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Le marché des boissons gazeuses n’est-il pas arrivé à un stade où il est parvenu à maturité, voire a atteint la saturation, sans perspective de croissance.

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Le marché des boissons gazeuses n’est-il pas arrivé à un stade où il est parvenu à maturité

Le marché des boissons gazeuses n’est-il pas arrivé à un stade où il est parvenu à maturité, voire a atteint la saturation, sans perspective de croissance. Tout en reconnaissant la maturité de ce marché, Yves Herrmann, Chief Executive Officer (CEO) de Stag Beverages/Castel et directeur de la Compagnie Industrielle de Pailles Ltd, trouve ce secteur loin d’être saturé ou stagnant : « Aux opérateurs de proposer des produits qui vont séduire d’autres tranches de consommateurs, en étant ‘eco and health friendly’. » Il souligne cependant le fait que la taxe sur l’utilisation du sucre dans les boissons gazeuses a une incidence certaine sur les prix, pouvant affecter les ventes dans certains cas.

L’Association des embouteilleurs est en discussion avec les autorités pour essayer de mieux comprendre comment fonctionne cette taxe. « Si c’est l’utilisation du sucre, avec son impact négatif sur la santé, qui est visée, pourquoi cela ne s’appliquerait-il qu’aux boissons gazeuses ? » s’insurge Yves Herrmann.

Taxe de 85 sous par litre

Le directeur de Food Canners, Dick Li Wan Po, évalue, lui, l’impact de l’application de la taxe sur le sucre entrant dans la composition des boissons gazeuses à une hausse de Rs 0,85 par litre. « Cela rendra les boissons gazeuses moins compétitives par rapport aux autres boissons, plus particulièrement, les jus de fruits. Cette hausse du prix de vente pourrait bien encourager les familles à opter pour des boissons plus saines », prévoit-il.

Par ailleurs, d’après la définition de ‘soft drinks’ dans la Food Act de 1998, la taxe sur l’utilisation du sucre sera aussi applicable sur les concentrés de jus de fruits, dont Sunquick.

Le directeur de Food Canners, Dick Li Wan Po, divise le marché des jus de fruits en deux segments : le marché des jus de fruits à 100 % et celui des boissons à contenance de 25 - 35 % de jus de fruits. « La consommation de boissons gazeuses est très élevée ; il y a donc encore des perspectives de croissance pour le marché des jus de fruits car la population porte plus d’attention à la santé, et avec l’augmentation du pouvoir d’achat, le choix se porte sur des produits de qualité. »

Dick Li Wan Po constate que les consommateurs mauriciens achètent d’abord une boisson à base de jus de fruits, contenant entre 25 et 35 % de jus de fruits, et au fur à mesure qu’ils progressent dans leur vie professionnelle, ils optent pour du 100 % jus de fruits.

« Les familles ont aussi tendance à privilégier les produits 100 % jus de fruits car les enfants vont bénéficier de l’apport en vitamines qu’ils contiennent. Un enfant sera encouragé à prendre un morceau de fruit au petit déjeuner mais à l’école, un jus est plus pratique à consommer », observet- il. Aniisah Dusmohamud, Category Manager-Drinks de Scott, constate, elle, que la tendance dans le secteur des boissons a évolué graduellement vers le prêt-à-boire : « Les changements sociaux, l’évolution économique, le mode de vie ainsi que les habitudes alimentaires des Mauriciens ont progressivement porté le choix vers le pratique, des boissons vite consommées ! »

Ceres Sparkling : le must de l’été

Le groupe Innodis commercialise à Maurice une large gamme de jus de fruits. La marque sud-africaine Ceres est ainsi disponible en plusieurs variantes : du pur jus de fruits, du pétillant avec Ceres Sparkling et du nectar. Liquifruit provient de l’Afrique du Sud tandis que Bingo est fabriqué à Maurice.

« Ceres Sparkling est bien adapté à l’été. Le Ceres Sparkling est disponible en trois parfums : raisin rouge, raisin blanc et pomme », précise la responsable de marketing du groupe Innodis. Par ailleurs, les clients étant sans cesse en quête de nouvelles saveurs, des briques d’un litre de Ceres Full Moon Harvest viennent d’être lancées à Maurice.

La cueillette des fruits lors des soirs de pleine lune est censée apporter un autre niveau d’énergie aux fruits et vient donner une dimension mystique à la saveur de ce jus de fruit composé de poires et de baies.

Les consommateurs mauriciens sont de plus en plus soucieux de leur santé. C’est la raison pour laquelle ils se tournent vers les jus de fruits, observe-t-on chez Innodis.

Concernant l’incidence de la taxe sur l’utilisation du sucre dans les boissons gazeuses, notre interlocutrice fait remarquer que la gamme Eski contient moins de sucre que la plupart des autres boissons gazeuses dans sa formule actuelle, et souffrira de ce fait moins de cette taxe.

Orangina : encore du chemin à faire

Quant à la boisson française à la pulpe d’orange Orangina, qui est embouteillée sous licence à Maurice, Yves Herrmann constate que « beaucoup de Mauriciens ne l’ont pas encore vraiment découverte. Nous allons tout mettre en oeuvre pour remédier à cela. » Une nouvelle boisson énergétique, XXL, a également vu le jour. Basée sur une formule internationale, elle est beaucoup moins chère que ses équivalents importés.

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Barbican est proposé actuellement en huit saveurs : ananas, framboise, limon, malt, pomme, pêche, fraise et grenade, détaille Fazlee Samally, Commercial Manager de Hyvec Consumer Goods, qui importe de Dubaï ce ‘non-alcoholic malt beverage’ en chopines de 330 ml. « C’est une boisson qui a pris de l’essor parmi les jeunes, les femmes et la population en général. »

En outre, des cannettes de Barbican sont lancées sur le marché en ce mois de décembre, tout comme des jus de fruits (orange, pêche, fraise et mangue) en logements de 240 ml de la marque Rani, provenant également de Dubaï. « Les Mauriciens peuvent maintenant apprécier la pulpe de fruit des jus Rani », prévoit Fazlee Samally.

Pour accroître les ventes de Sunquick pendant l’été, Scott met aussi de l’avant l’aspect fun de Sunquick en organisant des animations dans les super/hypermarchés avec des dégustations, jeux pour petits et grands, et des cadeaux à gagner.

« Une augmentation de prix est à prévoir en janvier car la taxe sur l’utilisation du sucre est aussi applicable sur les concentrés de jus de fruits, dont Sunquick », annonce Aniisah Dusmohamud. Et d’ajouter : « Pour la classe moyenne, l’augmentation de prix ne fera pas de grande différence sur le choix des boissons, mais pour la population au bas de l’échelle, nous prévoyons une baisse de volume de vente, pas forcément tributaire d’une baisse de consommation, mais d’un shift vers les marques plus bas de gamme sur l’échelle des prix ».

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