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Enseignement supérieur: Les options de financement

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Enseignement supérieur: Les options de financement | business-magazine.mu

En l’espace de quinze ans, le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur a triplé. Une situation qui témoigne d’une réelle prise de conscience de la part des Mauriciens sur la nécessité d’avoir un diplôme universitaire pour réussir leur carrière professionnelle. Or, étudier à Maurice ou à l’étranger comporte un coût, parfois onéreux. À ce sujet, banques et institutions financières proposent des plans de financement à des taux compétitifs.

En ce début d’année, l’heure est à la réflexion pour les étudiants qui auront complété leurs études secondaires, mais aussi pour les salariés qui veulent se donner les moyens de s’embarquer dans une carrière réussie en suivant une formation tertiaire.

L’Université de Maurice (UoM), la plus importante institution tertiaire financée par l’État (PFI) avec une population estudiantine d’environ 12 000 âmes, a déjà communiqué la liste des cours qu’elle dispensera pour l’année académique 2015-16. Parmi, on compte 21 nouveaux programmes d’études, lesquels ont été conçus dans l’optique de produire des professionnels ayant des compétences recherchées sur le marché du travail, que ce soit dans les métiers de la finance, les sciences de l’environnement marin et la science biologique. La décision du campus de Réduit d’innover ses programmes d’études lui permettra-t-il d’augmenter son taux d’inscription ?Rien n’est moins sûr.De 2013 à 2014, le nombre de nouveaux étudiants inscrits à l’UoM a chuté de 3,6 %, passant de 4 846 à 4 673. Une performance inquiétante quand on sait qu’à travers le monde, l’inscription dans les universités est en progression.

De 2013 à 2014, la population estudiantine n’a pratiquement pas évolué, passant de 50 579 à 50 608. Si les inscriptions dans les PFI, les institutions privées et pour les programmes de formation à distance sont en légère baisse, on note toutefois une croissance de 11,75 % dans le nombre d’étudiants qui s’inscrivent dans les universités étrangères. Valeur du jour, 45 % des étudiants mauriciens fréquentent l’une des 10 PFI. Les institutions privées et la formation à distance comptent pour 34,9 % de l’inscription dans le tertiaire. Alors que 20,1 % des étudiants mauriciens poursuivent leurs études à l’étranger.

Pagaille dans l’enseignement supérieur

La pagaille dans le processus d’accréditation des institutions privées, ces dernières années, est certainement pour quelque chose dans la léthargie qui frappe l’enseignement supérieur. Pourtant, ce secteur était sur une bonne dynamique. De 2000 à 2014, le taux d’inscription a triplé, passant de 16 735 étudiants à 50 608. Soucieuses de remonter la pente, depuis l’année dernière, les autorités procèdent à une remise en ordre dans le processus d’accréditation. Ainsi, de 67 institutions privées en 2012, on en compte plus que 57.

Qu’en est-il des frais d’études ? Un constat s’impose : étudier à Maurice représente un investissement moins important que suivre une formation tertiaire outre-mer. À titre d’exemple, pour suivre une formation menant à un diplôme de premier cycle (Undergraduate) au Canada, en Angleterre, en Australie et aux États-Unis, un étudiant devra débourser entre Rs 700 000 et Rs 1,5 million. Alors qu’en Malaisie, destination de plus en plus prisée par les étudiants mauriciens, il faudra dépenser environ Rs 500 000 à monter. Ces estimations prennent en considération les frais d’études, mais aussi l’hébergement, le transport etla nourriture.

À l’UoM, dépendant des filières, les frais annuels pour un diplôme Undergraduate varient de Rs 15 600 à Rs 50 350 par an pour les étudiants à plein temps. S’agissant des cours à temps partiel, les frais d’études sont plus élevés et sont à partir de Rs 38 950 par an.

Financer ses études

Pour financer leurs études, les étudiants peuvent se tourner vers les banques qui, en cette période, proposent des offres promotionnelles, ou bien les maisons d’assurances et les fonds d’investissement.

À la Mauritius Commercial Bank, on place la barre haute. Sous son plan MCB Campus Secured, la banque propose de financer l’intégralité des frais d’études, y compris les dépenses journalières, ainsi que celles liées à l’hébergement et au transport.

Du côté de la State Bank of Mauritius, à travers la formule SBM Achiever, l’étudiant peut bénéficier d’un prêt d’un montant maximal de Rs 5 millions. L’autre particularité du plan est son taux compétitif, à partir de 6,7 % par an. La durée du prêt est de 15 ans incluant un moratoire de 5 ans sur le remboursement du capital pour les prêts avec garantie.

Au niveau de la Banque des Mascareignes, on met en avant le Crédit Étudiant. Sous ce plan, le montant maximal du prêt est de Rs 3 millions. La période de remboursement peut être étalée jusque sur une période de dix ans avec la possibilité de bénéficier d’une période moratoire de 1 à 4 ans.

À Bank One, les prêts d’études sans garantie sont de l’ordre de 20 fois le salaire de base de l’emprunteur jusqu’à concurrence de Rs 1 million,alors que les prêts avec garantie dépendent principalement de la capacité de remboursement, ainsi que de la valeur du bien mis en garantie.

Épargner pour les futurs étudiants

De son côté, la Barclays ne fixe pas de montant maximal pour les prêts d’études sans garantie. Tout dépend de la valeur de la sûreté. Les taux d’intérêt sont à partir de 7 %.

Pour leur part, les compagnies d’assurances conseillent aux parents de souscrire à un plan d’épargne au nom de leurs enfants. Ce faisant, ils constitueront du capital qui servira à financer leurs études supérieures au moment venu. Épousant cette philosophie, le groupe Swan propose le Provide Education Plan qui a pour but de planifier les études d’un enfant depuis son plus jeune âge. L’objectif est d’économiser régulièrement et sur la durée pour que l’enfant ait la possibilité de poursuivre ses études ou de réaliser ses ambitions quand il aura terminé sa scolarité.

Les fonds d’investissement constituent une autre option en matière de financement des études tertiaires. Le National Mutual Fund, à travers ses deux fonds – NMF General Fund et NMF Property Trust – donne la possibilité aux parents de constituer du capital sur le long terme pour financer les études supérieures de leurs enfants. Une solution qui constitue une alternative crédible au prêt bancaire.

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