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South African Airways: au cœur du développement africain

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South African Airways: au cœur du développement africain | business-magazine.mu

La compagnie d’aviation est présente à Maurice depuis 42 ans, mais elle a vu le jour en Afrique du Sud il y a 88 ans. Aaron Munetsi, Regional General Manager chez South African Airways – Africa & Middle East, nous explique comment l’agence contribue au développement du continent noir.

Bringing the World to Africa and taking Africa to the World. Tel est le slogan de South African Airways (SAA), une compagnie d’aviation sud-africaine qui a vu le jour sur le continent noir, il y a de cela 88 ans. Elle ambitionne de représenter et de placer l’Afrique sur le plan international. SAA, qui est présente dans 26 pays africains, « est une grosse organisation en termes de capacités et de moyens », explique Aaron Munetsi, Regional General Manager chez SAA – Africa & Middle East.

L’entreprise est implantée à Maurice depuis 42 ans. Et selon notre interlocuteur, l’île est un des marchés les plus profitables de SAA : « 85 % de nos vols opèrent à Maurice. » D’ailleurs, souligne-t-il, «il existe une compétition saine entre Air Mauritius et SAA ». « Au final, dit-il, c’est l’intérêt du client qui compte» : « Malgré les hauts et les bas, Air Mauritius nous a toujours accompagnés et vice versa. Nous prenons toujours le soin de consulter Air Mauritius avant de prendre une décision finale lorsque nous envisageons d’entreprendre un projet sur cette destination.»

Malgré le lien déjà existant entre les deux pays, SAA aspire à améliorer davantage cette relation. Pour ce faire, tous les moyens sont bons : « En sus de son site web, South African Airways (Mauritius) est également présente sur Facebookoù nous communiquons quotidiennement. »

Introduction de l’Airbus A330-200

Par ailleurs, l’équipe de SAA salue la mise sur pied de la nouvelle aérogare, opérationnelle depuis le 12 septembre. Pour témoigner de son soutien à ce projet, elle prévoit d’introduire, à Maurice, « un de ses avions les plus avancés sur le plan technologique, soit l’Airbus A330-200. » La construction de la nouvelle aérogare est également bénéfique à SAA. «Aujourd’hui, nous opérons dix vols par semaine à Maurice et nous envisageons d’augmenter ce nombre. Nous espérons proposer 14 vols par semaine, soit deux vols par jour», explique Aaron Munetsi.

Et comme un commun accord, SAA et Air Mauritius projettent de développer d’autres routes. « Le but, ditAaron Munetsi, est d’augmenter la visibilité d’Air Mauritius en dehors de Johannesburg, de l’Afrique du Sud vers d’autres villes et pays africains, ou encore dans la région transatlantique» : « On souhaite utiliser l’aéroport de Maurice comme un hub. »

Sur le plan africain, SAA compte contribuer, à sa façon, au développement du continent. Après l’Europe au 19e siècle, les Etats-Unis au 20e siècle et l’Asie tout récemment, aujourd’hui, l’Afrique connaît, à son tour, son heure de gloire, constate Aaron Munetsi. « L’Afrique est composée de 1,2 milliard d’habitants et 35 % de cette population est au-dessous de la quarantaine. En d’autres mots, c’est la population qui constitue aujourd’hui la plus grande ressource de ce continent », observe-t-il.

A ce jour, six des dix économies les plus dynamiques au monde se trouvent en Afrique. « L’Ethiopie, par exemple, dévoile un PIB de 8,9 % et l’Allemagne se rapproche de ce taux, avec un PIB de 3,2 %. Une preuve que l’Afrique n’est pas le dernier continent à se développer. Les pays de la région connaissent une croissance rapide », fait ressortir Aaron Munetsi. Une croissance qui pourrait attirer les étrangers et contribuer au développement de l’Afrique.

SAA, explique Aaron Munetsi, s’oriente justement vers le développement du continent africain. « Nous encourageons nos ‘stakeholders’, le gouvernement et le secteur privé à constamment développer l’Afrique », souligne-t-il. Dans le cadre de son aide à l’Afrique, SAA compte améliorer les aéroports africains. L’aéroport de Ndola, à Zambia, par exemple, a récemment fait l’objet d’une rénovation. Quatre des plus grosses compagnies aériennes africaines y opèrent aujourd’hui.

Résistance face à la crise

L’avenir de l’Afrique, SAA le voit en grand. D’ici la fin de 2015, la compagnie espère opérer dans une quarantaine de pays sur le continent. Dans la région de l’océan Indien, elle ambitionne de faire campagne à Madagascar, à La Réunion ou encore aux Seychelles. « Nous souhaitons dénicher des partenaires fiables dans ces pays, comme c’est le cas à Maurice avec Rogers», souligne Aaron Munetsi.

Aujourd’hui, la réputation de SAA en Afrique comme à Maurice n’est plus à faire. Elle se targue d’ailleurs d’être une des compagnies d’aviation les plus résistantes au monde face à la crise économique. « La crise financière n’a pas eu de répercussion sur notre business», précise Aaron Munetsi.

Toutefois, SAA a noté une baisse de forme au niveau des marchés occidentaux. « On a enregistré des pertes allant de 3 % à 8 %», fait ressortir Aaron Munetsi. Mais l’entreprise est parvenue à garder la tête hors de l’eau en jouant la carte de la stratégie. «Nous sommes une organisation très dynamique. Nous ne sommes pas récalcitrants face au changement. Au contraire, nous sommes prêts à nous adapter à n’importe quelle situation», affirme notre interlocuteur. Ainsi, au lieu d’utiliser de gros avions sur les marchés occidentaux, la compagnie d’aviation décide de mettre de petits avions effectuant les mêmes fréquences à leur disposition.

Les défis du secteur de l’aviation

Le coût est un des challenges auxquels doit faire face le secteur de l’aviation à l’échelle mondiale. « Les meilleurs d’entre nous, par exemple, reçoivent seulement un ‘Return on Investment’ de 1 %, ce qui est une marge très faible », explique Aaron Munetsi, Regional General Manager chez South African Airways – Africa & Middle East. L’autre défi se situe au niveau du tarif du carburant, qui ne cesse de grimper.  « Aujourd’hui, le prix d’un baril est d’environ 116 dollars. Quand le prix augmente de $ 1, nos coûts d’opération augmentent de 30 %.» Cela, sans compter que les compagnies aériennes se doivent d’assurer la sécurité des passagers
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