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La crise grippe le business des équipements d’hôtel

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La crise grippe le business des équipements d’hôtel | business-magazine.mu

Les hôtels font appel à une large panoplie de fournisseurs délivrant de nombreux produits pour assurer le bon fonctionnement quotidien des cuisines, mais aussi le service en salle et l’entretien des locaux.

Produits d’accueil, gastronomie, décoration intérieure, spa, technologies… Les hôtels sont des lieux où les fournisseurs et prestataires de services ne proposent que le meilleur de leur savoir-faire.

« Le terme ‘équipements hôteliers’ est très vaste et peut être interprété de plusieurs façons. À quelques exceptions près et pour les raisons que l’on sait (stagnation des arrivées touristiques, augmentation du nombre de chambres disponibles face à un accès aérien qui ne progresse pas aussi vite, offre d’hébergement à prix réduit, concurrence de pays tels que les Seychelles, les Maldives, etc.), la plupart des hôteliers font face à une baisse de leurs revenus depuis environ trois ans », souligne Elvis Lisador, Marketing Manager de Coroi Maurice.

Cette situation a pour conséquence que les investissements en équipements ont été revus à la baisse. Le marché des équipements hôteliers a ainsi accusé une baisse en volume et en valeur dans une fourchette qui varie selon les équipements commercialisés mais qu’Elvis Lisador estime personnellement à un minimum de 30 %.

Christian Regnard, Managing Director d’Associated Textiles, est du même avis. « Ce secteur est en stagnation voire même en décroissance, et cette situation dure depuis 2009. En sus de cela, il y a une âpre concurrence entre les prestataires. » Dans ce contexte, et face à une concurrence toujours plus effrénée, il s’agit pour le prestataire de prendre de l’avance et de proposer de nouveaux produits ou services qui vont lui permettre de se différencier sur ce marché. Il se retrouve devant un défi majeur et récurrent : être innovant ou se mettre en marge du marché jusqu’à disparaître à terme.

Innover ou sombrer

« La concurrence est rude et souvent la qualité des produits n’est pas respectée. Cela permet à certains prestataires de pouvoir commercialiser leur produits à des tarifs très bas », note, pour sa part, Jean-Raymond Lamusse, directeur de Raymark Services. « La concurrence est effectivement rude pour tout le monde avec une offre très large. Les hôteliers ont donc un choix important, que ce soit en termes de prix que de qualité », ajoute Elvis Lisador.

Il trouve difficile d’évaluer précisément la taille globale du marché pour tous les équipements à destination des hôtels car aucun fournisseur n’est capable de tout fournir. « Cela dépend beaucoup des créations ou des rénovations d’hôtels où les budgets d’achats sont plus élevés comparativement aux renouvellements d’équipements. On peut cependant parler de quelques centaines de millions de roupies ».

Concernant le renouvellement des équipements hôteliers, même si cela dépend de la qualité de ceux qui ont été achetés pour la cuisine, le petit matériel peut être renouvelé tous les 1 - 3 ans. Avant le début de la crise qui a affecté les hôteliers mauriciens, le renouvellement complet d’une cuisine avait lieu tous les neuf ans en moyenne. Maintenant, on constate que le renouvellement est souvent repoussé dans le temps en raison de contraintes budgétaires qui plombent les finances des clients. Il y aura peut-être de plus en plus de renouvellements partiels que de renouvellements complets.

Néanmoins, mis à part quelques catégories de produits, l’apport du secteur IRS-RES n’a pas grandement dynamisé le marché.

« Personnellement, je n’associe pas directement la vente d’équipements pour villas IRS-RES au marché hôtelier, même si certains projets menés par des promoteurs incluent des hôtels avec des villas IRS sur le même site. Dans ces cas-là, des structures communes aux touristes séjournant dans les hôtels et aux propriétaires de villas sont créées pour servir ces deux cibles (restaurants, spa, etc.). Par conséquent, cela peut nécessiter des dépenses plus grandes pour satisfaire tout le monde. »

Le SAV primordial

Concernant le marché de la décoration pour les hôtels, Sandrine Fanchette, directrice de Vivere Living, note que les hôtels, comme beaucoup de secteurs, font attention à leurs coûts et se lancent plutôt dans des rénovations légères et partielles ou réutilisent parfois des meubles existants mais rénovés. « D’autres ont tendance à repousser les rénovations prévues ; ils ont tous des politiques d’achat différentes. Certains achètent directement à l’étranger pour essayer de diminuer leurs coûts ou utilisent des intermédiaires. »

Étant un domaine où la concurrence est très rude, les compagnies privilégient un service après-vente fiable et impeccable, une disponibilité sans faille des pièces de rechange et des techniciens continuellement formés. « Sans service après-vente efficace, il est très difficile d’être un acteur majeur dans la commercialisation d’équipements pour hôtels », fait ressortir Elvis Lisador. Le service après-vente de Coroi existe depuis 1991. Et notre interlocuteur de souligner : « Nous avons l’organisation requise pour répondre aux attentes avec des équipes techniques formées par nos fournisseurs et une équipe administrative dédiée au suivi des demandes d’interventions, cotations, commandes de pièces, du stockage des pièces de première urgence, etc. Nous avons ainsi un programme informatique « Smart Serve » qui répertorie tous les équipements vendus par la société et qui retrace toutes nos interventions par client et par équipement ».

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