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Le riz à faible indice glycémique fait son entrée

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Le marché du riz est toujours dominé par le basmati. Néanmoins, avec la prise de conscience des Mauriciens pour leur santé, les opérateurs introduisent sur le marché le riz à faible indice glycémique.

En dépit de son nouveau mode de vie et son meilleur pouvoir d’achat, le Mauricien compte parmi un des plus gros consommateurs de riz. Ainsi, dans la région de l’océan Indien, l’île Maurice se trouve juste après la Grande île, dans le classement des pays qui consomment le plus de riz. La consommation tourne autour par 30 kilos de riz par tête d’habitant à l’île Maurice contre 70 kilos à Madagascar.

Christina Sam, Marketing Manager d’Innodis, chiffre les importations du pays à environ 70 000 tonnes de riz annuellement. « Quant à Innodis, nous importons et distribuons 1 500 tonnes de riz chaque année. Le volume n’a pas beaucoup changé durant ces deux dernières années. » Depuis quelques années, la consommation de riz « est plutôt stable ». Cette stabilité est principalement due à la hausse de la consommation de produits fabriqués à base de farine de blé (raffiné et complet). Parmi lesquels, nous retrouvons différents types de pains. Saad Nobeebux, Business Development Manager de Super Hi Foods, indique que sa compagnie importe environ 2 500 tonnes de riz chaque année en provenance de l’Inde et du Pakistan.

Si le marché du riz reste stable à l’île Maurice, les opérateurs affirment qu’il est dominé par le basmati. Un point que soutient Mick Bartlett, Chief Operating Officer de Vita Rice : « Les Mauriciens sont de gros consommateurs de riz basmati. Et c’est un véritable défi pour des opérateurs comme nous, qui voulons introduire d’autres types de riz car les Mauriciens font grandement confiance à la qualité du riz basmati. »

Une cinquantaine de riz basmati sur le marché

De nos jours, on trouve sur le marché local une cinquantaine de marques de riz basmati. Christina Sam ajoute qu’au cours des dix dernières années, la consommation de riz basmati par rapport au riz dit « ration » a augmenté :« Cela s’explique principalement par la hausse du niveau de vie ». Ainsi, la consommation du riz basmati tournerait autour des 70 %, soitautour de 50 000 tonnes annuellement. Sukesh Purmanund, Managing Director de Han-sha Trading, explique que sac  ompagnie a vendu 2 000 tonnes métriques de basmati en 2013 et de janvier à octobre 2014, 1 800 métriques tonnes ont été écoulées.

Qui dit grande consommation, dit forte concurrence. Les opérateurs sont tous d’avisque le marché du riz à l’île Maurice fait face à une forte concurrence.« Il existe une concurrence très féroce au niveau du marché du riz à l’île Maurice », confirme Christina Sam.Ainsi, pour se démarquer, les opérateurs misent sur diverses stratégies. Du côté de Han-Sha Trading, l’accent est mis sur la qualité de son riz. Quant à Innodis, son riz Rimilda est jusqu’aujourd’hui le seulriz à Maurice à avoir reçu la certification MS177:2011 – un basmati Special Grade (Special Grade est la plus haute qualité de riz basmati) – du Mauritius Standards Bureau (MBS). « Cette certification du MSB atteste de l’authenticité de notre riz ;c’est du vrai basmati. Des tests ont été effectués sur notre riz afin de démontrer l’authenticité de son origine. La marque Rimilda répond aux normes établies par le ministère du Commerce pour protéger les consommateurs des abus de la part de certains importateurs et distributeurs de riz », indique Sukesh Purmanund.

Enter la STC

Saad Nobeebux note, à cet égard, que certains importateurs ont tendance « à mélanger différentes variétés de riz qu’ils catégorisent comme supérieures afin de maintenir le prix et ainsi préserver une marge confortable. » Résultat : les opérateurs se trouvent dans l’obligation de baisser leur marge habituelle pour rester de la course.

Pour une concurrence saine sur ce marché, la State Trading Corporation (STC) a libéralisé le marché du riz avec l’introduction de la certification MS177:2011. La Marketing Manager d’Innodis explique que le groupe a accueilli favorablement la démarche du gouvernement d’introduire la certification MS177:2011 « qui a pour objectif de mettre fin aux abus de la part de certainsi mportateurs et distributeurs de riz à Maurice. Beaucoup vendaient leur riz sous l’appellation basmati, alors qu’il était soit d’une autre variété, soit mélangé à d’autres variétés de riz. De ce fait, beaucoup de consommateurs étaient ainsi dupés. La démarche du gouvernement est venue rétablir une concurrence plus saine sur ce marché. »

Super Hi Foods se démarque de la concurrence par rapport à sapolitique de gestion de la gamme des produits. « En effet, nous avons choisi de cibler la classe moyenne à Maurice, et de ce fait offrir des produits qui s’adaptent à leurs besoins et leurs revenus », concède Saad Nobeebux.

Christina Sam trouve que la concurrence au sein de ce marché est une bonne chose car elle est dans l’intérêt des consommateurs. Du coup, ces derniers ont un plus large choix. Elle ajoute qu’Innodis a toujours su s’adapter à la concurrence :« Les Mauriciens nous font confiance depuis l’entrée en opération de notre rizerie en 2004. Nous avons de bonnes raisons de croire que cette confiance se maintiendra à l’avenir car nous leur proposons un produit de qualité avec notre riz Rimilda. »

Un marché ouvert à tous types de riz

Les opérateurs notent aussi que les Mauriciens désirent avoir le choix pour le riz. Résultat : il existe plusieurs variétés de riz qui sont disponibles pour toutes les bourses. « D’ailleurs, la STC a signifié son intention de remplacer le riz dit ‘ration’ par le ‘semi-premium rice’, un riz de qualité intermédiaire. C’est une bonne démarche pour les consommateurs avec peu de moyens », constate Christina Sam.

La classe moyenne a jeté son dévolu sur le riz basmati. Alorsque la classe aisée ne jure que par le riz dit sain, soutient Saad Nobeebux. En effet, les Mauriciens font aujourd’hui plus attention à leur santé et à leur ligne. Selon Mick Bartlett, COO de Vita Rice, 30 % de la population mauricienne souffre du diabète. « C’est un marché qui croît à l’île Maurice et en tant que producteur et distributeur, il nous faut répondre à cette demande », soutient-il. Par ailleurs, c’est une des raisons qui ont incité Vita Rice, une franchise singapourienne, à poser ses valises à l’île Maurice. « Depuis 2009, nous faisons des tests sur un type de riz qui répond à ce marché. Jusqu’àprésent, ce projet a nécessité un investissement de Rs 18 millions », indique notre interlocuteur.

Vita Rice s’est lancée dans la culture de riz à l’île Maurice avec des rizières à Cluny. En 2013, elle a lancé la gamme Mighty Rice, un riznutritif et non OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) s’adressant particulièrement à ceux souffrant du diabète. Mighty Rice possède un index glycémique très faible, soit au-dessous de 48. En 2013, 270 tonnes de la production ont été vendues sur le marché. Pour cetteannée, la vente gravite autour de 130 tonnes. La gamme de Mighty Rice est composée de riz blanc et de riz brun. « Bien que le riz brun intéresse environ 5 % du marché à l’île Maurice, 40 %de notre production est constituée de ce type de riz et les 60 % restants, le riz blanc », précise  Mick Bartlett.

Vita Rice exporte également son riz. 300 tonnes sont ainsi exportées vers les États-Unis. « Nous nous retrouvons aujourd’hui avec un excédent de 700 tonnes. De ce fait, nous lorgnons d’autres marchés, dont l’Italie, l’Afrique du Sud, l’Europe ou encore l’île de la Réunion », ajoute-t-il.

La demande pour le riz à faible indice glycémique étant en constante croissante, les distributeurs sont de plus en plus nombreux à proposer dans les grandes surfaces le riz basmati dit sain. Han-Sha Trading propose dans sa gamme le riz pour diabétiques la marque ‘Rice Plus’. Face à l’exigence du consommateur qui désire manger sainement, Super Hi Foods propose le ‘Radikal Auric 1121 Basmati Rice. Quant à Rimilda, il se distingue comme étant un riz sans gluten et faible en matière grasse.

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