Murray Adair (CEO d’IOREC) : « Des opportunités fantastiques dans la région »

Née d’un partenariat entre GML et Actis en janvier 2009, IOREC a, jusqu’ici, piloté des projets d’envergure : Riverside Shopping Centre, Les Hauts Champs, Circle Square, Azuri ou encore Centara Poste Lafayette. Son CEO, Murray Adair, fait le point.

BUSINESSMAG.Quel bilan faites-vous après quatre ans d’opération ?

Ces quatre dernières années, l’Indian Ocean Real Estate Company (IOREC) a complété quatre projets immobiliers et s’est embarquée dans le développement du plus gros chantier résidentiel jamais réalisé à Maurice. A ce jour, tous nos projets répondent aux attentes que nous nous étions fixées. Dans le cas d’Azuri, nos estimations les plus avantageuses ne prévoyaient pas que les résidences se vendraient aussi rapidement.

BUSINESSMAG.Quelle a été votre stratégie commerciale ?

La clé de notre stratégie commerciale est d’analyser le marché et d’identifier où se trouvent les lacunes. Recopier ce que fait votre voisin n’apporte rien de bien. Au contraire, cela détruit la valeur actionnaire autant pour vous que pour votre voisin. Nous passons beaucoup de temps à faire de la recherche sur tous nos projets, voir ce que pensent les différentes parties prenantes avant d’aller de l’avant. Nous gardons toujours un œil sur l’évolution du marché.

Une des leçons principales de mon MBA est que dans tout processus décisionnel, il faut « recharger, viser, tirer ». Si vous vous trompez sur la séquence, il ne se passera rien.

BUSINESSMAG.Quelle est la force de frappe d’IOREC ?

C’est notre réputation en tant qu’entreprise qui fait avancer les choses. Pour nous, c’est primordial ! Lorsque nous nous embarquons dans un projet portant les rêves et les espoirs de ceux qui nous suivent, il est essentiel de toujours tenir nos promesses.

BUSINESSMAG.Avez-vous une vision pour le développement immobilier dans la région ?

La raison principale de ma venue à Maurice tient au fait que le pays est au centre d’un marché émergent énorme. En tant qu’entreprise engagée dans le développement immobilier, j’entrevois des opportunités fantastiques dans l’océan Indien dans les vingt ou trente prochaines années au moins. Même à Maurice, je pense que le potentiel est fabuleux. Le travail incroyable que fait le gouvernement sur son programme d’infrastructures crée constamment de nouvelles opportunités et du potentiel pour le marché. Dès le départ, l’intention d’IOREC était d’aller au-delà de Maurice. Nous examinons aussi continuellement différentes opportunités en Afrique de l’Est.

 BUSINESSMAG.Quels sont les projets que concrétisera IOREC en 2013 ?

Notre projet principal pour le dernier trimestre de 2013 est Azuri, notre village sur la côte nord-est de l’île. Ce projet reflète notre souhait de créer le meilleur endroit où vivre à Maurice et de nous concentrer sur l’aspect communauté. C’est aussi le premier projet à Maurice où les expatriés et les Mauriciens peuvent légalement acheter des résidences qui sont côte à côte.

BUSINESSMAG.Avec Centara, vous prenez un risque en investissant dans l’hôtellerie…

Nous avons tenu compte des lacunes des marchés européen et sud-africain. Selon nous, le marché le plus intéressant est l’Asie. Il comporte la plus forte croissance de touristes en partance. Centara est le plus gros opérateur d’hôtels 4 étoiles et 5 étoiles en Asie du Sud-Est et, de ce fait, le partenaire parfait pour nous. Au lieu de commencer de zéro et d’essayer de développer une présence sur le marché asiatique, nous avons créé un partenariat avec une entreprise qui possède déjà une base de données d’un million de clients et qui sait ce qu’elle veut.