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Tourisme: le ciel s’éclaircit

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Tourisme: le ciel s’éclaircit | business-magazine.mu

Les signaux sont positifs. Une meilleure performance économique dans nos principaux marchés émetteurs de touristes devrait profiter à l’industrie cette année. Parallèlement, la politique de diversification commence à porter ses fruits.

2013 aura été une année charnière. Des efforts ont été déployés pour prouver notre proactivité en tant que destination touristique et aller à l’assaut denouveaux marchés. L’introduction du vol d’Air Mauritius sur Shanghai depuis janvier, d’un vol quotidien de l’A380 d’Emirates depuis le 16 décembre, l’ouverture récente de plusieurs établissements hôteliers et l’émergence  de Maurice comme une destination pour les « big fat Indian weddings » vont dans le sens d’une diversification de nos marchés et de notre produit touristique.

Les opérateurs sont confiants que nous récolterons les fruits de ces efforts en 2014. Statistics Mauritius prévoit une croissance de 2,6 % dans l’industrie avec une estimation de 1 025 000 arrivées. Les recettes touristiques sont estimées à Rs 44,5 milliards contre Rs 41,5 milliards en 2013.

Est-ce à dire que le pire est derrière nous ? Oui, affirme-t-on du côté du groupe hôtelier Beachcomber. « 2014 devrait être meilleure que 2013 pour l’industrie hôtelière et touristique au niveau international. Il y a des signes et des initiatives concernant la politique d’accès aérien d’une part et la politique de promotion sur les différents marchés d’autre part qui vont dans ce sens. Ces signes prometteurs doivent être des sources de motivation pour mieux faire afin de préserver précieusement l’image de la destination », soutient Malenn Oodiah, directeur de la communication à Beachcomber, dans la dernière édition de Beachnews.

Même son de cloche du côté de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim). Son Chief Executive Officer, Jocelyn Kwok, souligne que les indications disponibles font état d’une meilleure performance dans nos différents marchés émetteurs de touristes en 2014 où l’on enregistrera les taux de croissance suivants : la zone euro (1 %), le Royaume-Uni (2 %), l’Afrique du Sud (3 %), la Chine (7 %) et l’Inde (5 %).

Le pire derrière nous ?

« Relancer le marché français restera une tâche difficile, mais prioritaire. Aussi, le déséquilibre entre notre capacité d’hébergement et nos arrivées touristiques doit-il s’amenuiser en 2014. Sauf un changement majeur dans l’orientation du pays, l’industrie souhaite toujours combler au plus vite le manque de 400 000 à 500 000 touristes », remarque Jocelyn Kwok.

Pour Ajay Jhurry, président de l’Association of Tour Operators, les autorités devront s’assurer que le gâteau est équitablement partagé. « L’État encourage davantage de Mauriciens vers l’entrepreneuriat. Nous ressentons la démocratisation de l’économie à travers les nouveaux permis d’opération. L’industrie touristique enregistrera une croissance plus forte en 2014. Mais il se pourrait que certaines entreprises soient amenées à cesser leurs opérations malgré cette croissance en raison de la restriction sur la chaîne de distribution », observe-t-il. Selon lui, il est essentiel que l’effort de diversifier les marchés soit accompagné d’une croissance dans le nombre d’opérateurs internationaux.

Accès aérien: poursuivre les efforts

Au niveau de l’accès aérien, il y a encore du chemin à faire. La restructuration d’Air Mauritius et le recours à un éventuel partenariat stratégique devraient guider le développement de l’aéroport qui ne fonctionne qu’à 60 % de sa capacité. « Si le prix du billet d’avion demeure un frein au développement de la destination, alors il faudra trouver des solutions opérantes, notamment pour les nouveaux marchés cibles. A l’intérieur du prix, la part des taxes de voyage est quelquefois prédominante. Au niveau du marketing de la destination ainsi que de l’orientation stratégique de notre tourisme, certaines structures devront être repensées ou remises en place. Le statu quo au niveau de la restructuration annoncée de la MTPA (Mauritius Tourism Promotion Aurhority) n’aide personne en ce moment et il faudrait activer les prises de décision qui s’imposent », souligne Jocelyn Kwok, CEO de l’Ahrim.
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