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Les Gaz Industriels: faire de Maurice un « Gas and Welding hub » dans la région

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Les Gaz Industriels: faire de Maurice un « Gas and Welding hub » dans la région | business-magazine.mu

En 1952, l’entreprise démarre ses opérations avec des capitaux 100 % mauriciens. Aujourd’hui, elle ambitionne de devenir un partenaire incontournable pour les entreprises de la région.

L'industrie du gaz est en pleine ébullition. De nouveaux types de gaz seront utilisés dans des applications telles que le traitement de l’eau potable, le dessalement de l’eau de mer, la conservation des aliments et produits alimentaires, le traitement des déchets ou encore la substitution des produits pétroliers. De son côté, la compagnie Les Gaz Industriels (LGI), opérationnelle depuis 1952, ambitionne de fournir les pays de l’océan Indien et l’Afrique en gaz, à prix compétitifs.

Aussi, projette-t-elle de faire de Maurice un Gas and Welding hub dans la région. « Nous voulons faire de Maurice un hub en proposant aux investisseurs étrangers toute une panoplie d’avantages de produire à Maurice. Le produit fini sera ensuite exporté à l’étranger tout en bénéficiant des avantages douaniers », précise Jérôme Commins.

Pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixé, LGI compte, dans un premier temps, produire de l’oxygène et du nitrogène en plus grande quantité. Dans un second temps, elle envisage de s’attaquer à la production de Co2 et d’autres types de gaz. Ces projets nécessiteront des investissements qui devraient se chiffrer à plus de Rs 100 millions. « Nos partenaires Afrox et Linde ont déjà mis en oeuvre des projets similaires que nous pouvons réaliser à Maurice et/ou dans la région. Nous sommes déjà en possession d’études et de données chiffrées, et il se pourrait que nous mettions en application ces projets plus vite que prévu », annonce Jérôme Commins, Managing Director de LGI.   

L’entreprise compte déjà une filiale à Madagascar, Gaz Industriels Madagascar SA. Celle-ci se spécialise dans la distribution de gaz médicaux et industriels, et de matériel de soudure. En outre, LGI travaille avec les Seychelles et la capitale des Comores, Moroni. L’entreprise exporte du Co2 à Madagascar et le produit est ensuite acheminé vers Moroni. « Nous travaillons également avec des partenaires  réunionnais et serons beaucoup plus actifs dans un avenir proche, avec des offres et des produits novateurs. Nous avons déjà collaboré avec l’île sœur s’agissant de certains types de gaz, notamment de l’acétylène qui est dangereux à traiter », fait ressortir notre interlocuteur. 

Forte demande pour l’acétylène 

Au sujet de l’acétylène justement, il y a une forte demande pour ce produit, explique Jérôme Commins. Le hic, c’est que ce composé est uniquement disponible en bouteille. « Bien qu’elles soient de standard international, nous sommes limités en termes de bouteille. Tous les ans, nous investissons massivement dans des conteneurs, mais la demande pour l’acétylène, utilisé dans la soudure et le découpage de métaux, ne cesse d’augmenter à Maurice et dans la région », explique-t-il.

Annuellement, LGI réalise un investissement minimum de Rs 5 millions à Rs 6 millions dans les bouteilles (aussi appelées « cylindres »). Celles-ci sont importées des états-Unis, de l’Italie, de l’Inde ou encore de l’Autriche. A noter que la sécurité des produits est assurée lors des échanges commerciaux. 

Depuis ses débuts dans les années ’50, LGI produit de l’oxygène et de l’acétylène. Onze ans après son implantation à Maurice, African Oxygen (Afrox), la plus grande compagnie gazière sud-africaine, est devenue l’actionnaire majoritaire de l’entreprise. Ce changement lui a permis de diversifier ses offres. Aujourd’hui, LGI produit, commercialise et distribue des gaz médicaux et industriels, en vrac (bulk) ou compressés dans des cylindres. « Nous avons connu d’importants développements et, à présent, nous injectons des capitaux conséquents dans de nouvelles technologies pour la production de liquides, notamment pour de l’oxygène, du nitrogène, du dioxyde de carbone, entre autres types de gaz que nous produirons ou manipulerons localement », explique Jérôme Commins. 

Des partenaires et fournisseurs de renom  

En outre, LGI collabore avec des partenaires et fournisseurs mondialement connus tels que Afrox, Esab, Miller, Drager, Bauer et Amico. « Une de nos plus grandes fiertés, c’est de compter parmi nos partenaires la plus grande flotte de tanks cryogéniques ISO type 7 IMO de la région. Ces citernes peuvent être approvisionnées sur notre site à Maurice pour être ensuite expédiées vers d’autres pays. Nous garantissons une perte minimale et acceptable par nos clients en fonction d’une équipe qualifiée et de notre savoir-faire », souligne Jérôme Commins.

Avec une expérience de plus de 60 ans, LGI est en mesure d’apporter un soutien de qualité aux entreprises internationales et aux multinatio-nales qui veulent opérer dans la région de l’océan Indien ou sur le continent africain. En 2012, par exemple, LGI a participé au projet minier Ambatovy, un des plus ambitieux de la Grande île. « Cette même année, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de Rs 194 millions. Notre implication dans ce projet a été fascinante de par sa taille, son importance et le volume de produit que nous avons fourni », laisse entendre Jérôme Commins.

Le chiffre d’affaires réalisé en 2012 a été meilleur que ceux des années précédentes. Ainsi, en 2009, LGI a réalisé un turnover de Rs 107 millions et l’année suivante, ce chiffre est passé à Rs 138 millions pour se situer à Rs 146 millions en 2011. Et l’entreprise a clôturé l’année financière 2013 (en juin) avec un chiffre d’affaires de Rs 127 millions.

Même si Maurice connaît une croissance solide, LGI est consciente que davantage de possibilités existent sur les marchés avoisinants, dont l’Afrique. « Le continent africain est un marché que nous voulons pénétrer davantage. Avec notre ancienneté, notre savoir-faire et une équipe dynamique, nous souhaiterions progresser en donnant une solution sur mesure aux Africains, tout en ne négligeant pas la qualité et le prix », avance notre interlocuteur.

LGI oriente également son expansion vers le marché médical, dont les soins à domicile. Le « home care » est un marché niche que LGI compte bien s’approprier. 2014 sera d’ailleurs une année riche en projets et en certifications. En avril, l’entreprise sera certifiée ISO 14000 (environnement) – elle est déjà certifié ISO 9000 depuis 2005 – et compte s’engager dans d’autres types de certification à moyen terme.

Par ailleurs, dans le domaine de la soudure, LGI a su se bâtir une solide réputation, notamment grâce à la marque Vitemax.

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