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Les boissons de l’été: le marché de la soif s’emballe

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Les boissons de l’été: le marché de la soif  s’emballe | business-magazine.mu

Avec l’été, la consommation des boissons prend forcément l’ascenseur. Les entreprises rivalisent d’ingéniosité en marketing pour améliorer leur chiffre en cette fin d’année et tenter de rattraper les périodes sèches des mois d’hiver. En sus des traditionnelles boissons gazeuses, des jus et des laits à boire, de nouveaux venus s’installent et grignotent graduellement de la place sur le très prisé marché de la soif.

Les commerçants ont la période festive de décembre pour faire le plein. Ils profitent de l’été et de la canicule pour booster les ventes. Embouteilleurs et distributeurs de breuvages s’accordent tous sur un même point : il s’agit de profiter d’un pic dans la consommation pour marquer le coup commercialement. Car qui dit hausse de température, dit chaleur, ce qui pousse plus fréquemment à étancher sa soif.

La nouveauté ne cessera jamais d’attirer. Rien de mieux pour bien se mettre au diapason avec la clientèle que de lui proposer des nouveautés. Stag Beverages, producteur et distributeur des marques Eski, Orangina et Loéla, se met à l’heure tropicale, comme nous l’explique Nicolas Arlapen, le Marketing and Events Manager : « Si Orangina demeure un symbole de rafraîchissement, surtout quand il fait très chaud, nous avons profité de l’été pour lancer notre nouveau parfum ‘Tropical’ qui connaît un réel succès ».

Si à Innodis, la nouveauté de l’été a pris la forme de Bingo, nectar au fruit fabriqué localement, BrandActiv, qui commercialise de son côté l’Aloe Drink for life a choisi le chaleureux mois de décembre pour lancer la version light (saveur grenade) de cette boisson à la pulpe d’aloe vera. Pour Maurilait, c’est le dernier-né du lait glacé à boire Perette – le Perette Céréales saveur biscuit – qui fait fureur, souligne Anabelle Fanchette, Brand Ma-nager à Panagora Marketing.

Le jus, un zeste indétrônable

L’interdiction de la consommation des boissons gazeuses dans les écoles en 2007 a eu pour effet de démocratiser la consommation du jus. Qu’il soit fait à la maison avec sa propre centrifugeuse ou son presse-agrumes, consommé en brique ou en cannette, avec ou sans sucre ajouté, le jus a pour effet de donner bonne conscience à ceux qui ne veulent pas tomber dans la surconsommation de breuvages trop sucrés. Et s’il y a bien un jus qui renvoie à cette image de boire sain, c’est bien Tipco. Tipco, d’origine thaïlandaise, est non seulement un jus à base de fruits, mais aussi de légumes. À l’ère de la consommation conseillée de cinq fruits et légumes par jour, Tipco permet de savoureux mélanges tels que brocoli /carotte ou betterave et légumes mélangés. À boire de préférence très frais quand il fait très chaud.

Les Vergers de Labourdonnais font également figure de proue dans le domaine du jus de fruits frais. Vendus en gallon ou en litre, ces jus provenant des fruits mêmes des Vergers de Labourdonnais sont sans colorant et sans arôme artificiel. Des saveurs tropicales – papaye, mangue, goyave, fruit de la passion – pour du jus à consommer très frais dans la chaleur de l’été.

Impossible de parler de jus sans parler de Ceres, marque distribuée par Innodis. Ceres, dont la brique 100 % jus de fruits demeure un grand classique, sans oublier le Ceres Nectar et le Ceres Sparkling qui est sans sucre ajouté.

Et quand le jus se mêle au thé, cela donne le Sunny Iced Tea saveur pêche. À base de véritables feuilles de thé et à l’arôme de pêche, c’est un des produits phares de Food Canners, tout comme le Sunny Sirop tamarin, véritable clin d’œil à ce fruit local.

Outre les jus de fruits frais pressés ou en brique, les jus concentrés représentent un marché porteur en cette période estivale. Distribué par le Groupe Scott (Consumer), le jus Sunquick se décline en plusieurs saveurs – orange, tropical, mangue, pamplemousse – et se prépare facilement.

Les boissons énergisantes ont la cote

Elles sont apparues il y a quelques années et se sont depuis confortablement installées sur le marché. Il s’agit, en effet, de ces boissons énergisantes qui ont la cote auprès des jeunes actifs et des sportifs. Le marché mauricien se partage principalement entre deux marques de référence : Red Bull et Monster. Red Bull, d’origine autrichienne, véhicule cette image sportive et jeune. Elle existe aussi en version light et demeure à Maurice la référence en matière de breuvage énergétique. Depuis quelques années, son concurrent Monster a grappillé des parts de ce marché essentiellement composé de jeunes, pour qui ce breuvage redonne du tonus, surtout après des soirées bien arrosées. Il va sans dire que la période festive et estivale voit ainsi une augmentation dans la vente de ces produits ciblés.

Les breuvages laitiers

Les boissons de l’été ne se résument pas qu’aux colas et aux jus. Les laits prêts à boire trouvent preneurs dans un public certes plus jeune, mais tout de même fidèle. Du côté de Maurilait, les têtes d’affiche sont Dahi, lait caillé aux multiples saveurs, Perette, lait pasteurisé, Yop, le yaourt prêt à boire, et Candy Up, lait entier en bouteille. Innodis propose pour sa part son yaourt à boire KickStart, son lait caillé DairyVale et Olé, le lait aromatisé. Comme Food Canners qui marque sa présence sur le marché du breuvage laitier à travers son CafeOlait. .

Eau en bouteille, jus de fruits, yaourt à boire et boissons énergisantes, ils voient tous leur consommation augmenter en cette fin d’année, où se combinent les festivités et une hausse marquée de la température. À titre indicatif, on prévoit à Stag Beverages un bond de 10 % des ventes d’Eski et d’Orangina, alors que l’on nous confirme du côté d’Innodis que les ventes des boissons doubleront probablement en cette fin d’année, comme chez Food Canners également.

Campagnes de marke-ting agressives, nouveautés, présence active sur le terrain, les boissons sont forcément chouchoutées une fois que l’été se pointe. Les logements se font plus design, le public cible est constamment interpellé et les ventes grimpent. Qu’elles soient sucrées ou allégées en sucre, pétillantes, gazéifiées ou plates, en petit ou grand logement, les boissons ont de beaux jours devant elles en ce mois estival de décembre.

Nouvelles tendances à boire

Comme dans le domaine de la mode, les boissons connaissent aussi un renouvellement et se déclinent dans de nouvelles saveurs. Les breuvages osent jouer la carte de la nouveauté et gagnent le pari une fois que le public est conquis. C’est le cas pour l’aloe vera, plante dont on ne présente plus les vertus médicinales.
On retrouve l’aloe vera dans la boisson Aloe Drink for life distribué par BrandActiv. Cette boisson à la pulpe d’aloe vera se décline en cinq parfums : nature, citron vert, litchi, thé vert et Cranberry. Food Canners joue également sur le terrain de l’aloe vera avec sa mousse noire light à l’aloe vera, ciblant surtout des consommateurs qui jouent à fond la carte du ‘boire sain’.Et quand on parle de mousse noire, on pense forcément à ces gobelets scellés en vente dans les supermarchés, en déclinaison mousse noire et sagoo prêt à boire. C’est frais, c’est sucré et cela change forcément des boissons traditionnellement proposées.

Coco Up: miser sur la fraîcheur

Autre nouveauté apparue il y a quelques années déjà, l’eau de coco Coco Up. Coco Up fabrique et commercialise différents produits à base de noix de coco, avec notamment un produit phare, l’eau de coco pure, fraîche et 100 % mauricienne. Arnaud Dalais, son directeur, nous explique que dans le but de garantir la fraîcheur de ce produit, la livraison est effectuée tous les deux jours aux différents points de vente. Sortant du traditionnel cliché touristique du lait de coco consommé à même la paille sur la plage, l’eau Coco Up se présente dans d’élégants logements de
25 cl ou d’un litre, pour le plus grand plaisir des adeptes. Aloe Vera, sagoo à boire, mousse noire ou eau de coco, les goûts se diversifient de plus en plus en matière de boissons et le palais s’en réjouit forcément.

Do it yourself

Comme il y a ceux qui achètent de l’eau en bouteille et ceux qui la boivent à même le robinet, il y a ceux pour qui ce serait impensable d’acheter du jus de fruits quand ils peuvent le faire eux-mêmes, chez eux, pour moins cher. Les adeptes du jus de fruits fait maison ne peuvent toutefois pas se passer de l’incontournable centrifugeuse, qui permet d’obtenir du jus de fruit sans pulpe ni pépin.Le principe de la centrifugeuse est simple : elle permet, grâce à sa force centrifuge, d’écraser le fruit (ou même un légume !) contre un tamis très fin qui va séparer le jus et la pulpe. Ainsi, on obtient en quelques secondes un jus de fruits ou de légumes facilement.
Le principal inconvénient de la centrifugeuse réside dans son entretien. Pour des raisons d’hygiène, il est impératif que son tamis en métal soit minutieusement lavé et qu’aucun résidu n’y reste accroché. Attention aussi à la non-conservation du jus préparé, qui devra être consommé le plus rapidement possible après extraction. On trouve des centrifugeuses dans tous les magasins d’électroménager à travers l’île.
Et pour tous ceux qui rêvent de fabriquer leur propre boisson gazeuse, les machines Sodastream sont les plus connues dans ce domaine.

Taxe de 2 sous par gramme de sucre

Depuis le 1er janvier 2013, toutes les boissons gazeuses, importées ou produites dans l’île, sont soumises à des droits d’accise. Pour chaque gramme de sucre contenu dans la boisson, une taxe de 2 sous a été appliquée. Conséquence : les boissons gazeuses, jus de fruits et sirops ont subi une majoration dans leurs prix en février 2013.
Cette année encore, le ministre des Finances est venu annoncer que cette taxe de deux sous allait passer à trois sous, toujours sur chaque gramme de sucre. Il faut donc s’attendre à une nouvelle majoration des prix dans les semaines à venir.
À noter que cette taxe a rapporté Rs 170 millions à l’État en 2013. Elle devrait rapporter Rs 290 millions en 2014.
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