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Robert Coutet: À l’école de PwC

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Robert Coutet: À l’école de PwC | business-magazine.mu

Assurance Partner à PwC depuis juillet 2013, Robert Coutet a gravi un à un les échelons au cours de ses vingt ans de carrière dans la firme comptable. Il a été une des chevilles ouvrières du concours NextGen Factor, dont l’objectif est de dénicher des talents ayant la fibre entrepreneuriale.

Il a repoussé le rendez-vous pour l’entretien jusqu’au dernier moment, avoue-t-il d’emblée.Robert Coutet n’est pas homme qui aime se livrer publiquement. Discret, l’Assurance Partner de PwC est de ceux qui croient que pour vivre heureux, il faut vivre caché. Fier de ses vingt ans passés au sein de la firme comptable, Robert Coutet se décrit d’ailleurs comme un «pur produit de PwC». Il y a pris de l’emploi après avoir complété ses études à l’Université de Maurice en 1996 et n’en est jamais reparti.

Grâce au système de promotion du cabinet, il a gravi les échelons et sera appelé un jour prochain à diriger le département d’audit. Robert Coutet a notamment occupé le poste de Learning and Education Manager. En cette capacité, notamment avec d’autres associés et Senior Managers de PwC, il a participé au cas d’étude en vue du NextGenFactor , un concours de projet d’entreprise ouvert à ceux qui font leur diplôme de premier cycle et dont l’objectif est de dénicher des talents. La finale se tient ce mercredi. L’équipe gagnante sera récompensée d’un prix cash de Rs 200 000 et sera formée à PwC.

Souriant, avenant et ouvert au dialogue, Robert Coutet nous met tout de suite à l’aise. Accoudé au sofa du coin lounge de l’élégante salle de conseil de PwC à Ébène, il est prêt pour l’entretien, même, comme il nous le confie, il aurait préféré se trouver ailleurs.

La pression, il ne se l’inflige que très rarement. Fils d’enseignants, ses parents ne lui ont jamais mis la pression pour ses études. Malgré tout, c’est haut la main et sans pression aucune qu’il sera classé 381e au Certificate of Primary Education et intègre le collège John Kennedy dans les années ’80. Robert Coutet y effectue toute sa scolarité du cycle secondaire. Puis rejoint l’Université de Maurice pour ses études tertiaires en comptabilité. Son Bsc (Hons) in Accounting en poche, il assiste peu de temps après avec des camarades de classe à une Job Fair réunissant plusieurs recruteurs, dont des représentants des Big 4. Il fera acte de candidature aux quatre firmes comptables, et PwC, à l’époque Price Waterhouse, sera la première firme à contacter cinq de ses camarades de classe et lui-même. Les opportunités de formation continue offertes par PwC l’attirent ; il accepte l’offre.

«Je figurais dans le premier batch de recrutement des diplômés de l’Université de Maurice effectué par PwC», relate-t-il. Il rejoint le cabinet le 1er juillet 1996.

Tirant avantage des opportunités d’études qu’offre PwC pour étoffer et standardiser les compétences de ses auditeurs, Robert Coutet s’embarque dans des études d’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) et complète ce programme d’études en un an.

À ses débuts à PwC, Robert Coutet exerce d’abord comme Associate Auditor. Douze ans plus tard, il devient directeur. Un poste qu’il occupera pendant deux ans avant d’être nommé Senior Manager. Il a également exercé comme Learning and Education Manager et a été responsable du PwC Experience Programme pendant six ans. Et depuis le 1er juillet 2013, il exerce en tant qu’Assurance Partner.

Âgé aujourd’hui de 42 ans, Robert Coutet a passé l’essentiel de sa carrière au sein de la branche locale du réseau mondial de la firme comptable. «De ce premier batch de recrutement par PwC parmi les diplômés de l’Université de Maurice, je suis le seul qui soit resté. Un bon ami, issu également de ce même groupe, est aujourd’hui directeur à PwC pour les besoins du Fonds Mondial à Genève», confie-t-il.

Pourquoi être resté pendant si longtemps à PwC et ne pas avoir tenté l’aventure ailleurs quand on sait que les jeunes professionnels sont aujourd’hui très mobiles? À cela, notre interlocuteur répond : «Ce qui m’a motivé, c’est l’encadrement qu’on offre aux jeunes dès leur entrée à PwC. On ne  se sent pas délaissé. Il y a un processus d’accompagnement continu au fil de la carrière si bien qu’on ne voit pas le temps passer. De plus, je trouve mon métier très intéressant. Beaucoup de jeunes vous diront que nous sommes des ‘boring accountants’. Cela dit, le travail en lui-même est quelque chose d’ennuyeux. C’est ce que vous faites du travail qui le rend intéressant. À PwC, on met beaucoup l’accent sur la formation. Un jeune qui intègre le département d’assurance, qui est le nom de fantaisie pour l’audit, a droit à deux semaines et demie de formation continue, assidue, avant d’être lancé dans le travail. Cette formation continue est offerte à tous les niveaux. Elle vient se greffer sur la connaissance acquise sur le tas.»

PwC, affirme Robert Coutet, lui a «beaucoup apporté» à la fois sur le plan professionnel, notamment à travers les stages de formation dans d’autres branches du réseau et les missions à l’étranger, que personnel.

Son CV est des plus flatteurs. Robert Coutet compte une vaste expérience dans l’audit des compagnies et multinationales basées à Maurice et dans les pays de la région, à l’instar des Seychelles et de Madagascar.

À la question de savoir combien de temps il consacre à son métier au quotidien, Robert Coutet répond : «Il faut aimer ce travail, sinon ce n’est pas possible. Il faut avoir quelqu’un à la maison qui soit très compréhensif. On peut vous appeler à n’importe quelle heure de la journée ou de la soirée. C’est une pyramide ! Il faut que tous les morceaux tiennent en place. À la fin, c’est gratifiant ; pas seulement financièrement».

Le métier d’auditeur implique, selon Robert Coutet, une rigueur et de la discipline, qui ne rendent pas la tâche facile, mais c’est ce type de challenge qui le porte et le nourrit.

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