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Le logiciel au centre de l’efficience des entreprises

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Le logiciel au centre de l’efficience des entreprises | business-magazine.mu

Dans les nouveaux modèles organisationnels, l’outil informatique est incontournable car il permet d’exercer un meilleur contrôle sur les opérations et de sabrer dans les coûts inutiles.  D’où une plus grande demande de la part des entreprises pour des logiciels développés et parfaitement intégrés. Peu d’entreprises aujourd’hui demandent du ‘sur-mesure’ ou une application qui requiert des développements.

Nadine Viger, General Managerde New Edge Solutions, fait le point : « Les plus petites entreprises sont, en général, en quête de logiciels qui intègrent la gestion de la finance, la vente et la facturation. Les processus de l’entreprise sont généralement simples et souvent exécutés par un nombre restreint d’utilisateurs. Par contre, les grandes entreprises penchent plus pour des logiciels de type ERP (Enterprise Resource Planning) avec une large gamme de fonctionnalités beaucoup plus complètes et complexes. Elles ont compris la valeur d’un tel outil. La mise en place d’une telle solution s’accompagne d’un ‘complete process re-engineering’, soit la revue des besoins selon l’activité outre l’application des ‘best business practices’, le renforcement des contrôles opérationnels et financiers, l’accroissement de l’efficience… qui conduisent à des réductions de coûts. » Toutefois, la conjoncture économique actuelle constitue un frein aux investissements dans les outils informatiques par les entreprises.

« La plupart de ces logiciels requièrent formation et certification des consultants. Or, la formation des consultants reste onéreuse. En particulier lorsque nous avons à faire appel à l’expertise étrangère qui est rémunérée au tarif international et payée en devises », note Nadine Viger.

En matière d’Enterprise Resource Planning(soit la gestion des ressources humaines), New Edge Solutions propose des logiciels adaptés à la taille et la complexité de leurs activités, l’installation de l’infrastructure nécessaire à la mise en place de ces solutions, comme les serveurs, le réseau, les pare-feu ou l’antivirus.

Sa compagnie propose aussi des solutions de Business Intelligence, des outils d’analyse pour les décideurs et des outils de collaboration tels que le Customer Relationship Management (CRM) et Sharepoint, qui permettent, d’une part, de mieux communiquer en interne et, d’autre part, un meilleur suivi de la clientèle et des prestations offertes en externe.

Parmi les logiciels commercialisés par New Edge Solutions, relevons les ERP pour les moyennes et grandes entreprises de Microsoft Dynamics AX, SAGE X3, ACCPAC, Pastel Evolution ; des logiciels intégrés destinés aux petites entreprises, entre autres, Pastel Partner Collaboration, Microsoft Dynamics CRM, Sharepoint Payroll/HR, Pastel Time & Attendance, Vipertex.

Système intégré

Enterprise Information Solutions (EIS), autre acteur du marché des logiciels, se définit comme un intégrateur de systèmes. La compagnie commercialise des Common of the shelf solutions et des solutions customisées entièrement développées par nos ingénieurs. Dans la pratique, il s’agit d’une combinaison des deux. 

Une offre qui répond à la demande des entreprises qui sont notamment à la recherche de solutions de gestion et de contrôle de ressources (financières et humaines), de Cycle time reduction, d’optimisation de processus métiers, de la relation avec les clients (dont leur rétention) et d’aide à la décision. EIS a ainsi développé un ensemble de solutions, allant du procurement et l’achat à la vente en passant par la relation clients ainsi que des systèmes de paie et de « weighbridge ».

« La plupart de ces solutions s’apparentent à la gestion financière, la relation clients et le décisionnel. Nous avons également développé des verticaux dans la production et la billetterie », précise Kabir Ruhee, Chief Executive Officerd’Enterprise Information Solutions.

Par ailleurs, les clients souhaitent de plus en plus avoir accès aux applications en situation de mobilité, où qu’ils se trouvent à Maurice ou à l’étranger et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

La compagnie se focalise sur Maurice et les îles de l’océan Indien. Pour pénétrer le marché régional, EIS s’appuie sur ses partenaires basés dans ces pays car leur connaissance de l’environnement économique et de la demande est indispensable. Néanmoins, les contraintes sont nombreuses.

Smartphones
et tablettes

Il y a une tendance vers le mobile drivée par la progression fulgurante de l’utilisation de smartphones et de tablettes. « Les entreprises souhaitent pouvoir utiliser ces appareils pour rendre leurs équipes plus mobiles et productives sur le terrain. Les applications mobiles qui peuvent interagir avec les logiciels et systèmes de l’entreprise sont ainsi en forte demande », constate Denis Lam, responsable de la division Insight de la compagnie FRCI.

Le Français Eric Chaber a choisi de lancer Reefcube à Maurice en 2007, attiré tant par le niveau des taxes que la flexibilité du marché du travail. « Les Mauriciens sont plein de talents. Il faut simplement bien les coacher pour l’épanouissement de ces talents. Il est vrai que les jeunes sortis de l’université sont inexpérimentés mais il ne faut pas hésiter à prendre des risques et à leur permettre de se former et de gagner en compétence et en expérience. »

Ses clients sont européens, à l’instar de Go Voyages, une agence de voyages en ligne française qui vend 1,5 million de billets d’avion par an ou locaux, comme la compagnie Sofap. « Nous avons réalisé deux applications pour téléphone mobile : Permoglaze Pocket, un catalogue de produits de peinture qui tient dans votre poche, et une autre pour le Centre Commercial de Phoenix qui présente tous ses magasins avec un partage Facebook », indique Eric Chaber.

Pour décrocher des contrats à l’étranger, il fait du marketing téléphonique, rencontre les clients potentiels ou les prescripteurs et, parfois, se livre à un travail d’évangélisation autour des applications mobiles.

Encourager les jeunes à se tourner vers les Tic

Le développement de l’industrie des Tic dans notre pays est tributaire de deux composantes essentielles : le capital humain et la connectivité. « Nous faisons face depuis un certain temps à une pénurie de ressources expérimentées et compétentes au niveau de l’industrie. Cet état de fait a pour conséquence une inflation des salaires au niveau des profils expérimentés existants contribuant à rendre la destination Maurice de moins en moins compétitive par rapport à la concurrence. De plus, nous connaissons un sérieux «mismatch» entre l’offre et la demande en ce qui concerne le marché de l’emploi au niveau des Tic », résume Kabir Ruhee, Chief Executive Officer  d’Enterprise Information Solutions.

Comme mesures correctives, il suggère d’accroître les ressources humaines à travers une meilleure sensibilisation autour des métiers des technologies de l’information dès le collège au niveau national et, pourquoi pas, même régional afin d’inciter le plus de jeunes à étudier les filières des Tic.

« Sur le plan qualitatif, nous devons inviter les institutions de formation et les opérateurs de l’industrie à réfléchir ensemble sur des programmes conjoints comme cela se pratique ailleurs en Inde, aux Etats-Unis ou en France. Il faut un plus grand engagement de l’industrie dans les études tertiaires. »

Piratage : utiliser l’arme de la prévention

Le taux de piratage de logiciels à Maurice demeure relativement élevé. Il est actuellement calculé à 57 % contre 60 % il y a cinq ans.

Face à l’ampleur de la situation, il n’y a qu’une seule arme : la prévention. « Nous faisons de la prévention en mettant l’accent sur les risques d’utiliser un logiciel piraté et, quelquefois, nous aidons des revendeurs à régulariser leur situation », précise Deshmuk Kowlessur, Chief Operations Officerd’Elytis.

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