Les compagnies maritimes tributaires du développement de Port-Louis

Face à la concurrence régionale, Port-Louis n’estplus un port de premier choix. Les compagnies maritimes s’accordent sur un point : le développement du port estplus que jamais nécessaire.

Les activités des compagnies maritimes sont partagées entre le cargo captif et le transbordement de conteneurs. À l'instar du cargo captif qui se porte globalement bien et reste stable d'une année à l'autre, le transbordement de conteneurs se porte à merveille. Les compagnies maritimes évoluant dans la dernière activité avancent que ce secteur est en pleine progression.

René Sanson, CEO de MSC Mauritius, reconnaît que ce secteur se porte beaucoup mieux qu’il y a 12 ans. « Le transbordement a progressé de 20 % depuis 5 ans », indique-t-il. Ainsi, en 2009, Port-Louis a transbordé 107 053 TEU (des conteneurs de vingt pieds) contre 136 189 TEU en 2013. Quant à MSC, elle a transporté, de et versPort-Louis, 105 377 TEU deces 136 189 TEU en 2013, soit77,4 %.

Port-Louis face à la concurrence

Un avis partagé par Tanguy Le Texier, Managing Director de France Maritime Agency, compagnie qui représente l’armateur français CMA CGM. « Pour le Groupe CMA CGM, le transbordement à Maurice a nettement progressé depuis le début de 2014, cela en comparaison avec 2013. Notre activité est effectivement en croissance, et celle-ci est essentiellement attribuée à la mise en place de nouveaux services escalants à Port-Louis », précise-t-il. Ainsi, à la fin d’avril, le Groupe a transbordé 2 511 TEU contre 952 en 2013. « Nous sommes cependant très loin des volumes réalisés par nos concurrents à Maurice, Port-Louis n’étant pour le Groupe CMA CGM qu’un hub de transbordement », ajoute-t-il.

Les compagnies maritimes partagent tous l’avis que l’avenir de leurs activités dépend en grande partie du développement du port. « Jusqu’à présent, Port Louis a bénéficié de divers facteurs expliquant sa prédominance en matière de transbordement. Le premier est l’infrastructure, étant donné le fait que les ports voisins étaient dansl’i ncapacitéd’accueillir des volumes importants en raison de la longueur de quai disponible et/ou de la surface de terminalJ », explique Tanguy Le Texier...

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