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Formation tertiaire: où se tourner pour financer ses études

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Formation tertiaire: où se tourner pour financer ses études | business-magazine.mu

Dans la nouvelle économie, une formation secondaire ne suffit plus pour contempler une brillante carrière. Même si c’est loin d’être le seul critère de succès dans le monde professionnel, avoir un diplôme universitaire ajoute certainement une corde à son arc. Pour financer leurs études, que ce soit à Maurice ou à l’étranger, les étudiants peuvent opter pour l’une ou l’autre des offres proposées par les banques et maisons d’assurances.

La concurrence est rude sur le marché du travail. Trouver un emploi avec un salaire décent quand on n’a pour seule qualification que son certificat de fin d’études secondaires est une tâche désormais herculéenne. Même les diplômés qui débarquent sur le marché du travail tardent à dénicher un emploi. Du reste, un récent rapport du National Economic and Social Council (NESC) indiquait que 20 000 jeunes sont au chômage, desquels 5 000 sont diplômés. Une situation qui tient du fait que l’économie mauricienne parvient difficilement à absorber les jeunes diplômés. Le cas de Maurice n’est toutefois pas isolé. À l’échelle mondiale, l’on a observé que le taux de chômage chez les jeunes a crû de 11,6 % en 2007 à 12,6 % en 2012.

La situation se corse quand on sait que chaque année, entre 3 000 et 4 000 diplômés viennent grossir la cohorte. Le Graduate Tracer Report de la Tertiary Education Commission souligne, par ailleurs, qu’en moyenne, la majorité des étudiants doivent attendre pendant près de deux ans avant de décrocher un emploi.

La précarité qui prévaut sur le marché de l’emploi, loin de décourager les étudiants à s’embarquer dans des études supérieures, devrait au contraire forger leur détermination. Ainsi, avant de s’inscrire pour une formation, que ce soit à Maurice ou à l’étranger, il est conseillé de consulter un spécialiste en matière d’orientation professionnelle. Cela permettra à l’intéressé, d’une part, de prendre connaissance des débouchés dans une filière de prédilection et, d’autre part, d’opter pour un programme éducatif qui le rendra employable. Faire des études est un investissement pour l’avenir. Autant donc mettre toutes les cartes de son côté et s’assurer que cela est rentable sur le long terme.

Se jeter à l’eau

Passé cette étape de réflexion et sitôt le choix d’une institution fait, reste l’épineuse question du financement des études. Sur le marché, les offres sont complètes. Banques et compagnies d’assurances proposent des plans de financement à l’intention des étudiants suivant des cours auprès d’universités, d’instituts offrant des formations professionnelles et de centres de formation à Maurice et outre-mer.

Les prêts varient normalement dans une fourchette de Rs 25 000 à Rs 5 millions. Dans certains cas, l’institution financière accepte de financer la totalité des frais d’études à un taux compétitif. C’est le cas à la State Bank of Mauritius (SBM) et à l’ABC Banking Corporation. Quant au remboursement, il peut être étalé sur une période de vingt ans. Pour ne pas asphyxier l’étudiant avec une charge financière trop lourde, ces institutions bancaires proposent un moratoire sur le remboursement du capital allant jusqu’à cinq ans.

Un prêt étudiant peut être contracté au nom de l’étudiant lui-même ou de celui d’un de ses parents. Pour les besoins d’un financement immédiat, les compagnies d’assurances proposent aux intéressés de contracter un prêt avec une période de remboursement flexible. La Prudence et l’Anglo-Mauritius financent jusqu’à la totalité des frais des études tertiaires. Mais tout dépend de la valeur du bien offert en garantie et de la capacité de remboursement de l’emprunteur, à savoir les parents. Idem à la Sicom. À travers le Sicom StudyEasy Loan, la compagnie d’assurances propose de financer jusqu’à 100 % des frais d’études, y compris ceux du logement à l’étranger.

La meilleure formule reste de souscrire à une police d’assurance dès la naissance de l’enfant pour financer ses études quand il sera en âge de faire des études tertiaires, soulignent les assureurs. En contribuant une prime mensuelle dans un fonds pendant plusieurs années, on peut dégager des capitaux substantiels pour financer les frais d’études futurs de l’enfant.

Quand il s’agit du financement des études tertiaires, la planification reste la meilleure option ; une tâche qui incombe avant tout aux parents. Ces derniers semblent d’ailleurs sensibilisés sur la question. Au sein des compagnies, on constate une hausse de la demande pour des plans d’éducation assortis d’une assurance sur la vie du souscripteur.

Les documents à produire

Les documents suivantsdoivent être fournis pour être éligible à un prêt d’études : l’acte de naissance, la carte d’identité, une lettre d’acceptation d’admission de l’université ou du centre de formation, une preuve du coût et de la durée des études, une preuve d’adresse et le certificat de mariage, si c’est applicable. Et la carte d’identité nationale ou passeport de l’étudiant.
L’emprunteur (un parent ou une personne apparentée à l’étudiant) doit fournir des preuves d’emploi et de salaire ou de ses sources de revenus mensuels.

Étudier à l’UoM: combien ça coûte ?

Les inscriptions pour les diplômes de premier cycle à l’Université de Maurice sont closes depuis le lundi 17 février. Cette année, 172 programmes sont proposés par l’institution qui accueillera près de 4 000 nouveaux étudiants. Les frais pour un Bachelor of Arts ou un Bachelor of Social Science sont de Rs 15 450 par an pour les étudiants à plein temps (formation de trois ans). Dans le cas d’un Diploma, ils se montent à Rs 14 350 par an (formation de deux ans). Pour ceux qui ont opté pour des études de médecine, la formation complète est sur six ans : trois ans pour le Bachelor of Medecine et trois ans pour le Masters. Les frais totaux pour le Bachelor of Medecine sont à Rs 131 300 par an. Ceux pour le Masters s’élèvent à Rs 185 300 annuellement.

2 381 étudiants à l’étranger en 2012

En 2012, 2 381 Mauriciens se sont rendus à l’étranger pour suivre des études supérieures, selon la Tertiary Education Commission. Le nombre d’étudiants qui étudient à l’étranger a toutefois reculé de 10 063 en 2011 à 9 460 en 2012. La Grande-Bretagne reste la destination privilégiée des Mauriciens pour leurs études, avec 2 701 étudiants. Viennent ensuite l’Australie (2 227), la France/la Réunion (1 740), l’Inde (1 167) et la Chine (448).
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