Espace et Vie table sur un chiffre d’affaires de Rs 100 M d’ici à fin 2015

La société d’ameublement a emménagé à Ébène Junction l’an dernier et diversifié ses activités avec la création de quatre départements. Une restructuration qui devrait porter ses fruits cette année selon le propriétaire, Roger de Comarmond.

Passer d’une enseigne spécialisée en mobilier de bureau, notamment Sièges et Bureaux, à un «one-stop shop» de l’aménagement intérieur sous l’appellation Espace et Vie, tel est le défi relevé par Roger de Comarmond, unique actionnaire de l’entreprise depuis fin 2013. Le magasin d’ameublement s’est installé dans de nouveaux locaux à Ébène Junction en novembre dernier et compte désormais quatre départements : Espace et Vie Sièges et Bureaux, Espace et Vie Habitat, Espace et Vie Les caves à vin et Espace et Vie Création.

Représentant officiel dans la région océan Indien de la marque américaine Herman Miller, numéro un mondial des sièges ergonomiques, incluant les créations originales signées Eames, Espace et Vie a d’autres prestigieux fournisseurs européens et internationaux, à l’instar de l’allemand Walter Knoll. Aussi, l’enseigne cible-t-elle une clientèle de moyen à très haut de gamme.«Nos clients sont exigeants. Ils savent ce qu’ils veulent et recherchent avant tout de la qualité et du design. Nous arrivons à les satisfaire grâce à nos produits et notre expérience», fait ressortir Roger de Comarmond.

L’entreprise décroche l’un de ses plus gros contrats en 2011, lorsqu’elle est invitée à meubler le bâtiment écologique de la Mauritius Commercial Bank (MCB), à St-Jean. Depuis, grâce à une stratégie de diversification bien pensée, aux sièges et bureaux initiaux est venu s’ajouter un ensemble varié de mobilier destiné aux hôtels, restaurants et villas mais aussi aux logements de particuliers. Visant toujours plus haut, Roger de Comarmond nourrit aujourd’hui l’ambition de devenir leader du marché de l’ameublement à Maurice.Danscette perspective, poursuit-il, «nous essayons d’offrir les meilleurs produits avec des prestations irréprochables de notre équipe, dont le service après-vente.»

Parmi la sélection de produits proposée à ses clients, Roger de Comarmond a lancé, avec son partenaire Sébastien Giblot Ducray, les caves à vin sur mesure Vinariis. La conception de celles-ci, explique notre interlocuteur, «est basée sur une ligne de produits haut de gamme alliant esthétique, vision globale des bouteilles, aide au choix de dégustation et gestion intelligente des stocks».

Par ailleurs, se référant aux capitaux injectés dans l’achat et l’aménagement du showroom de l’enseigne, à Ébène, «à hauteur de Rs 25 millions», Roger de Comarmond met l’accent sur les efforts déployés pour une rentabilisation optimale de ces investissements. «L’heure est à la récolte», lance de fait le propriétaire d’Espace et Vie. Grâce aux quatre départements mis en place, il estime que le chiffre d’affaires de l’entreprise doublera d’ici à fin 2015. «Sur les dernières années, la société a brassé une moyenne de Rs 50 millions mais avec les nouveaux départements, nous espérons consolider Rs 100 millions de chiffre d’affaires pour cette fin d’année».

Entre-temps, loin de se reposer sur ses acquis, Roger de Comarmond entend restructurer son effectif et l’enrichir de nouveaux talents. S’agissant de la présence d’Espace et Vie dans la région, si la société est déjà représentant officiel d’Herman Miller et d’Eames pour l’océan Indien et quelques pays d’Afrique, elle a également un revendeur à La Réunion et les recherches sont en cours en vue d’un partenariat dans la Grande île. L’entrepreneur ne cache pas non plus son intérêt à l’égard du continent : «Nous avons aussi un œil sur les développements en Afrique».

En acteur averti du marché de l’ameublement haut de gamme à Maurice, Roger de Comarmond exprime toutefois son mécontentement au sujet de la contrefaçon qui, pense-t-il, «rend les choses plus difficiles». En conséquence, selon lui, il est essentiel d’«éduquer la clientèle par rapport à la notion de qualité». Plus largement, l’entrepreneur compte sur une prise de conscience des autorités afin que grâce à du mobilier adapté aux besoins des employés de bureau, entre autres, leurproductivités’entrouveaméliorée. Pour ce faire, précise-t-il, il faudrait «imposer des cahiers des charges et rendre accessibles les produits ergonomiques comme les chaises en enlevant les taxes, par exemple».