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Résidences de luxe : éclaircissement à l’horizon

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Résidences de luxe : éclaircissement à l’horizon | business-magazine.mu

Avec la reprise attendue de l’économie mondiale, les promoteurs des projets IRS entrevoient des lendemains meilleurs. Est-il pour autant prudent d’investir dans l’immobilier résidentiel de luxe ?

L’immobilier résidentiel de luxe constitue-t-il toujours un placement sûr ? Les experts en investissement ont des avis partagés sur la question. Pour Lina Quenette, Manager de la société d’investissement AAMIL Consultants, les projets d’Integrated Resort Scheme (IRS) et de Real Estate Scheme (RES) ont toujours la cote. Alors que Sameer Sharma, Head of International Funds d’IPRO Fund Management, exprime son scepticisme quant à l’intérêt d’investir dans l’immobilier.

« Certes, les projets RES ont eu un succès sans équivoque, alors que les IRS ont stagné en 2011 et 2012 en raison de la crise économique mondiale. Or, ce n’est qu’une stagnation conjoncturelle dictée par un contexte économique mondial pénible. Avec les signes d’une reprise de l’économie mondiale, la demande pour les projets IRS est appelée à croître sur le marché international », analyse Lina Quenette.

Signes de faiblesse

De son côté, Sameer Sharma observe que les IRS montrent des signes de faiblesse. « Au début, l’IRS Tamarina était un grand succès. En revanche, les projets subséquents n’ont pas eu le même succès. Certains promoteurs ont même dû revoir leurs prix. D’autres projets ont été gelés », remarque-t-il. Et d’ajouter qu’actuellement, l’offre excède la demande pour les résidences de luxe. Résultat : la spéculation domine ce marché, alimentant de plus en plus la formation d’une bulle immobilière.

Pour sa part, le Chief Executive Officer d’IOREC, Murray Adair, est d’avis qu’il faut mettre en place un mécanisme de contrôle afin d’empêcher qu’une bulle immobilière se forme avec l’ouverture du marché de l’immobilier résidentiel aux étrangers. « L’ouverture du marché pourrait avoir pour conséquence la formation d’une bulle immobilière énorme avec pour résultat que la majorité des Mauriciens ne pourront acheter dans leur propre pays », souligne-t-il.

Les promoteurs sont unanimes : le segment résidentiel de luxe a de l’avenir. Pour 2013, plusieurs projets IRS sont en cours. Parmi, le village IRS Azuri d’IOREC, la deuxième phase de La Balise Marina d’ENL Property et Amalthea, du groupe CIEL.

« Le fait même que ces projets se matérialisent est une indication de leur viabilité. Valeur du jour, les ventes des projets IRS-RES se font en VEFA (vente en état futur d’achèvement). Le client doit réserver et payer 30 % du prix de l’unité résidentielle qu’il souhaite acquérir pour que le promoteur aille de l’avant avec la construction », indique Ameet Luchmun Roy, General Manager d’AAMIL (Mauritius).

Dominic Dupont, General Manager du projet La Balise Marina du groupe ENL, abonde dans le même sens. « La viabilité des projets IRS est tributaire de la santé de l’économie mondiale car nous ciblons le marché international. Par exemple, la Balise Marina a réussi là où d’autres ont échoué : on a pu vendre nos unités IRS en dépit d’un climat économique morose de par l’unicité et l’exclusivité de notre offre, soit des résidences avec accès direct sur la mer et possibilité de faire des activités nautiques et paranautiques », indique-t-il.

Dominic Dupont concède que le projet a pris du retard à cause du Credit Crunch et que la vente aurait pu être complétée plus tôt s’il n’y avait pas eu la crise. Lina Quenette est du même avis. Les investisseurs montrent à nouveau de l’intérêt pour les résidences IRS, précise-t-elle. « La demande a connu un ralentissement en 2011 et l’année dernière, mais cette année-ci il y a un renouvellement d’intérêt. Surtout avec la reprise économique qui se profile à l’horizon. »

Valeur du jour, la grosse majorité des investissements étrangers dans les projets IRS proviennent d’Europe, d’Afrique du Sud et de l’Inde. Les promoteurs gagneraient à cibler d’autres marchés, notamment la Russie, les Etats-Unis et la Chine.

 

Un observatoire sur l’immobilier souhaitable

La création d’un observatoire indépendant sur l’immobilier est l’une des solutions envisagées pour s’assurer que les prix pratiqués reflètent leur valeur réelle. Hugues Jannet, Sales and Marketing Director de Ciel Properties, est de ceux qui y sont favorables. Selon lui, les prix ne sont pas surévalués. « La plupart des prix des projets IRS sont en conformité avec la valeur du marché. Le marché est en fait très compétitif d’un point de vue du ‘pricing’. »

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