Tamak cherche la croissance sur le marché américain

Tamak subit de plein fouet l’impact de la crise persistante dans la zone euro qui représente son principal marché d’exportation. En conséquence, cette entreprise de textile a enregistré une baisse de ses recettes.

«Bien que nous ayons des clients de longue date en Europe, nous avons rencontré, au cours de l’année écoulée, des problèmes de prix résultant de la crise qui traverse l’Europe», fait ressortir Emmanuel Tsang Mang Kin, Managing Director de Tamak.

Après l’Europe, le deuxième marché d’exportation de Tamak est l’Afrique du Sud. Là encore, l’entreprise fait les frais du ralentissement économique qui, depuis 2013, a donné lieu à une dépréciation du rand face au dollar. La situation pourrait se corser davantage dans les mois à venir. Le dernier rapport NKC African Economics de l’Université d’Oxford datant du mois dernier prévoit que, cette année, le rand continuera à se déprécier face au billet vert.
Le dollar devrait s’échanger en moyenne à R 14,22 contre R 16,68 actuellement.

«Nous achetons nos matières premières en dollar et face à cette situation, nos produits sont moins compétitifs. De plus, nos clients sud-africains payent en dollar. C’est une situation difficile pour eux. Car ils ne peuvent respecter leur contrat», précise Emmanuel Tsang Mang Kin.

Miser sur la diversification

Les marchés européen et sud-africain étant devenus moins rentables, Tamak a décidé de miser sur la diversification. C’est ainsi qu’elle commencera à exporter en plus gros volume sur les États-Unis à partir de cette année. Avec le renouvellement de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) pour les dix prochaines années, le marché américain offre à l’entreprise une certaine visibilité.

«Évidemment, le renouvellement de l’AGOA nous a incités à tenter une percée sur le marché américain. En sus de bénéficier de taux préférentiels, durant les dix prochaines années, nous serons en mesure de développer de nouveaux contrats sur ce marché.»

Tamak a déjà noué des contacts avec de potentiels clients américains. L’année dernière, l’entreprise a fait un premier essai en exportant près de 2 000 pièces vers les États-Unis. D’ici à fin 2016, elle envisage d’exporter un à deux conteneurs.

Par ailleurs, Tamak compte poursuivre la diversification de sa ligne de production. Engagée dans le secteur commercial avec Bata, Réserve Naturelle, Citadel et Funky Fish, l’entreprise projette de se lancer dans le développement immobilier où des projets ont déjà été identifiés.