cause de grands dégâts, que ce soit en termes de pertes humaines et matérielles, avec de fâcheuses conséquences sur le plan économique.

Nous disposons de nos jours de moyens de prévention efficaces grâce à l’emploi des nouvelles technologies, la lutte contre un incendie nécessitant d’agir le plus en amont possible au moment opportun. D’ailleurs, la demande dans ce domaine reste grandissante d’autant plus que les autorités continuent de durcir les législations sur la protection contre les incendies.

Le marché anti-incendie connaît ces jours-ci un essor car chaque établissement industriel et commercial est particulièrement exposé aux risques. La demande reste en hausse car c’est un marché lié au secteur de la construction et de l’immobilier. La multiplication des gratte-ciel dans le paysage mauricien, nous explique Greta Martial, la Communication and Marketing Manager de Rey & Lenferna, a dynamisé ce marché : « Le marché des équipements anti-incendie est en pleine croissance, car directement lié au marché immobilier et à la construction. Il est très compétitif avec pas moins de cinq compétiteurs majeurs. Il faut ajouter à cela de petits installateurs qui font fi des normes et proposent des systèmes moins coûteux mais qui ne garantissent pas une protection adéquate. »

C’est le même son de cloche du côté de Firepro, département de la compagnie Climapro Ltée spécialisé dans la protection des bâtiments contre les incendies : « C’est un marché qui suit le rythme de la construction ; d’ailleurs, les nouveaux bâtiments optent davantage pour des équipements de détection et de lutte incendie efficaces », constate Benoit Regnard, son General Manager.

Clientèle peu exigeante

Conscientes des fâcheuses conséquences d’un incendie non maîtrisé, les entreprises sont nombreuses à consulter des opérateurs proposant des équipements anti-incendie efficaces et pensés sans oublier un service adapté, incluant la formation du personnel. Toutefois en ce qui concerne les particuliers, la clientèle à Maurice est peu exigeante, tant en ce qui concerne le service que la qualité des équipements, un point qui touche également les petits constructeurs qui n’y accordent pas l’attention requise. Le particulier pense plus à son porte-monnaie quand vient le choix de s’équiper.

Yoosoof Jauhangeer, consultant en matière de santé et sécurité au travail et responsable de la firme HSE Consultant, nous explique davantage : « On constate que les promoteurs d’immeubles commerciaux ont un budget consacré à l’item sécurité, même si souvent le budget est minime. Malheureusement, cen’est pas le cas pour la majeure partie des bâtiments résidentiels. Avec les restrictions communiquées par les Fire Services, tous les bâtimentsdoiventimpérativementêtre protégés par unsystème et des équipements anti-incendie. D’ailleurs, le budget pour la sécuritéestd’ordinairement le minimum possible et n’estjamaissuffisant pour protéger les immeublescommeil se doit », déplore Greta Martial, de Rey & Lenferna. « Le budget consacré à l’item sécurité ne représente qu’une fraction de la construction », insiste Silvio Marques de Seculogix.

Certains opérateurs grincent des dents soutenant que le cadre légal sur l’utilisation des équipements anti-incendie est creux. Quelles sont les normes de sécurité pour la prévention d’incendies dans les immeubles publics et résidentiels ? se demandent-ils.

« La Fire Services Act de 1954 fait simplement mention d’une protection basique et insiste sur une alarme sonore pour prévenir un incendie », souligne un prestataire. Un autre point qui fait sourciller les opérateurs reste la concurrence déloyale des petites entreprises qui ne respectent pas les normes requises afin de protéger efficacement un immeuble avec un système adéquat.

Choisir son système

Le choix du système ne résulte pas d’une décision prise à l’aveuglette. La plupart des gérants d’immeubles sont pleinement conscients de leurs responsabilités et attachent une importance grandissante à la sécurité. Le choix du système se détermine d’après la superficie du bâtiment, le nombre de personnes présentes, le type d’activité du lieu, entre autres. Les nouveaux bâtiments sont bien protégés des incendies, avec les installations adéquates, notamment en termes d’extincteurs, de lances à incendie, de systèmes d’alarme de détection et d’autres systèmes modernes. Les villas, les bureaux et les blocs s’appartements y adhèrent fortement. Toutefois, le budget consacré aux équipements de sécurité varie selon l’entrepriseet la nature du projet. Il demeure que les bâtiments anciens restent à être mis aux normes.

Comment faire la bonne installation

Le système adéquat pour chaque superficie dépend de la taille du bâtiment et des types d’activités de l’espace, des produits qui s’y trouvent et la quantité de personnes présentes, fait ressortir Cyrille Flache, expert en sécurité au travail à Apave. « Les moyens de lutte contre l’incendie doivent être adaptés aux caractéristiques du risque incendie présent dans l’entreprise. Le responsable doit en priorité évaluer la nature du risque », insiste-t-il. Car unfeu non maîtrisépeut causer des dégâtsirréversibles.
Les nouveaux bâtiments sont équipés de systèmes de détection de fumée et de moyens de combattre un éventuel incendie mais les responsables y ont investi le strict minimum rienque pour respecter la demande des autorités mauriciennes, qui est bien en dessous des exigences des normes européennes.
De nombreux immeubles ont leur fire clearance et doivent donc disposer d’un système anti-incendie adéquat, mais la plupart ne sont pas dotés d’un dispositif approprié. Dans certains cas, plusieurs établissements se retrouvent équipés d’un système performant mais avec un personnel sans formation sur les procédures à adopter en cas d’incendie. Cyrille Flache d’Apave souligne ce point : « Avoir des issues de secours et des moyens de lutte contre l’incendie ne suffit pas toujours ; faut-il encore que les employés connaissent bien le plan d’évacuation, que les sorties de secours soient maintenues libres d’accès. Il est aussi important pour le personnel de connaître les procédures à suivre. C’est également pourquoi l’entreprise doit également prévoirqu’il y ait un nombre suffisant d’employés formés. »

Quels types d’extincteurs pour quel type de feu

Il existe plusieurs types de feux, catégorisés selon leur degré de danger ; ilest de ce fait primordial de bien choisir l’extincteur approprié. Pour les feux de type A provoqués par le bois, le papier ou les produits textiles, un extincteur à eau est recommandé. Les extincteurs dédiés aux feux de type B contiennent de la mousse et sont destinés à combattre des incendies ayant pour origine des produits inflammables comme de l’essence ou de l’huile. Ainsi, les extincteurs contenant du gaz carboniques ont recommandés pour les feux provoqués par un court-circuit électriques (les feux de type C).
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