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Aéroport – La nouvelle frontière aérienne

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Aéroport - La nouvelle frontière aérienne | business-magazine.mu

Les autorités n’ont pas fait une croix sur leur ambition d’attirer 2 millions de touristes par an. La construction de la nouvelle aérogare, qui sera opérationnelle d’ici à avril 2013, devrait être l’élément catalyseur qui permettra au pays d’atteindre ses objectifs sur le plan touristique, cela malgré la crise qui est venue jouer les trouble fête.

Ce n’est que partie remise, à en croire les professionnels qui estiment qu’il faut diversifier davantage nos marchés et redéfinir notre politique touristique « puisque nous constatons que les pôles de développement se situent désormais en Asie », observe Serge Petit, le Chief Executive Officer d’Airports of Mauritius.

Accueillir 4,5 M de visiteurs

\Selon lui, il est dans l’intérêt de tout un chacun que Maurice ait une bonne connectivité avec le reste du monde et particulièrement avec les marchés émergents, que ce soit pour le tourisme ou l’investissement.

Actuellement, 17 compagnies aériennes desservent presque 35 destinations à travers l’aéroport de Plaisance. Avec ce bijou au coût de Rs 11 milliards qui est, selon le Premier ministre, le plus grand projet jamais réalisé à Maurice, les choses pourraient changer.

Car le pays se donne non seulement les moyens de ses ambitions avec la possibilité d’accueillir 4,5 millions de passagers par an et huit gros porteurs, en simultané contre trois actuellement, mais encore ce nouveau terminal jouera également un rôle capital dans le positionnement du pays comme un hub régional pour le commerce, l’éducation et les industries de tout service en général dans cette partie du monde, à la croisée des routes internationales.

Deux ans après la pose de la première pierre, ce projet qui reflète la vision d’une île Maurice moderne et qui se veut un être un hymne à la modernité, au progrès et à l’innovation devrait être complété d’ici à la fin de l’année.

« À ce jour, quelques 75 % des travaux ont été réalisés », indique Bruno Mazurkiewicz, le CEO d’Airport Terminal Operations Ltd. Cette société, qui est responsable à la fois de la construction et de la gestion du nouveau terminal, suit l’avancement des travaux à travers des caméras et des reportages photos. À l’issue de cette phase de construction qui est qualifiée de « période critique », Bruno Mazurkiewicz soutient qu’il y aura au moins trois mois d’opérations préparatoires car un tel ouvrage ne peut être mis en opération après réception.

Le but est de s’assurer que toutes les parties prenantes ont une connaissance parfaite de leur nouvel environnement de travail.

En parallèle, des tests grandeur nature seront également menés avec des avions vides qui vont accoster le nouveau terminal.

Ceux qui voyageront durant la période de test auront peutêtre la chance de voir en premier ce terminal car il est probable qu’une arrivée et un départ avec de vrais passagers soit organisée.

« Dès lors, on sera certain que tout fonctionnera correctement là où l’on va décider d’ouvrir. L’ouverture à proprement parler n’est pas une décision qui sera prise à la légère. Elle fera suite à des échanges avec les autorités aéroportuaires, l’aviation civile, les compagnies aériennes et tous les services de l’État qui y sont concernés », précise Bruno Mazurkiewicz.

Construit sur trois niveaux, ce terminal que Bruno Mazurkiewicz qualifie volontiers « d’un des plus beaux ouvrages aéroportuaires de l’océan Indien », s’étend sur une superficie de 56 900 mètres carrés.

Il comprend au rez-de-chaussée, un espace pour les opérateurs touristiques, le service des douanes et le hall des bagages. Au total, six carrousels sont prévus, dont cinq gros pour les vols internationaux et un pour Rodrigues.

Le premier niveau est dédié aux formalités d’enregistrement des passagers. Quarante-huit comptoirs seront aménagés.

Le check-in-hall se distinguera du terminal existant de par le nombre de comptoirs d’immigration qui y seront installés, soit 26 contre 18 dans le terminal actuel. Les appareils de rayons X seront au nombre de dix contre trois actuellement.

Une fois les procédures d’enregistrement complétées, la boutique hors taxe sera un passage obligé pour les passagers qui se rendent au hall de départ. L’idée est d’encourager les visiteurs à dépenser. D’autant plus que l’accent est mis sur la qualité de service dans le cheminement du passager.

Cinq passerelles sont prévues pour l’embarquement, dont trois mèneront aux espaces de parking réservés à l’Airbus A380. Les arrivées se feront également au premier niveau. À partir de là, les passagers devront descendre au niveau zéro dans la zone des bagages.

Contrairement au terminal actuel qui dispose de vingt et deux comptoirs, le nouveau en comptera trente-huit pour traiter les arrivées. Quelques huit comptoirs seront dédiés aux passagers en transit soit le double du nombre actuel. Deux patios ont aussi été prévus à ce niveau.

Le deuxième niveau est accessible par des ascenseurs panoramiques et des escaliers. Un well-wishes-hall pour ceux accompagnant les passagers figure à l’agenda des travaux.

Une partie vitrée afin de permettre au public de voir les passagers de même que les avions sur la piste sera aménagée.

Un restaurant sera également construit au deuxième niveau. Il sera destiné au public comme au personnel de l’aéroport.

L’architecture de la nouvelle aérogare se fait en conformité aux dernières technologies aéroportuaires. L’édifice est construit de sorte à favoriser une gestion optimale des ressources naturelles telles que le soleil et l’eau et en suivantdes normes de sécurité internationales.

La Chine, principal bailleur de fonds

Le financement de la construction de la nouvelle aérogare se fait essentiellement par le gouvernement chinois au travers d’un prêt à hauteur de 260 millions de dollars américains à un taux d’intérêt de 2 %. En revanche, le concept et le design de la nouvelle aérogare sont français.
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