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Nathalie Clere : Businesswoman et citoyenne du monde

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Nathalie Clere : Businesswoman et citoyenne du monde | business-magazine.mu

Après une riche carrière internationale, la Française Nathalie Clere a récemment rejoint Mauritius Telecom. Depuis peu, elle occupe le poste de Deputy CEO et Chief Operating Officer de la compagnie. Mariée et mère de quatre enfants, cette quinquagénaire a su faire la part des choses entre ses responsabilités familiales et sa carrière professionnelle. Ses affectations professionnelles ont fait d’elle une globe-trotteuse.

« Les différentes fonctions que j’ai occupées dans des zones géographiques diverses m’ont permis de voyager, de rencontrer des personnes de cultures très différentes, de m’ouvrir aux autres et au monde. Le monde bouge et c’est important de regarder autour de soi. Je voulais transmettre à mes enfants cette curiosité et cette tolérance. Personnellement, je me sens plus citoyenne du monde que française », confie Nathalie Clere.

Premier emploi à Singapour

Son périple professionnel à travers le monde débute aussitôt après ses études universitaires en économie et son Master of Business Administration en commerce international en poche. Nathalie Clere, l’âme rêveuse et solitaire, s’envole pour Singapour car, dit-elle, « je rêvais de travailler là-bas. J’étais attirée par l’Asie ». Le destin lui sourit et, bien vite, elle est embauchée à la division Consumer de Thomson, une société spécialisée en électronique. Elle travaillera au sein d’une importante usine de production comptant 4 000 employés.

De ses premiers pas sur le marché du travail, Nathalie Clere en conserve de bons souvenirs. « Cela a été une expérience très riche que de travailler avec des personnes de cultures très différentes. J’ai beaucoup appris, j’ai connu des succès, mais aussi des échecs. Ce premier emploi a aussi été une leçon de vie », relate-t-elle.

« Je veux contribuer au succès de Mauritius Telecom localement et régionalement »

Par la suite, elle s’initie au mandarin afin de se rendre à Taïwan. Mais le destin en décide autrement et Nathalie Clere dépose ses valises à Paris. Jusqu’en 1995, elle travaille à Télédiffusion de France (TDF), rachetée en 1995 par le groupe France Télécom. Son aventure parisienne durera dix ans. Elle occupe différentes fonctions commerciales, dont celle de directrice des opérations au sein d’une filiale de radiomessagerie.

Son goût prononcé pour l’international et son désir de côtoyer des professionnels d’autres nationalités, la rattrapent. Ainsi, en 1998, c’est avec beaucoup d’optimisme qu’elle accepte le challenge d’aller exercer au Portugal où elle s’occupera du lancement de la filiale mobile Optimus de France Télécom. Cette expérience l’a marquée positivement. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle raconte son périple portugais. « C’était une belle aventure de startup. Il fallait tout construire, recruter et définir les étapes. Nous avons travaillé très dur, de jour comme de nuit, afin de respecter la date de livraison de l’ouverture », raconte-t-elle.

Ce premier défi relevé haut la main, Nathalie Clere et son équipe portugaise lancent ensuite la filiale internet NOVIS. « Je suis restée deux ans de plus en tant que directrice du Customer Care. Je conversais en portugais avec mes équipes. Mes engagements dans ces deux start-ups m’apportaient beaucoup professionnellement, mais j’ai souhaité rejoindre une filiale plus mature pour équilibrer ma vie familiale tout en poursuivant mon épanouissement professionnel », poursuit-elle.

En 2000, Nathalie Clere débarque au Liban pour occuper le poste de Deputy CEO de la filiale mobile GSM. Une expérience qu’elle qualifie de « très enrichissante. Elle a duré quatre ans dans un pays en pleine reconstruction et dans un contexte politique et culturel complexe. »

De retour en France, elle prend la direction d’une unité d’affaires de 1 800 personnes sur le marché grand public et professionnel dans le Sud-Est de la France. « Le marché était très compétitif. Nous étions en plein lancement de l’ADSL, de la TV et de la VOIP. Néanmoins, ce poste m’a surtout permis d’être plus proche de mes enfants durant leurs études », relate-t-elle.

Elle aime

  • La nature
  • Jardiner 
  • Le sport
  • Les choses bien faites

Elle n’aime pas

  • Les a priori et les certitudes
  • Les films violents
  • L’hypocrisie

Après cinq ans à Marseille, Nathalie Clere intègre la division Europe en tant que directrice de zone pour s’occuper des filiales de France Télécom en Belgique, en Suisse et en République Dominicaine, respectivement. Basée à Paris, elle voyagera constamment entre ces trois filiales.

Au début de 2011, son employeur lui confie une nouvelle mission : prendre en charge la direction des opérations en Pologne. Une expérience dont elle garde un doux souvenir : « Les Polonais sont si chaleureux que j’ai oublié le froid de l’hiver », dit-elle avec le sourire. La filiale Orange Polska est un opérateur historique coté sur la Bourse de Varsovie, avec des revenus de 3,7 milliards d’euros. Elle opère sur les marchés du fixe, de l’Internet et du mobile.

Après avoir bourlingué des années durant, Nathalie Clere met le cap sur Maurice, cette année, en rejoignant Mauritius Telecom. Un pays qu’elle connaît déjà. « Aujourd’hui, c’est un autre grand saut géographique que j’entreprends en venant à Maurice. Un pays que je connais pour y avoir passé des vacances, et où je vivrais certainement une de ces belles aventures culturelles que j’apprécie tant. C’est aussi une destination où, j’en suis sûre, nos enfants, aujourd’hui étudiants en France, seront encore plus heureux de nous retrouver pour leurs vacances. »

Qu’entend-elle apporter de plus à Mauritius Telecom ? « Je compte ajouter mon expérience internationale à celle dont dispose l’équipe que je rejoins », répond-elle. Sa mission sera de poursuivre le travail réalisé dans le cadre du partenariat entre Mauritius Telecom et France Télécom : « Je veux ainsi contribuer au succès de Mauritius Telecom localement et régionalement, tout en favorisant le développement de l’Internet et l’innovation. Nos équipes et le client me tiennent à coeur tout comme les évolutions technologiques que nous apportons. »

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