Type to search

Autres Entreprendre

Équipements de terrassement: vers la reprise

Share
Paper Link exports waste paper for recycling | business-magazine.mu

On n’ira pas jusqu’à dire que tout marche comme sur des roulettes. Mais plutôt que la reprise arrive. Timidement certes, mais elle se précise. La commercialisation des véhicules de terrassement, qui avait connu comme un affaissement, reprend ces derniers temps du poil de la bête.

2013 n’aura pas été une très bonne année pour la construction. Elle aura même été une des pires de ces dix dernières années, avec une contraction de 9,4 %. Ce qui explique la triste mine que faisaient alors les fournisseurs d’équipements lourds, intimement liés à ce secteur.

Et puis, graduellement, les choses ont commencé à aller mieux, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Les contrats publics se sont multipliés, l’immobilier s’est trouvé requinqué et le ‘feel good factor’ semble être de retour. Du coup, les véhicules de terrassement remontent eux aussi la pente. Pour Jean-Luc Mamet, Sales Manager de Mecom, il faut garder espoir et ne surtout pas baisser les bras : « Tant qu’il y aura un besoin de construire des bâtiments, des routes ou toute autre construction nécessitant des agrégats, il y aura un besoin de matières premières comme la roche. Et le besoin d’équipements se fera certainement sentir aussi. »

Auparavant, les véhicules de terrassement étaient surtout utilisés dans le secteur agricole, comme nous le précise Jean-Luc Mamet : « Pour pouvoir couper la canne à sucre mécaniquement, il faut des terrains plutôt plats et dépourvus de grosses pierres. Les bulldozers et excavateurs sont utilisés pour aplanir et épierrer les champs de canne. Ces pierres extraites des champs de canne sont par la suite broyées par des concasseurs éparpillés dans l’île. »

Graduellement, les travaux de génie civil ont pris le pas sur les travaux agricoles, comme confirme Didier Jauffret, directeur exécutif de Leal Equipements Cie Ltée : « Nous avons aujourd’hui trois types de clients qui investissent dans les équipements lourds. Il peut d’abord s’agir d’un important propriétaire foncier qui justifie sa décision d’achat en fonction du volume de travaux à effectuer sur ses terres. Nous avons aussi comme clients des sociétés spécialisées dans le BTP (Bâtiments Travaux Publics) qui préfèrent investir dans le matériel dont ils ont besoin, afin de mener à bien leurs projets, sans être tributaires d’un tiers. »

L’option locative

Viennent ensuite les clients qui préfèrent se tourner vers la location de ces équipements, plutôt qu’un achat direct. Si certains, comme Bhooshan Ramloll, sont d’avis que la location des équipements lourds demeure trop onéreuse à ce jour, il n’en demeure pas moins que l’option locative reste intéressante à plus d’un titre. Didier Jauffret nous en dit plus : « Il arrive que nos clients n’arrivent plus à répondre à leurs propres besoins. Ils font alors appel à des loueurs, qui ont un rôle essentiel à jouer en tant que fournisseur temporaire. Je tiens à préciser que Leal Équipements Cie Ltée ne fait pas directement de la location, justement pour ne pas être en compétition directe avec ces sociétés de location. Nous avons cependant un rôle crucial à jouer, dans la mesure où nous mettons tout ce petit monde en relation, et endossons ainsi le rôle de facilitateur. »

La reprise des activités dans ce secteur viendrait précisément de cette coordination présente entre les différents acteurs de ce domaine qui bien qu’étant compétiteurs, travaillent en harmonie et dans une certaine complémentarité. À l’exemple de la Compagnie d’Exploitation Agricole Ltée, (CEAL) qui ne se contente pas de louer ses équipements, mais offre aussi des services anne-xes. Son responsable en mécanisation, Richard Hill, nous l’explique plus clairement : « En sus de la location de nos divers équipements, nous proposons des services spécifiques, comme des travaux de génie civil, d’épierrage ainsi que des travaux de préparation des terres pour l’agriculture, entre autres. »

Miser sur la formation

Qui dit reprise dit aussi maintien de la qualité. Hors de question de faire dans l’à peu près. Que ce soit dans le domaine de la vente ou dans le service après-vente, la formation demeure essentielle, et le service suit forcément. Benoit Gallet, Sales Manager chez Scomat, souligne ce fait : « Notre département de service dispose de plusieurs logiciels de diagnostic rapide, à l’instar de l’‘Electronic Technician” et du ‘Service Information System’. »

«À ce jour, Scomat compte auprès de ses clients plus de 350 contrats de maintenance. Par ailleurs, la disponibilité des pièces de rechange a toujours fait la fierté du support Caterpillar. Ainsi, plus de 98 % des commandes d’urgence sont traitées dans un délai ne dépassant pas 24 heures. »

L’achat d’un véhicule lourd étant un investissement relativement conséquent, il est rassurant de savoir que le service après-vente suit, grâce à un personnel formé en conséquence.

Didier Jauffret croit lui aussi dans le potentiel de son équipe : « Nous mettons l’accent sur la formation de nos techniciens. Et nous fixons des objectifs très élevés en termes de satisfaction de notre clientèle. À titre d’exemple, nous considérons avoir atteint notre objectif lorsqu’un client nous confirme sa seconde unité, preuve concrète de sa satisfaction. »

Et l’avenir ?

On l’aura compris, 2014 s’annonce sous de meilleurs auspices que 2013. La compétition est certes rude, mais les offres sont là, bien présentes. Pour Jean-Luc Mamet de MECOM, tout est une question de besoins : « Les besoins pour de tels équipements peuvent varier d’une année à l’autre… Ou même d’une décennie à une autre, créant ainsi une pénurie ou un surplus d’équipements ; tout dépend de la demande. Mais l’offre sera toujours là, par contre ! »

Benoit Gallet de Scomat estime, pour sa part, qu’en dépit d’une certaine morosité ambiante, l’annonce de projets tels le métro léger ou le tunnel sous la Montagne des Signaux peuvent redynamiser le secteur. Richard Hill de CEAL adopte, quant à lui, une approche plus pragmatique : « Tant qu’il y aura des développements dans la construction, on aura toujours besoin de ces machines. » Et Didier Jauffret de Leal Equipements Cie Ltée de conclure : « Il faut être réaliste et admettre que notre marché est limité. Mais il existe encore de grandes opportunités qui se présentent à nous et que nous devons saisir. »

Quand les équipements lourds se mettent au vert

Les équipements lourds empruntent eux aussi le chemin de l’écologie. Les machines de la marque Caterpillar, représentée à Maurice par Scomat, sont depuis quelque temps déjà dotés de la technologie Acert.
La technologie Acert (Advanced Combustion Emission Reduction Technology) permet au circuit de carburant de réaliser plusieurs injections à chaque cycle de combustion. De petites quantités de carburant sont ainsi injectées à des moments précis afin d’économiser du carburant et de réduire les émissions. Ce qui se traduit en des moteurs Caterpillar à la fois économiques et écologiques.
 
Retrouvez notre dossier au complet dans la version imprimée
Tags:

You Might also Like