Raffinage : les valeurs ajoutées économiques demeurent au pays

Dans les mines, les valeurs ajoutées pour les pays producteurs se trouvent dans les activités de raffinage. Ambatovy effectue le raffinage à Toamasina et exportesur le marché international des briquettes ou de la poudre de nickel et de cobalt, raffinés et purs à 99,8 %.

C’est un engagement assez rare en Afrique subsaharienne où le minerai brut est d’habitude directement exporté en Asie, en Europe ou en Amérique du Nord pour y être raffiné.

Par ce raffinage à Madagascar même, le pays bénéficie de l’ensemble des valeurs ajoutées économiques de l’exploitation, dont des milliers d’emplois supplémentaires. Pour le casd’Ambatovy, par exemple, les emplois auraient été seulement d’environ un millier – ceux de la mine à Moramanga – si le minerai est envoyé à l’export sans traitement, contre 9 000 actuellement. Le raffinagesur place permet aussi un approvisionnement local conséquent et dynamique. Pour preuve, Ambatovy recourt aux services de plusieurs centaines d’entreprises locales, et ce dès la phase de construction.

Dans cette optique, les revenus fiscaux sont plus consistants. On parle donc de recettes générées non seulement par l’exploitation du nickel et du cobalt, mais aussi par les nombreuses activités économiques greffées autourd’elle.

Le raffinage à Madagascar contribue également au renouveau des  infrastructures. Pour ne citer que le cas d’Ambatovy, 250 millions de dollars ont été injectés dans la construction et la réhabilitation de la plupart des infrastructures, incluant 100 km de voiesd’accès, de routes, de chemins de fer et de la remise à niveau du port de Toamasina.