La sécurité privée peine à recruter

Le secteur de la sécurité privée est confronté à une situation paradoxale avec, d’un côté, une demande croissante pour Les services, principalement en raison d’un certain sentiment d’insécurité. de L’autre côté, des opérateurs éprouvent des difficultés à recruter des jeunes sans doute dû à L’image peu valorisée du métier d’agent de sécurité.

«Grâce à son expérience et son savoir-faire, le groupe Brink’s a professionnalisé les prestations, créé de nouveaux business models et mis en place des procédures spécifiques adaptées aux risques locaux», souligne Eric Rey, le Chief Executive Officer de Brink’s Mauritius.

«Nous comptons à ce jour environ 3 000 salariés, affectés au ‘guarding’, au monitoring ou constituant les patrouilles d’intervention, intégrés à notre département électronique ou encore faisant partie du personnel pour nos opérations de convoyage de fonds, de gestion des ATM ou encore le traitement du cash. Cela fait de nous un des plus gros employeurs du pays», précise notre interlocuteur.

Les responsables de Brink’s Mauritius effectuent une évaluation exhaustive des risques avant de proposer des réponses adaptées à l’activité et au budget du client potentiel. «Nous réalisons la mise en place des solutions, assurons le suivi permanent des opérations sur le terrain mais nous anticipons aussi les risques futurs.»

Attente grandissante

Les clients se montrent de plus en plus exigeants sur la crédibilité de leur prestataire de service, constate Eric Rey constate qui prévoit que les entreprises de sécurité privée les moins professionnelles finiront par disparaître: «Trop de gens pensent qu’il suffit de faire porter l’uniforme à un homme pour en faire un security guard. De même, on ne choisit pas des systèmes d’alarme ou de CCTV bas de gamme et parfois sans service après-vente, sans prendre des risques importants pour le futur. Le cash service est une activité très réglementée partout dans le monde, alors qu’à l’île Maurice, il suffit de mettre un security guard dans un van pour dire que l’on fait du cash in transit…»

La demande des clients pour le guarding reste forte et l’attente au niveau de la qualité des security guards augmente. «En décidant de garder nos critères de sélection élevés, nous ne pouvons pas répondre à toutes les demandes qui nous sont faites aujourd’hui», ajoute Eric Rey.

Son équipe propose de plus en plus fréquemment d’autres solutions performantes largement composées de systèmes électroniques: «Dans la majorité des cas, notre offre Mix Security est accueillie très favorablement par nos clients. Mais nous sommes aussi devenus plus sélectifs dans nos réponses.»

S’agissant des critères qui déterminent les tarifs des prestations. Chez Brink’s Mauritius, on apporte toujours une réponse adaptée aux risques qu’elle a analysés et essaie de mettre en place ses solutions de sécurité en respectant le budget des clients. «Notre gamme de services et produits est très vaste et nos offres vont de systèmes d’alarme sans fil à partir de Rs 20 000… elles peuvent atteindre plusieurs millions pour des projets très importants», indique Eric Rey.

Avec la crise qui perdure, chez Caudan Security, on constate que les clients ont tendance à considérer le coût de la sécurité comme une dépense qu’ils peuvent éviter ou réduire. Cette tendance pousse certains à investir dans des systèmes d’alarme et des caméras de surveillance, qui requièrent un investissement moindre. Néanmoins, ces personnes reviennent sur leurs décisions après une mauvaise expérience.

Équipement réputé

Caudan Security a opté pour des marques de matériel électronique mondialement connues et reconnues, comme Samsung pour les caméras de surveillance, Visonic et Pima pour les systèmes d’alarme, Optex pour les détecteurs de mouvement, Geko pour les lumières infrarouge d’appoint aux caméras afin de pouvoir avoir des images en l’absence de lumière, notamment la nuit.

Le porte-parole de Caudan Security trouve «les sociétés de sécurité de plus en plus fragiles de par le manque de personnel, les coûts qui augmentent sans cesse et les clients qui ne sont pas prêts à payer les honoraires demandés.» Cela, alors que les services spécialisés en sécurité privée demandent de plus en plus d’investissements en matériel et en encadrement administratif (formation et contrôle).

Malgré cet environnement relativement difficile, Caudan Security a le projet d’étoffer, cette année, la gamme de ses services cash in transit avec l’aide de la firme sud-africaine SBV. Elle compte aussi se développer davantage dans le créneau de la sécurité électronique.

La nouvelle compagnie de sécurité privée Reliance Security Services, qui sécurise plus de 80 sites à travers l’île, compte 450 employés.

«L’étude que nous avons entreprise démontre que le marché de la sécurité et du gardiennage privés est en progression, avec des opportunités à saisir. Elle indique aussi que ‘there is still room for improvement’ dans ce secteur et que le renforcement de notre présence sur le marché ne serait que bénéfique à la clientèle», confie le Commercial Manager de Reliance Security Services, Jocelyn Michaud.

Les prestations diffèrent en fonction du secteur. L’hôtellerie et la grande distribution, par exemple, n’ont pas forcément les mêmes besoins. Du côté des projets IRS et résidentiels, le service est plus personnalisé et privé, ce qui fait que les agents de sécurité doivent avoir une formation adaptée. «Outre la formation, Reliance Security Services a mis en place une structure pour renforcer la proximité avec les clients, les conseiller et faire le suivi de leurs besoins», indique Jocelyn Michaud. Il exprime le souhait de voir «plus de rigueur» de la part des autorités concernées s’agissant du respect des lois régissant ce secteur afin d’en maintenir la crédibilité.