Sillonner l’Afrique à cent à l’heure

Il a finalement posé ses valises à DHL Express. Le Sud-Africain Hennie Heymans, actuel directeur de DHL Express pour l’Afrique centrale et l’océan Indien, était tout dernièrement à sa sixième visite à Maurice.

Ces vingt et une dernières années, le Sud-Africain Hennie Heymans a sillonné l’Afrique dans le cadre de ses affectations professionnelles. Pendant sept ans, il a assumé les fonctions de General Manager pour le compte de MultiChoice du M Group.

« J’ai occupé divers postes au sein du M Group, passant par celui de contrôleur de crédit à mes débuts à celui de directeur financier pour l’Afrique. J’ai fait partie de l’équipe qui a initié l’ère numérique dans Pay TV et qui a été la première à faire cela hors des États-Unis. Cette expérience englobait de nombreuses négociations internationales et des arrangements contractuels, la formation de joint-ventures dans toute l’Afrique et la fourniture de matériel de décodage. La gestion des contrats avec une autre filiale du groupe, MNET, était aussi de mise », relate-t-il.

« J’envisage une DHL Express encore plus grande et plus rapide dans les dix prochaines années. »

Passage à Olivetti Lexikon

Hennie Heymans devient ensuite directeur général pour Olivetti Lexikon de 1997 à 2001. Il sera responsable de l’entité sud-africaine et de la distribution des produits Olivetti dans la région subsaharienne. En août 2001, il intègre la firme publique de logistique DHL Express. Il servira à différents échelons au sein du groupe avant d’être nommé au poste de directeur général de DHL Express pour l’Afrique centrale et l’océan Indien en mai 2011.

DHL est le leader mondial dans le secteur de la logistique, ayant réalisé un chiffre d’affaires de plus de 54 milliards d’euros en 2011. Cette multinationale propose à ses clients répartis dans plus de 220 pays et territoires à travers le monde, plusieurs types de services : express international, fret aérien et maritime, transport routier et ferroviaire, logistique contractuelle et services de courrier international. Le groupe compte environ 275 000 employés dans le monde.

En un court laps de temps, Hennie Heymans fera parler de lui : la région qui tombe sous sa supervision a affiché une croissance à deux chiffres. En outre, elle se positionne comme le cluster du groupe avec la plus forte croissance dans le monde.

Les derniers chiffres pour la branche subsaharienne de DHL datant d’août 2012 parlent d’euxmêmes.

Desservant près de 15 000 clients répartis dans 52 pays et territoires et comptant environ 3 500 employés, DHL Express – Sub Saharan Africa affiche un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros. Plus de 1 000 véhicules assurent un service efficace dans la région. Ses principales activités dans la région sont centrées sur Johannesburg, Nairobi, Libreville, Lagos et Abidjan.

Un succès que Hennie Heymans attribue à un effort collectif et aux valeurs inhérentes au groupe. « Le groupe a une vision et une stratégie claire et propre à toutes ses succursales dans le monde. Cela rend plus facile l’exécution des projets », explique Hennie Heymans. Le succès de DHL repose sur une devise : placer les gens au coeur du service. Hennie Heymans y croit fermement. D’où son style managérial centré autour de l’individu. Hennie Heymans jette un regard des plus optimistes sur l’avenir de la multinationale : « J’envisage une DHL Express encore plus grande et plus rapide dans les dix prochaines années. Ce sera l’un des meilleurs endroits au monde pour travailler et progresser. Mais il nous faudra continuellement investir dans le capital humain et l’amélioration du service », observe Hennie Heymans.

Ayant évolué pendant ces deux dernières décennies en Afrique dans le cadre de ses activités professionnelles, Hennie Heymans a été un témoin privilégié de l’émergence du continent. Il est convaincu que l’Afrique sera le nouvel eldorado de l’investissement. Les pôles les plus porteurs seront le secteur des télécommunications et la logistique, estime-t-il.

« L’Afrique a connu un progrès non-négligeable. Le meilleur reste à venir », soutient-il. Mais le développement de l’Afrique dépendra de quatre principaux facteurs : l’élaboration d’une stratégie de développement du secteur uniforme, la mise sur pied d’un ensemble de règles génériques relatives au continent, des solutions adéquates pour s’attaquer au phénomène de corruption et une maîtrise des technicités des services douaniers.

Autant dire qu’il reste encore du chemin à parcourir. En out cas, Hennie Heymans veut être aux premières loges pour assister au succès économique de l’Afrique.