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Réunion – Marché du bien-être : instituts et spas gardent la forme

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Réunion - Marché du bien-être : instituts et spas gardent la forme | business-magazine.mu

Encore très traditionnelle il y a une dizaine d’années, l’offre de soins de bien-être s’est étoffée à La Réunion. Les centres et instituts de l’île, de même que les hôtels, proposent un panel de produits qui se mettent au diapason des dernières tendances françaises et mondiales. Comme en métropole et dans le monde, le secteur du bien-être se maintient à un bon niveau malgré les effets de la crise économique.

L’industrie mondiale du bien-être représente aujourd’hui 3,72 billions (milliards de milliards) de dollars et a enregistré une croissance de 10,6 % entre 2013 et 2015. Une étude menée en 2015 par le Global Wellness Institute confirme que le bien-être est un des secteurs les plus rési-lients et les plus prometteurs. La preuve : il a enregistré une croissance à deux chiffres alors que l’économie du globe avait baissé de -3,6 %. En France, le marché est en pleine expansion : 7 % de progression continue par an.

Dans le détail, l’industrie du bien-être s’appuie sur cinq marchés clés : le tourisme du bien-être (qui affiche une croissance de 14 % entre 2013 et 2015), l’industrie du spa, le thermalisme, le bien-être au travail ainsi que l’immobilier et le mode de vie. L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) englobe dans le secteur du bien-être les médecines douces, le marché de l’esthétique-cosmétique, la thalassothérapie, le massage, la coiffure, la remise en forme et le fitness, le développement personnel, le marché de la rééducation, l’édition de livres de santé, bien-être, le marché de la diététique et du conseil en image.

Nous ne pourrons évidemment pas balayer ici tout le spectre de ce secteur multi-activités ; nous nous focaliserons plutôt sur les centres et instituts de beauté (qui brassent une bonne partie des domaines cités précédemment), qui ont connu ces dernières années un développement significatif à La Réunion, en termes d’expansion, mais aussi de services proposés. On recense ainsi plus de 600 instituts de beauté et de soins dans l’île. Pour la grande majorité, il s’agit de très petites entreprises dont les soins sont assurés la plupart du temps par un seul employé, même si l’on peut trouver des structures comptant une dizaine d’employés par centre.

En plus des instituts de bien-être, le bien-être s’est invité, comme à Maurice, dans les hôtels classés. Le bien-être apparaît alors comme l’un des produits d’appel, comme l’indique sans équivoque l’appellation des structures hôtelières : hôtel & spa. C’est le cas, par exemple, de l’Akoya Hôtel et spa, qui se veut un Entertainment & leisure hotel cinq-étoiles et où le spa L’Orchidée apparaît comme l’un des pôles d’attraction de la clientèle locale et internationale.

Pour se démarquer, à chacun ses atouts. Certains instituts mettent en avant la qualité de leurs produits, souvent appuyée par une expertise qui a fait ses preuves au niveau national ou international. L’Orchidée Spa de l’hôtel Akoya de la Saline propose à ses clients les produits de la marque française Cinq Mondes qui s’inspire des rituels de beauté et de bien-être du monde, créé il y a 15 ans par Nathalie et Jean-Louis Poiroux et élu meilleur concept de spa d’Europe en 2005.

Se démarquer par le cadre

La Case Beauté, quant à elle, a misé sur une autre expertise française, celle de la Softmesology. C’est en 2014 que le Spa Aquamoon de la Place Vendôme à Paris (qui prend en charge plus de 7 000 clients) développe ce concept qui promet des résultats rapides et durables dès la première séance, même si pour des résultats plus probants, il est recommandé de suivre des cures de quatre séances.

Le renouvellement cellulaire (du collagène) serait augmenté de 120 % après une cure, et les rides du front diminueraient en moyenne de 44 % et jusqu’à 90 % sur les sujets les plus marqués. Le gérant de La Case Beauté, Thierry Christophe, nous confie avoir lui-même testé une cure et constaté la disparition de ses pattes d’oie au bout de quelques séances.

Les centres peuvent également miser sur la profusion de services. Dans son centre de Sainte-Clotilde, Indriya peut compter sur la complémentarité des soins : la clientèle peut venir se faire coiffer et en profiter pour se faire un soin du visage, ou bien l’inverse.

Il est possible de se démarquer non seulement par le ou les produits proposés, mais aussi grâce au cadre, à la structure elle-même. L’espace bien-être du LUX* Saint-Gilles ne propose pas de spa (pas de sanitas per aqua,donc pas de soins à base d’eau, ni de hammam), ce qui pourrait le desservir puisque la clientèle réunionnaise se révèle très demandeuse de ce type de produits. Toutefois, il peut sortir un atout que ne possèdent pas forcément les autres structures : la proximité de l’hôtel avec le lagon. Autrement dit, c’est l’intégration du centre de soins au sein de l’environnement hôtelier qui fait l’une de ses forces, si bien qu’il n’est pas exagéré de parler ici du lagon comme d’une valeur ajoutée.

Selon le responsable de l’espace, Guillaume Gavarini, c’est cette particularité qui fait tout le charme de l’espace bien-être, un espace qui offre une capacité de prise en charge à l’heure de cinq personnes : une cabine fermée dédiée aux soins et deux kiosques en extérieur avec quatre tables de massage. «La particularité de la formule en extérieur est de pouvoir profiter d’un luxe inoubliable : un massage à quelques pas du lagon, bercé par le bruit des vagues et le chant des oiseaux, tout en étant à l’abri des regards indiscrets puisque les kiosques sont placés loin de toute agitation», souligne Guillaume Gavarini.

Notons également une pratique qui s’est développée dans le secteur du bien-être ces dernières années : les bons cadeaux et la boutique en ligne. Le client peut ainsi choisir sur Internet une ou plusieurs prestations pour lui-même ou quelqu’un de son entourage à qui il souhaite faire une surprise. Dans ce dernier cas, il s’agira d’un bon cadeau à échanger en institut. Une pratique qui connaît un pic lors des fêtes de fin d’année.