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V Formula: Une percée européenne et africaine réussie

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V Formula: Une percée européenne et africaine réussie | business-magazine.mu

Nitish Rama crée sa compagnie en 2013 après avoir acquis des compétences en design et en méthodes de production en Espagne et en Inde. Aujourd’hui, il exécute des commandes pour des marques telles que Guess ou Tommy Hilfiger et nourrit le rêve d’ouvrir des boutiques à l’étranger.

Fin 2013, s’inspirant de sa passion pour le vintage, Nitish Rama, jeune designer mauricien, met sur pied son atelier de confection dans une ancienne maison à Bel-Air-Rivière-Sèche où il expose également ses créations. V Formula en est alors à ses balbutiements : soutenu de sa famille et de son épouse, l’entrepreneur investit

Rs 700 000 dans son affaire et n’a à sa disposition que six machines. Aujourd’hui, après un peu plus de deux ans, l’entreprise compte une cinquantaine d’employés et quelque 120 machines de production dont une de dernière génération destinée à l’impression numérique.

Avant de lancer V Formula à Maurice, Nitish Rama passe d’abord six ans en Espagne où il se perfectionne dans le domaine du design par le biais de diverses formations. Il met ensuite le cap sur la Grande péninsule afin d’acquérir l’expertise nécessaire en matière de méthodes de production. «L’Inde, c’est l’université de la production industrielle», fait-il d’ailleurs remarquer. Alors qu’il est à l’étranger, Nitish Rama en profite également pour constituer un réseau de contacts, dont certains feront plus tard partie de sa clientèle. 

Fort de ces expériences, le styliste revient au pays, bien décidé à se faire un nom dans l’industrie locale du textile et de l’habillement. Après avoir occupé un premier local à Bel-Air-Rivière-Sèche, c’est désormais à Petite-Rivière que Nitish Rama a installé son usine. La boutique de V Formula se trouve quant à elle à Beau-Bassin et l’entreprise y vend ses produits sous la marque Vintage Clothing. L’entrepreneur opère en outre une laverie à Plaine Lauzun.

Si les débuts ont été laborieux, peu à peu, V Formula développe son portefeuille clientèle et est appelée à exécuter des commandes en provenance d’Europe et d’Afrique du Sud, entre autres, pour des marques de renom telles que Guess ou Tommy Hilfiger. Ce qui fait le succès de Nitish Rama et lui permet de se démarquer : sa technique de production qui repose sur le style vintage. Ainsi, à ses jeans et T-shirts, l’entreprise donne un look usé, en mettant à contribution une méthode de lavage particulière qui offre la possibilité de jouer sur les tons de couleurs et les contrastes tout en misant sur les détails.

V Formula en est arrivée à produire en moyenne 20 000 T-shirts et entre 8 000 et 10 000 jeans par mois. Pour rester compétitif, Nitish Rama se tient continuellement au courant des dernières tendances à l’international – à travers le site Web de référence WGSN, consacré à la mode et aux industries créatives, par exemple –, ce qui l’amène à renouveler en permanence ses collections. «Au niveau du marché européen, il faut une collection pour chaque saison mais le marché africain reste le plus facile à satisfaire», soutient l’entrepreneur. V Formula est également partie prenante de salons internationaux dédiés à l’habillement, dont Pitti Uomo qui se tient à Florence, en Italie ou MAGIC, à Las Vegas, aux États-Unis – autant d’occasions de se faire connaître sur la planète mode et d’obtenir des contrats intéressants.

Les autres éléments qui font le succès de la marque Vintage Clothing, estime Nitish Rama, sont l’importance accordée, au sein de son entreprise, à la qualité et la valeur ajoutée. Notre interlocuteur propose, en outre, à ses clients des prix avantageux en s’approvisionnant en matières premières auprès de fournisseurs locaux et indiens.

En tant qu’entrepreneur, Nitish Rama dit déplorer toutefois certaines lourdeurs administratives au niveau des autorités. «J’ai investi dans une machine de lavage sans eau dernièrement. Elle est arrivée en novembre 2015 et il me faut une installation électrique triphasée pour pouvoir l’utiliser. Cependant, mes demandes auprès du Central Electricity Board sont restées vaines à ce jour», explique-t-il, à titre d’exemple. Le directeur de V Formula n’en demeure pas moins déterminé à avancer, caressant le rêve de lancer une marque internationale et d’ouvrir divers points de vente à travers le globe.

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