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Devesh Dukhira : «Intrigant qu’on veuille importer le charbon alors qu’il y a la bagasse»

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Devesh Dukhira : «Intrigant qu’on veuille importer le charbon alors qu’il y a la bagasse» | business-magazine.mu

Le secteur sucrier mauricien a connu deux années difficiles, à tel point que le prix ex-syndicat a atteint Rs 8 800, le montant le plus bas depuis 25 ans. Qu’est-ce qui explique cette situation ?

Effectivement, le secteur sucrier mauricien a traversé deux années difficiles pour diverses raisons. Tout d’abord, il y avait un excédent de production de sucre à l’échelle mondiale en 2017 avec une hausse de l’ordre de 13,5 millions de tonnes, alors que la consommation mondiale n’avait augmenté que de 2,7 millions de tonnes. Il y avait cette année-là un surplus net de plus de 10 millions de tonnes de sucre sur un marché global de consommation de 175 millions de tonnes. Qui dit excédent de sucre, dit augmentation du stock. Ce qui entraîne une pression sur le prix car chacun essaye d’écouler son sucre. Et donc, le prix baisse depuis le début de 2017.

L’autre raison est qu’en prévision de la libéralisation des quotas de production en Europe, les producteurs sucriers européens avaient annoncé, en octobre 2017, une augmentation de 25 % de la surface cultivée pour la betterave. En d’autres mots, ils avaient espéré produire bien plus que la consommation européenne, qui est de l’ordre de 16,5 millions de tonnes. L’idée était d’exporter l’excédent du sucre européen sur le marché mondial, qui était toujours à des niveaux élevés lorsque cette décision avait été prise. Or, alors qu’ils se mettaient à semer, le prix sur le marché mondial a commencé à baisser.

Les producteurs européens se sont retrouvés coincés avec un excédent de sucre sur leur propre marché, ce qui a provoqué une féroce concurrence pour vendre leur sucre. Ainsi, le prix sur le marché européen en 2017-18 a baissé de l’ordre de 25 % comparé à la campagne précédente. Évidemment, le secteur sucrier mauricien a souffert de la baisse du prix sur les marchés mondial et européen. Ce sont les raisons qui expliquent pourquoi le prix ex-syndicat a baissé à ce niveau.

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Ce problème ne concerne pas uniquement Maurice mais le secteur sucrier mondial et européen…

Bien sûr ! Tout le monde, tous les planteurs et les producteurs, qu’ils soient en Europe ou ailleurs, subissent actuellement des pertes. Cependant, il est bon de souligner que les deux tiers de la production mondiale, qui est actuellement d’environ 180 millions de tonnes de sucre, sont consommés sur les marchés domestiques respectifs. Citons l’exemple de l’Inde, qui a produit cette année 32 millions de tonnes de sucre et dont 26 millions de tonnes seront consommées localement.

Ainsi, pour ces 26 millions de tonnes, la Grande péninsule sécurise son marché, en protégeant ses frontières et ne laissant pas pénétrer sur son marché le sucre d’autres producteurs. Les Indiens ont donc un marché captif à des prix rémunérateurs et ils restent viables quel que soit le cours mondial. Le fait qu’ils ont déjà récolté le gros de leurs revenus sur leur marché domestique, ils peuvent se permettre de vendre leur excédent de production hors de leur marché à des prix plus bas. C’est une forme de ‘cross-subsidisation’.

Ce qui n’est pas le cas du marché mauricien…

Disons que notre marché domestique est trop petit. Uniquement 10 % de notre production est consommée sur le marché local. Ce qui fait que nous sommes beaucoup plus exposés que les autres pays producteurs. Par ailleurs, les gouvernements de certains pays producteurs proposent des programmes de soutien, voire des subsides à l’exportation, afin de permettre à leurs producteurs d’écouler leurs excédents, même si c’est à perte.

Il y a d’autres soutiens financiers accordés aux producteurs sucriers, ce qui ne favorise pas un ‘level playing field’. Citons encore l’Inde, qui dispose d’un Fixed Cane Payment System ; en d’autres mots, peu importe ce qui se passe sur le marché, le prix de la canne est garanti pour le planteur. Tous les soutiens accordés au secteur ont nécessité du gouvernement indien un financement audelà d’un milliard de dollars pendant l’année écoulé. D’ailleurs l’Australie, le Brésil et le Guatemala ont récemment initié un différend à l’OMC concernant ces mesures de soutien interne et de subvention accordées par l’Inde, qui serait au détriment de leurs concurrents.

Même les pays plus avancés offrent des subsides à leur industrie sucrière. Les producteurs situés dans les régions périphériques du continent européen – Hongrie, Roumanie, République tchèque, Italie ou encore Espagne – bénéficient du Voluntary Coupled Support, une subvention pouvant représenter jusqu’à 50 euros la tonne de sucre, qui a soutenu sur la dernière année la production de plus de 3 millions de tonnes de sucre. Le fait que leur efficience n’est pas trop élevée, la Commission Européenne leur confère ce soutien pour pallier le manque à gagner, ce qui est injuste aux concurrents. La difficulté pour Maurice, c’est que nous sommes trop exposés à l’exportation. Nous sommes à concurrencer ces producteurs qui ont différents genres de soutien.

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Les producteurs sucriers s’attendent-ils à ce que le gouvernement mauricien subventionne le secteur cannier ?

Je ne pense pas que ce soit l’intention des producteurs, car une subvention n’est jamais durable. Ils demandent plutôt au gouvernement d’aller au bout de la réforme sucrière et d’intégrer ce secteur dans l’économie nationale. Par exemple que les lois du travail soient harmonisées afin de créer un level playing field avec les autres secteurs de l’économie, et que la bagasse soit rémunérée à sa juste valeur.

Cependant, en l’absence de ces réformes structurelles, et si on veut réellement soutenir cette industrie qui a toujours une importance multifonctionnelle pour le pays, le gouvernement devra venir en aide aux producteurs à travers d’autres mesures, qui pourraient être vues comme des formes de subvention. Je profite de l’occasion pour réagir à la mauvaise perception que ce secteur est une ‘sunset industry’. Nous avons certes passé deux années difficiles mais on sait déjà, selon les prévisions sur les prochaines années, que les conditions du marché vont s’améliorer.

Le marché est cyclique ; il faut s’y adapter. Et c’est ce que nous avons toujours dit. Au moindre moment difficile, on ne peut pas baisser les bras et abandonner la canne ; il faut pouvoir mitiger cette volatilité du prix du sucre. Comment le faire ? L’avantage de la canne, c’est qu’elle est pourvoyeuse de sousproduits comme la bagasse et la mélasse, que nous pouvons mieux valoriser.

Il ne faut pas oublier que 16 % de la production d’électricité de l’île se fait à partir de la bagasse. S’il n’y avait pas de canne, qu’aurait-on fait ? On aurait dû importer plus de charbon ou d’huile lourde, et je ne suis pas certain qu’elle aurait déjà pu être remplacée par les autres énergies renouvelables comme l’éolien. Je me réfère à la discussion que nous avions eue deux ans de cela au niveau du Joint Technical Committee (JTC), pendant laquelle les producteurs ont demandé une juste rémunération pour la bagasse. Ce qui nous intrigue, c’est que nous sommes disposés à importer le charbon pour être le complément de la bagasse, mais sans valoriser cette dernière qui est à portée de main.

Autre complément originaire de la canne pour la production énergétique : la paille de canne. Son utilisation a déjà été testée par Terra. Étant donné qu’il faut s’assurer de son ramassage dans les champs et l’acheminement vers les centrales, une rémunération adéquate est nécessaire pour assurer sa viabilité. Même chose pour la mélasse. Aujourd’hui, sans compter les mesures spéciales du gouvernement pour venir en aide aux planteurs, ces sous-produits de la canne représentent environ 15 % du revenu du planteur. Afin de pouvoir atténuer l’impact de la volatilité du prix du sucre, ces 15 % pour les autres revenue streams de la canne doivent passer à un chiffre bien supérieur. Comme ça, quand le prix du sucre est à la baisse, les planteurs arriveront toujours à garder la tête hors de l’eau.

Le gouvernement n’arrive-t-il pas à cerner le potentiel des sous-produits de la canne ?

Une revalorisation des sous-produits de la canne est depuis longtemps en suspens. Il nous faut prendre en considération l’opportunity cost de ces sous-produits. À lire les interventions des producteurs, petits et grands, il y a une perception que l’État préfère accorder son soutien à d’autres secteurs et délaisse la canne. Par exemple, le Central Electricity Board arrive à subventionner d’autres sources d’énergie, voire d’autres secteurs de l’économie, alors pourquoi ne pas donner la juste valeur à la bagasse ou à la paille de canne ?

Plus encore, tous les stakeholders doivent se mettre en tête qu’il nous faut demeurer compétitif. Nous ne sommes plus dans une logique de protection de prix, où les hausses constantes de coût étaient acceptables. Aujourd’hui, nous subissons une concurrence très rude, voire déloyale comme indiqué plus haut. Nous sommes à la merci de ce qui se passe en dehors du marché mauricien, avec l’offre excédentaire, les subsides des autres pays producteurs.

Nous vivons dans un environnement hautement concurrentiel et donc, nous devons veiller au grain nos différents coûts et en même temps à l’optimisation de nos ressources. Je ne représente que le bras commercial de l’industrie, mais mon interprétation est que les producteurs sucriers demandent à être traités de manière égale par rapport aux autres secteurs. Il est tout à fait regrettable que les recommandations du JTC mis sur pied par le ministre de l’Agro-industrie en 2017 pour venir en aide à ce secteur n’ont pu être implémentées, surtout pour ce qui est de la revalorisation des sous-produits de la canne et l’optimisation des coûts opérationnels. Ce secteur a besoin d’une décision politique.

Il faut néanmoins reconnaître que le gouvernement a donné des soutiens importants à certaines catégories de producteurs. Pendant les deux dernières récoltes, il y a eu des décaissements du SIFB, des déboursements sous le Sugar Cane Sustainability Fund et, en décembre dernier, il y a également eu une décision pour le paiement additionnel de Rs 257 la tonne de canne aux petits planteurs. Ce qui est bien car les recettes totales des planteurs les plus vulnérables atteindront Rs 17 000 la tonne de sucre. Mais il manque une prévisibilité sur les prochaines années.

Il ne serait pas sensé qu’à chaque baisse de prix du sucre, vu la nature cyclique du cours mondial, le gouvernement ait à chercher des sources de financement pour les soutenir. Par ailleurs, ceux produisant plus de 60 tonnes de sucre n’ont pas bénéficié de tous ces soutiens, avec pour résultat au moins Rs 4 000 de moins à la tonne de sucre, voire encore moins pour les usiniers. Ils éprouvent également beaucoup de difficultés, voire une tendance à négliger leurs opérations.

Comme plusieurs protagonistes l’ont fait ressortir récemment, l’industrie ne peut être pérenne sans que la viabilité de chaque partie prenante soit assurée. Il faut ce level playing field. 

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Nous sentons qu’il y a deux discours : celui du secteur public qui ne semble plus croire en l’avenir de la canne et prône la diversification et, d’autre part, le secteur privé qui croit fermement en son avenir…

Il n’y a pas de choix. Maurice ne pourra pas se passer du secteur cannier et cela, pour diverses raisons. Il faut arrêter d’évoquer ou de voir le sucre comme étant le seul produit de la canne. Comme je l’ai dit plus tôt, la bagasse, la mélasse ou encore la paille de canne sont des sous-produits à fort potentiel économique. C’est l’énergie verte renouvelable.

Il y a aussi tout l’aspect de l’environnement et de l’écotourisme. Saviez-vous qu’il y a toujours 47 000 hectares sous culture de la canne ? C’est au moins un quart de la superficie de l’île. S’il n’y avait pas cela, croyez-vous qu’il y aurait 47 000 hectares de macadamia, de béton, de culture de légumes ? Par ailleurs, il a été prouvé que la canne à sucre demeure très résistante à la sécheresse, aux cyclones, aux inondations, entre autres. Il ne faut pas oublier la contribution de la canne contre l’érosion du sol, ce qui sauvegarde également nos lagons. Il y a aussi l’aspect touristique car quand nous vendons Maurice comme une destination paradisiaque, nous la vendons avec cette image de canne à sucre décorant notre paysage. Ce serait dommage de dire qu’il n’y a plus d’avenir dans le sucre.

Aujourd’hui, le sucre ne contribue que 1 % au Pib. Ce pourcentage sera-t-il appelé à chuter davantage ?

Ce chiffre de 1 % ne comprend que la performance du sucre. Statistics Mauritius doit évaluer l’apport du secteur cannier, incluant les sous-produits, et également tous les services soutenant l’industrie cannière, ce qui donnerait un chiffre beaucoup plus important. On a trop tendance à se focaliser sur le sucre et de laisser de côté les autres contributions. Encore une fois, et je pense qu’il est nécessaire de se répéter, il faut revaloriser ces sous-produits ; ce serait dans l’intérêt de tous les producteurs.

En sus des sous-produits, peut-on créer de la valeur ajoutée à partir du sucre ?

Il ne faut créer de la valeur ajoutée dans le sucre qu’à partir du sucre. C’est le cas pour les sucres spéciaux, des sucres de meilleure qualité avec plus de valeur ajoutée. Ils rapportent un gain plus intéressant. En sus des sucres spéciaux destinés au marché européen, nous avons développé une gamme de sucre roux pour le marché régional, principalement pour le marché kenyan, soit le Direct Consumption Raw. C’est un sucre roux moins sophistiqué, qui attire néanmoins plus de valeur que le sucre blanc étant donné que ce segment reste à l’abri de la concurrence, précisément pour soutenir les fabricants de ce type de sucre dans ce pays. Pour l’année en cours, on a déjà vendu 45 000 tonnes de ce sucre sur Kenya.

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L’avenir pour ce secteur estil également dans les sucres spéciaux ?

L’idée est d’augmenter la production de sucres spéciaux, d’accroître leurs ventes, de consolider nos positions sur les marchés où nous sommes déjà présents, et de diversifier davantage les marchés d’exportation. Ainsi, nous prévoyons une demande en hausse pour les sucres spéciaux et le Direct Consumption Raw, et avons fixé comme objectif dans les trois prochaines années, la production et la vente de 180 000 tonnes de ces sucres, alors que nous sommes actuellement à seulement 140 000 tonnes.

Un nouvel accord commercial a été conclu avec la Chine et dans le cadre duquel le gouvernement mauricien a négocié un tariff rate quota permettant à terme d’y vendre à tarif réduit jusqu’à 50 000 tonnes de sucres spéciaux. Cet accord entra en vigueur en 2021 et, à partir de la récolte 2020, l’industrie aura déjà à produire ces sucres pour être vendus sur le marché chinois.

Il est bon de noter que le Syndicat des sucres exporte les sucres spéciaux en Chine depuis 2010, mais a toujours été contraint par l’octroi de permis d’importation. Le marché chinois est très porteur avec leur pouvoir d’achat ou encore le changement de consommation, et avec ce nouvel accord bilatéral, nous devrons être en mesure d’y vendre une quantité bien plus importante de sucres spéciaux.

Il y a aussi les négociations en cours avec la Grande péninsule, sous le CEPCA. L’Inde, autre pays émergent avec un pouvoir d’achat croissant et une évolution de la consommation vers les produits de luxe, devrait être porteuse pour la vente de nos sucres spéciaux.

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L’industrie ne pourrait-elle pas devenir 100 % sucres spéciaux ?

Si on avait converti la totalité de notre production en sucres spéciaux, il n’y aurait pas suffisamment de marché. Les sucres spéciaux demeurent un produit de niche, quoique la demande continue d’augmenter. Avant 2009, la vente n’était que de 60 000 tonnes et elle est passée à 120 000 tonnes depuis 2011. Vu les objectifs définis plus haut, nous suivons de près l’évolution du marché.

D’ailleurs, depuis bientôt deux ans, le Syndicat des sucres a recruté un responsable commercial qui est basé en Europe, justement pour pouvoir répondre plus rapidement aux nouvelles demandes, et être prêt à saisir les opportunités. Mais il y a toujours la demande pour le sucre blanc, que nous n’avons pas intérêt à abandonner. Le marché européen reste toujours une option intéressante lorsque les prix retourneront à des niveaux viables, ce qui semble être le cas pour la prochaine campagne, après que leurs producteurs auront subi de lourdes pertes pendant les deux dernières années.

Le Kenya est l’autre marché où le sucre blanc de Maurice a fait une percée remarquable depuis les deux dernières années : nous avons déjà atteint les 50 % de part de marché parmi les utilisateurs industriels de sucre blanc. 

Ce secteur souffre-t-il des incertitudes entourant le Brexit ?

Valeur du jour, le Royaume-Uni est toujours dans l’Union européenne, et les mêmes conditions sont applicables. Il reste, par ailleurs, un des marchés les plus importants pour les sucres spéciaux. D’ailleurs, c’est sur le marché britannique que nous avons commencé à développer la vente des sucres spéciaux une quarantaine d’années de cela. Bien sûr, l’impact du Brexit, suivant la dépréciation de la livre sterling et le déclin du pouvoir d’achat, a des répercussions sur l’économie, et cela met de la pression sur nos ventes.

Nous y livrons actuellement environ 25 000 tonnes de sucres spéciaux, alors que la vente moyenne totale, sucres spéciaux et sucre raffiné, sur le marché britannique sur les cinq dernières années, a été de 44 000 tonnes, ce qui reste important, soit plus de 10 % de notre production locale aujourd’hui.

S’il y a un Hard Brexit, l’avantage que nous avons est que Maurice a déjà négocié, par le biais de l’Afrique orientale et australe, pour que nos privilèges sur le Royaume-Uni soient maintenus. Le gouvernement britannique a bien donné la garantie qu’il n’y aura pas de disruption of trade. C’est réconfortant pour nous.

Medine Sugar Milling a fermé ses portes. D’autres fermetures d’usines sont-elles à prévoir ?

Je ne prévois pas d’autres fermetures d’usines dans l’immédiat. Tout dépend néanmoins du niveau de la production cannière sur l’île pour que les trois usines restantes continuent à rouler. Il faut se rappeler que Medine Sugar Milling ne broyait qu’environ 350 000 tonnes de cannes chaque année alors que la production de l’île s’élève à 3,5 millions de tonnes de cannes, soit seulement 10 % de la production nationale.

Encore une fois, le ministre de l’Agro-industrie répète sans cesse qu’il faut maintenir une masse critique de 50 000 hectares sous culture de la canne, alors que nous en sommes déjà à 47 000 hectares. Le gouvernement doit pouvoir prendre les devants en proposant des mesures nécessaires pour s’assurer que cette superficie ne s’effrite davantage. C’est la responsabilité des autorités pour s’assurer qu’il y ait une politique cohérente pour maintenir notre industrie cannière.

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