Lindsay Reid-Ross: de la télévision à la restauration

La franchise sud-africaine Vida e Caffè compte une année d’existence à Maurice. Rencontre avec son gérant, Lindsay Reid-Ross, ancien patron d’une boîte de production de films et d’émissions télévisées.

«Implanter Vida e Caffè à Maurice était une bonne chose. » C’est le constat de Lindsay Reid-Ross « en voyant le sourire satisfaisant qu’arborent les clients ». Vida e Caffè – qui signifie La vie et le caféen français – est une marque sud-africaine installée à Maurice depuis le 9 août 2012. Elle a vu le jour dans l’île à la suite d’une collaboration entre Lindsay Reid-Ross lui-même et son gendre Peter Nicholson.

Toutefois, Lindsay Reid-Ross n’a pas toujours été un amoureux de cuisine. Au contraire, l’homme s’est lancé, après le collège, dans des études de droit à l’université de Stellenbosch, dans la province du Cap-Occidental. « Par la suite, j’ai exercé le métier d’avocat pendant trois ans », confie-t-il. Mais bien qu’il se passionne pour le droit et la justice, Lindsay Reid-Ross est d’autant plus un amoureux de l’univers télévisé.

Guidé par cet intérêt grandissant, il laisse tomber sa toge  d’avocat et se lance à son propre compte dans la production de films et d’émissions télévisées. L’entreprise, baptisée Waterfront Television, était, dit-il, installée en Afrique du Sud et opérait à Cape Town et Johannesburg. Le succès ne se fait pas attendre.

La compagnie est sollicitée pour la production de programmes télévisés connus du grand public, dont l’émission Idol. « La boîte produisait également des soap operas locaux très appréciés des auditeurs sud-africains, mais aussi des documentaires et des jeux télévisés », précise Lindsay Reid-Ross. Le succès de Waterfront Television s’étend alors à l’échelle internationale.

La compagnie est rachetée par FremantleMedia qui possède des branches aux quatre coins du monde : « Fremantle détient des émissions et séries télévisées très populaires, à l’instar d’Idol, de Baywatch -(Alerte à Malibu) et de Neighbours. »

De ces années passées dans la production, Lindsay Reid-Ross garde de bons souvenirs : « J’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses célébrités dont de Rowan Atkinson, Bill Wyman des Rolling Stones et bien d’autres encore. » De la production, il est passé à la restauration, expliquant que le besoin de changer de direction se faisait sentir : « Après trente ans passés dans le monde de la télévision, je sentais que je stagnais, que je me répétais. Il fallait que je me lance un nouveau challenge. »

C’est lorsqu’il décide de s’installer pour de bon dans l’île que lui vient l’idée d’y implanter le label Vida e Caffè. « J’ai donc vendu mes parts à mon partenaire en affaires, car ouvrir cette chaîne de café dans l’île était devenu une obsession, une nouvelle motivation », explique Lindsay Reid-Ross.

Il développera un penchant pour le café. Un penchant qui lui vient d’un train de vie citadin adopté en Afrique du Sud : « En tant que directeur d’une boîte de production, je voyageais constamment. J’allais en Angleterre et dans le vieux continent en général. J’étais donc habitué à l’ambiance café de l’Europe. »

Mais quel est donc l’intérêt d’importer la franchise Vida e Caffè en particulier ? Cela même alors qu’elle est présente dans près de 140 pays.

« Quand j’étais à Cape Town, j’avais pris l’habitude d’aller boire, tous les jours, un bon petit espresso dans la branche de la localité. J’aimais bien le café, les sandwichs, l’ambiance si particulière que ce café dégageait. Les serveurs, eux, étaient toujours courtois et souriant », se souvient Lindsay Reid-Ross. Il organisait également des rendez-vous d’affaires dans les branches de Cape Town et Johannesburg, « car je suis tombé amoureux de cette marque de restauration... Entamer sa journée par un bon petit café de Vida e Caffè vous met toujours de bonne humeur. »

Une année après son implantation à Maurice, la franchise semble plaire aux Mauriciens. Elle compte quatre branches à travers l’île, soit à Bagatelle, Grand Baie La Croisette, chez London Way (Rivière-Noire) et au Grand Baie Business Quarter. « L’année prochaine, nous envisageons de nous pencher sur de nouveaux projets. Actuellement, nous essayons d’améliorer notre service clientèle afin de toujours proposer un service satisfaisant », laisse entendre Lindsay Reid-Ross.

Aujourd’hui, Lindsay Reid-Ross est un homme d’affaires comblé. Par son métier, mais pas seulement : « Je suis marié à Carien que j’ai rencontré alors que je n’avais que 17 ans. Nous avons deux enfants –Nikki, 26 ans, et mariée à Peter Nicholson, et Jonathan, 23 ans, qui entame des postgraduate studies in advertising à Cape Town. »

Du haut de ses 58 ans, Lindsay Reid-Ross affiche la forme. Une forme qu’il maintient en faisant du jogging et de la gym : « Je suis également une personne qui n’accepte pas la défaite. Je ne baisse jamais les bras devant les situations les plus difficiles. Tout ce que j’entreprends doit être un succès. »