MCB: 45 % des revenus proviennent du Corporate Banking

AU niveau de la MCB, le Corporate Banking couvre trois grands segments de clientèles. Premièrement, on retrouve les entreprises mauriciennes et régionales, clientes de la MCB Ltd et des filiales et joint-ventures dans l’océan Indien, soit à Madagascar, aux Seychelles, aux Maldives et à La Réunion. Puis, les entreprises internationales utilisant Maurice comme plateforme pour leur développement international, essentiellement vers l’Afrique (filiales de groupes internationaux, sous holdings, Private Equity Funds, entités de procurement pour leurs groupes, entreprises de négoce international, Trust, etc.). Et enfin, on retrouve les entreprises internationales spécialisées dans le négoce et la production de matières premières (pétrole et gaz) ainsi que les groupes actifs dans le développement de projets d’infrastructures et d’énergies sur l’Afrique.

«À la MCB, nous prenons en considération les besoins spécifiques de ces différents types d’entreprises et nous avons développé une gamme complète de financements standards et spécialisés, ainsi que de produits et services. Nous retrouvons ainsi le cash management, la gestion de la trésorerie et des paiements (pour laquelle nous développons une offre digitalisée de premier plan) et une offre de produits de marché de taux et de change. Si la MCB bénéficie d’une position largement dominante sur le marché local, nous avons développé, à partir de Maurice, une offre assez unique pour notre clientèle internationale avec des positions de premier plan sur certains secteurs comme le pétrole et le gaz et sur des marchés de niche sur l’Afrique et ses corridors, avec l’Europe, l’Asie et le continent américain», souligne Thierry Hebraud, Head of Corporate and Institutional Banking à la MCB.

La particularité de l’activité Corporate Banking de la MCB a été de se diversifier, très tôt, sur le plan géographique

Cette activité corporate banking représente aujourd’hui près de 45 % (pour le premier semestre de l’année financière 2022) des revenus de la banque, et joue un rôle fondamental dans leur stratégie locale, régionale et internationale. Cette diversité géographique et au niveau de la clientèle leur a permis de compenser une activité locale relativement stagnante en 2020/21. Mais cela est en reprise depuis, par une croissance constante tout au long des deux dernières années sur leurs activités internationales, confirmant la pertinence de leur pilier stratégique de développement hors de nos frontières.

Ainsi, la particularité de l’activité corporate banking de la MCB a été de se diversifier, très tôt, sur le plan géographique, d’abord sur la région de l’océan Indien, puis vers l’Afrique, en ajoutant de nouveaux métiers de financement spécialisés, de Trade Finance et de gestion des flux. De fait, Thierry Hebraud précise que la banque conserve sa position de leader à Maurice, où on voit encore des perspectives de croissance par l’élargissement de leur gamme de produits et services et une amélioration de leur profitabilité. Cela à travers des efforts de digitalisation, tout en bénéficiant de perspectives de croissance très importantes à l’international

«À ce titre, nous avons renforcé nos capacités de développement avec des équipes à Dubaï où nous avons évolué d’un bureau de représentation à un bureau conseil, à Paris, à Johannesburg, à Nairobi, et une ouverture en cours au Nigeria. Le marché africain est loin d’être mature et même sur notre marché local et régional, les transformations majeures dans les secteurs de la transition énergétique ou du développement des productions locales, par exemple, sont porteuses d’opportunités et de croissance. Le Centre Financier International de Maurice, de par son positionnement et ses atouts, peut aussi jouer un rôle majeur en tant que plateforme d’investissement pour l’Afrique, ciblant notamment des segments spécifiques.»

Quel que soit le segment de clientèle auquel s’adresse la MCB, leurs clients recherchent tous la compétence, l’efficacité, la proximité et les solutions adaptées à leurs besoins. Mais également la capacité financière à les accompagner. «En effet, nous réalisons que cette crise a accentué davantage les disparités de stratégie quant au support de l’économie locale, avec un certain retrait des petits acteurs dans les tours de table où nous nous retrouvons à trois ou quatre banques pour faire face aux difficultés lorsque les opérations étaient réparties entre six ou sept lorsque tout allait bien. En cela je pense que l’analyse de leur risque bancaire par les entreprises va devenir plus importante dans leurs décisions et choix des partenaires avec lesquels elles travailleront», ajoute Thierry Hebraud.