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Climat des affaires : la confiance de retour, mais toujours chancelante

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Climat des affaires : la confiance de retour

L’indicateur du climat des affaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice – qui évalue sur une base trimestrielle le niveau de confiance parmi les entrepreneurs mauriciens –, affiche une progression de 2,2 % au deuxième trimestre se situant à 89,8 points contre 87,9 points au premier trimestre.

Bien que ce constat soit positif, la Chambre affiche la prudence. Car cette hausse de l’indicateur demeure faible comparativement aux progressions de 6,4 % et 6,5 % enregistrées au quatrième trimestre 2014 et au premier trimestre 2015.

L’indicateur se trouve, en effet, à plus de 10 % en dessous de la moyenne de long terme des 100 points de base et est à la traîne comparé à la zone euro (129,2 points) et à l’économie mondiale (99,5 points). «Nous ne sommes pas en train de réussir en comparaison au niveau global. Cela fait quand même trois ans que nous sommes dans cette optique de croissance de 3 % à 3,8 %», analyse Renganaden Padayachy, économiste à la Chambre.

Quant au baromètre économique, indicatif du moral des entrepreneurs dans le pays, il est positionné dans le cadran «perspectives en baisse – anticipation négative» après deux trimestres passés dans la zone «reprise / boom – anticipation positive». «Les ingrédients sont là pour une chute de la confiance au troisième trimestre de 2015.Celle-ci, si elle se précise, indiquera une cassure au niveau de l’année 2015»,  prévient Renganaden Padayachy.

Les moyennes entreprises piégées

L’indicateur de confiance met en exergue une baisse de confiance (-24 %) parmi les entreprises employant entre 50 et 199 personnes au deuxième trimestre. Alors que le niveau de confiance parmi les entreprises employant moins de 50 personnes et plus de 200 personnes est en amélioration. «La catégorie des entreprises employant entre 50 et 199 personnes est désorientée par le manque de support de l’État. Ces sociétés du milieu de l’économie sont trop grandes pour bénéficier des aides offertes aux plus petites structures (par exemple, les plans d’aide aux PME), mais pas assez grandes pour être considérées comme une source d’influence sur les décideurs publics (par exemple, pour faire partie des projets comme les Smart cities). Pourtant, elles jouent un rôle majeur dans la prospérité économique de Maurice», observe Renganaden Padayachy.

Sur le plan sectoriel, le niveau de confiance s’est amélioré dans deux secteurs d’activité, à savoir l’industrie manufacturière (+5 %) et les services (6,1 %). Toutefois, le secteur du commerce est en territoire négatif (-4 %).

L’indicateur révèle par ailleurs que 33 % des entrepreneurs ont baissé leurs prix au deuxième trimestre. Et 58 % envisagent de garder leurs prix inchangés au troisième trimestre. S’agissant de l’emploi, 15 % des sondés indiquent qu’ils vont probablement diminuer leur effectif, en raison d’une baisse continue du chiffre d’affaires ou d’un manque de personnel qualifié. 

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