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Formation professionnelle: entreprise compétitive et employé efficient

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Formation professionnelle: entreprise compétitive et employé efficient | business-magazine.mu

Il est de plus en plus question de nos jours de l’employabilité des ressources humaines dans les entreprises, surtout dans un climat économique très compétitif. La formation professionnelle se positionne ainsi comme un outil, une solution pour fidéliser les employés et les rendre plus productifs.

Améliorer la compétence des membres de son personnel est désormais un élément incontournable de la stratégie des entreprises. Et plusieurs institutions, comme de vrais partenaires d’affaires dans un environnement de plus en plus concurrentiel, viennent épauler ces dernières dans cette tâche en offrant des cours personnalisés, selon les besoins spécifiques de celles cherchant à améliorer l’efficience de leurs employés.

La formation continue et la formation en alternance attirent davantage de jeunes mais aussi des professionnels, qui veulent ainsi se familiariser avec les nouveautés en cours dans leur domaine d’activité. L’intérêt avant tout de la formation, explique Torriden Chellapermal, Chief Executive Officer (CEO) de la MCCI Business School, est qu’elle permet à l’employeur de recruter des ressources ayant le niveau académique nécessaire tout en étant à la fois opérationnelles au sein de l’entreprise.

Mais elle permet aussi à celle-ci de former des ressources en fonction de ses besoins futurs et aide les employés existants à obtenir une qualification académique ou de compléter leur formation initiale par une qui est plus adaptée et plus professionnelle. Ils peuvent ainsi évoluer dans leur carrière, tout en contribuant au développement de leur secteur d’activité grâce à des formations plus adaptées à leurs besoins.

En effet, avec le développement du pays et l’avancée technologique, la formation professionnelle devient indispensable dans notre société. Ce type de formation garantit des ressources humaines avec le niveau académique nécessaire tout en étant à la fois opérationnelles au sein de l’entreprise, insiste Torriden Chellapermal. Elle offre les moyens aux employés d’évoluer dans leur carrière tout en renforçant leur employabilité. Dans une société qui se développe rapidement, les salariés ont la possibilité, à travers des formations adaptées, de découvrir de nouvelles compétences, de s’instruire sur les nouvelles technologies ou alors sur les dernières normes en vigueur dans le métier dans lequel ils évoluent, poursuit Torriden Chellapermal.

«Elle est aujourd’hui un bon outil de fidélisation et d’attractivité dans la mesure où, en formant ses employés, l’entreprise s’assure de les fidéliser. La formation professionnelle est une source de motivation pour la progression des salariés en entreprise», ajoute-t-il. De manière générale, la formation professionnelle vise à augmenter la productivité et améliorer la qualité du service à la
clientèle. De ce fait, elle valorise et améliore l’image de l’entreprise.

Dans le domaine du tourisme, un des principaux piliers de notre économie, la formation professionnelle se positionne en tant qu’atout essentiel pour lutter contre le départ d’employés qualifiés pour travailler sur des bateaux de croisières ou qui s’envolent vers des destinations plus rémunératrices. Mais c’est aussi un outil pour lutter contre la raréfaction des jeunes s’intéressant à évoluer professionnellement dans le tourisme et l’hôtellerie et pour renforcer l’attrait du secteur touristique, qui ne jouit plus de sa réputationd’il y a 20 ans, observe Renaud Azema, directeur général de Vatel International School of Hospitality and Tourism.

Améliorer l’employabilité

L’employeur cherche aussi à améliorer l’employabilité à travers un certain type de formation. Pour Renaud Azema, le capacity building passe par des programmes moins théoriques et plus opérationnels. Certains profils ont besoin tout simplement de plus de pratique.

Les programmes proposés doivent donc faire en sorte que les équipes travaillent mieux, plus efficacement. Ce qui est recherché, c’est aussi des programmes élaborés pour pallier les contraintes fréquemment rencontrées, dont la productivité des employés. Dans ce domaine, il y a de la marge. Et il ne faut pas confondre temps de travail et productivité.

Il est nécessaire, à son avis, d’inculquer des valeurs qui semblent avoir été négligées au cours de la dernière décennie. «À commencer par la valeur du travail, suivie de la patience et de la persévérance. Il faut que les jeunes comprennent qu’une carrière se construit et que l’on n’arrive ni au sommet, ni à un gros salaire en début de carrière. Mais qu’avec les bonnes bases, les objectifs qui relevaient jadis du long terme s’atteignent maintenant sur le moyen terme», soutient Renaud Azema.

Certaines employeurs cherchent, eux, à faire développer les soft skills plutôt que le côté technique. Au Centre de Formation Supérieure de l’Institut Français de Maurice, l’accent est mis sur cet aspect. Ce sont les qualités humaines que le manager a tout intérêt à identifier, notamment au moment du recrutement, à valoriser ou à travailler ensuite chez son collaborateur pour en faire un vecteur de motivation, de créativité, de performance…

Levier majeur de développement des compétences

Les employeurs n’ont pas toujours une demande de formation pour le côté technique (les compétences démontrables acquises par l’individu) mais plus souven tsur le savoir-être, le comportement, le relationnel, nous fait part Aurélia Roumestand, directrice du centre. Celui-ci agit sur ces domaines: l’écoute, la pédagogie, l’empathie, l’adaptabilité, la créativité, la gestion du stress, les leviers à la performance et à la compétitivité. Alors que pour le grand public existe une formation autour du «comment “se vendre” à un futur employeur?»

«Nous souhaitons qu’après la formation il y ait suivi des performances et piqûres de rappel si nécessaire. Nous sommes dans la logique d’accompagner les entreprises. Alors que l’entreprise de demain et dès aujourd’hui, dans son développement, est mobile, collaborative, interactive avec salariés, patrons, actionnaires qui doivent être mobilisés et acteurs», avance Aurélia Roumestand.

La formation professionnelle continue, qu’elle soit en soft ou de nature plus technique, est ainsi une réalité et une nécessité, surtout avec l’évolution constante des métiers. Raj Auckloo, directeur du Human Resource Development Council (HRDC), insiste sur ce fait.

Les attentes des employeurs dans le monde d’aujourd’hui sont de plus en plus grandes. Développer son employabilité est un impératif pour continuer à progresser professionnellement et être efficace dans le travail. En sus des qualifications académiques, les employeurs recherchent certaines aptitudes et compétences telles que l’habileté à travailler en équipe, à communiquer verbalement – autant à l’interne qu’à l’externe –, à prendre des décisions et régler des problèmes, à obtenir et traiter des informations, à
planifier, organiser et prioriser le travail, à analyser des données quantitatives, à travailler avec les logiciels en sus d’avoir une éthique professionnelle solide, soutient-il.

À travers ses différents projets de développement destinés aux étudiants du secondaire et universitaires tels que le programme de stages en entreprise, Let’s Talk Career Series, le projet Career, le HRDC essaie de sensibiliser les jeunes aux attentes des employeurs. Le HRDC organise aussi des sessions d’informations animées par des experts de l’industrie.

La formation professionnelle est un levier majeur de développement des compétences et un outil pour lutter contre le chômage ; elle ne peut que devenir plus importante à l’avenir. «Les employeurs sont de plus en plus conscients de la contribution que l’apprentissage continu peut apporter à la compétitivité et l’efficacité de leur entreprise. Une entreprise compétitive possède des avantages concurrentiels», fait remarquer Raj Auckloo.

En 2004 et 2005, peu d’employés tiraient bénéfice du Fonds National de Formation. Cependant, avec le lancement de nouvelles mesures incitatives et la campagne de sensibilisation auprès des entreprises, le nombre d’employés qui bénéficient des programmes de financement du HRDC pour la formation a augmenté au cours des dernières années, passant de 41 258 en 2014 à 43 939 en 2015...

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