Secteur financier: Nouveaux relais de croissance avec la diversification

Malgré la crise qui a sérieusement fragilisé les plus grandes places financières au monde ces six dernières années, notre secteur financier a continué à faire preuve de résilience, affichant un taux de croissance confortablement au-delà de la barre des 5 %. Une solidité qui tient grandement à la stratégie de diversification des entreprises mauriciennes.

Dans le monde des affaires, il ne faut jamais s’endormir sur ses lauriers. Les bons résultats d’aujourd’hui ne garantissent aucunement la pérennité d’une entreprise, voire à une plus grande échelle d’une industrie.Rien n’est acquis.

Dans le secteur sucrier et dans l’industrie du textile, le réveil a été brutal avec l’abolition des préférences commerciales et l’effondrement des recettes qui s’en est suivi. Dans le secteur financier, l’on a pu toutefois tenir le choc de la crise qui s’est abattue sur le monde sans crier gare. D’une part, parce que la petitesse de notre secteur financier fait que nous n’avons pas été affectés par la contagion car nous sommes loin de l’épicentre et, d’autre part, grâce à une politique de diversification enclenchée par les entreprises. Ces dernières années, la croissance du secteur financier a été constante, se maintenant au-dessus de la barre des 5 %. En 2014, elle a été calculée à 5,3 %
par les services statistiques contre 5,4 % l’année dernière. Globalement, le secteur financier contribue à 10 % du produit intérieur bruit et génère des recettes de Rs 34,5 milliards.

Les formes de la diversification

La diversification prend trois formes. D’abord, elle implique une redistribution des cartes. En sus de son principal champ d’activité, l’entreprise s’engage dans des activités secondaires qui lui permettent de diminuer son degré d’exposition au risque lié à une éventuelle contre-performance dans son cœur de métier.C’est le même principe consistant à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier que les investisseurs connaissent bien...

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