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Portrait Rencontre

Aldo Dell’Ariccia: les cinq continents sur le bout des doigts

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L’ambassadeur de l’Union européenne pour Maurice, les Seychelles, les Comores et Mayotte revien tsur les différentes régions du monde où il a été appelé à représenter l’organisation bruxelloise avant d’atterrir chez nous cette année.

Aldo Dell’Ariccia, ambassadeur de l’Unioneuropéenne (UE) pour Maurice, les Seychelles, les Comoreset Mayotte, est la discrétion même en ce qui concerne sa vie personnelle. Il suffit toutefois de l’interroger sur sa carrière et les différentes thématiques que traitel’UE pour voir apparaître dans ses yeux l’étincelle caractéristique des passionnés.

Originaire de Rome, l’Italien Aldo Dell’Ariccia entreprend des études supérieures à l’Université de Genève, en Suisse, de 1970 à 1976. Titulaire d’une maîtrise en sciences politiques, économiques, sociales et relations internationales, il met ensuite le cap sur Bordeaux, en France, pour approfondir ses connaissances en matière de développement, ce jusqu’en 1980.

Ainsi pourvu d’un solide bagage académique, Aldo Dell’Ariccia reste dans le giron universitaire pendant une courte période, plus précisément en tant qu’assistant professeur, à Genève. Juste après, il mettra ses compétences au service des Nations unies, où il évoluera comme consultant pour le programme de développement. Ses fonctions l’amènent à passer cinqans en Amérique centrale, avant que la coopération italienne ne lui assigne un poste en Colombie, dans le nord-ouest de l’Amérique du Sud.

Invité à se joindre à l’UE en 1988, Aldo Dell’Ariccia accepte et en ce faisant, franchit une étape décisive de sa carrière. « J’ai commencé directement à la délégation des affaires étrangères et mon premier travail pour l’UE a été en Inde, avec juridiction sur le Bhoutan, le Sri Lanka, le Népal et les Maldives », relate-t-il.

Puis, le diplomate se retrouve en Amérique centrale, au sein d’une délégation basée au Costa Rica avec juridiction sur le Panama, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua. Une mission suivie de celle de l’Asie du Sud-Est, où, résidant en Thaïlande, il aura à charge le Laos, la Birmanie et la Malaisie également.  « J’ai ouvert la délégation de l’UE au Cambodge et après cela, je suis rentré au siège de l’organisation, à Bruxelles, en Belgique. De 2002 à 2005, j’y ai occupé le poste de chef adjoint de notre unité pour l’Asie du Sud-Est. En tant que tel, je devais gérer tout particulièrement nos relations avec l’Indonésie », précise Aldo Dell’ Ariccia.

Son périple autour du monde était loin d’être terminé.En 2006, direction la Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Océanie, au nord de l’Australie. Il y assume les fonctions d’ambassadeur de l’UE, avec juridiction sur les îles Salomon et Vanuatu, jusqu’en 2010 où il est envoyé en Afrique, plus précisément au Zimbabwe, pour un mandat qui a pris fin en août de cette année. « Il était prévu que je retourne au siège de l’UE au terme de cette mission mais il y avait une situation à résoudre à Maurice, où j’ai accepté de venir avec beaucoup d’enthousiasme », souligne Aldo Dell’Ariccia.

Au fild’une carrière de 26 ans à l’UE, l’homme avoue avoir beaucoup appris et grandi lors de ses missions, au contact de différentes cultures. « Quand on est dans un cadre diplomatique, chaque expérience est complètement différente. On remet le compteur à zéro à chaque fois qu’on s’expose à de nouvelles situations et je l’assure, il n’y a pas de plus ou de moins ;seulement des plus. Je n’ai pas de regrets », affirme Aldo Dell’Ariccia. En suivant cette logique, l’homme ne peut dire ce qu’il préfère dans ses responsabilités qui consistent à trouver des solutions rapidement à des problématiques d’ordre national, régional, voire international, le tout en veillant à sauvegarder les intérêts de l’UE. « Je trouve mon travail passionnant », se contente-t-il de dire.

Peu enclin à parler de ses centres d’intérêt autres que professionnels, Aldo Dell’Ariccia nous avoue tout de même son intention de se plonger bientôt dans les ouvrages de Jean Claude de l’Estrac, secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, notamment Passions politiques, Mauriciens enfants de mille combats et Mauriciens enfants de mille races, offerts par l’auteur lui-même. 

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