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Centre de reprise d’activité

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Centre de reprise d’activité | business-magazine.mu

A l’origine, la sauvegarde était manuelle et séquentielle. Elle se faisait sur des cassettes conservées dans un coffre-fort. Avec des besoins de stockage beaucoup plus importants, la technologie s’est adaptée. Désormais, grâce au plan de reprise d’activité, le client sait que le fichier sur lequel il travaille est sauvegardé ailleurs, à une certaine distance du site de production. L’infrastructure offre cette assurance aujourd’hui. Ainsi, la demande pour le Disaster Recovery a explosé au début des années 2000.

Un plan de reprise d’activité ou Business Recovery Plan en anglais permet d’assurer, en cas de crise majeure ou importante d’un centre informatique, la reconstruction de son infrastructure et la remise en route des applications supportant l’activité d’une organisation. Le plan de reprise d’activité doit permettre, en cas de sinistre, de basculer sur un système de relève capable de prendre en charge les besoins informatiques nécessaires à la survie de l’entreprise.

Il existe plusieurs niveaux de capacité de reprise, et le choix doit dépendre des besoins exprimés par l’entreprise. Ces besoins sont exprimés par une durée maximale d’interruption admissible (Recovery Time Objective, RTO) et une perte de données maximale admissible (Recovery Point Objective, RPO). Le premier définit le temps alloué pour faire le basculement vers le nouveau système.

Le second définit l’état dans lequel doit se trouver le nouveau système après basculement : doit-on conserver les transactions jusqu’à la dernière seconde, ou peut-on se permettre de perdre toutes les données de la journée ? Peut-on démarrer en mode dégradé ou est-ce que tous les services informatiques doivent être disponibles ?

Un plan de reprise d’activité passe invariablement par une architecture multi-sites permettant au matériel sur le second site de ne pas être affecté par le sinistre.

Les données sont centralisées dans toute architecture de reprise d’activité. On distingue deux techniques pour sauvegarder les données sur le site distant : la réplication synchrone dont l’écriture sur le disque local est répliquée immédiatement sur le site distant, et la réplication asynchrone qui se fait à intervalles réguliers. Enfin, une architecture plus résiliente est organisée en trois sites : deux sites proches, où les données sont répliquées de manière synchrone, ce qui permet un basculement instantané entre les systèmes; le troisième site étant distant, une réplication asynchrone est  mise en place. 

Le Disaster Recovery est un système de gestion du risque. Il est analogue à une assurance automobile souscrite par tous les détenteurs de véhicules conformément à la législation. La loi Sarbanes-Oxley relative à la réforme de la comptabilité des sociétés cotées et à la protection des investisseurs, les accords de Bâle III qui concernent la réglementation bancaire, ou encore la Data Protecting Act sont autant de contraintes légales qui obligent les institutions financières, en général, et les banques, en particulier, à conserver les données de leur clientèle.

Rien d’étonnant donc à ce que la demande pour un plan de reprise d’activité provienne principalement du secteur financier : banques, sociétés de gestion offshore, assurances ou encore plate-forme boursière. Outre les établissements financiers, les opérateurs de télécommunications, qui gèrent une masse d’informations stratégiques et augmentant de façon exponentielle, sont également de gros clients de Blanche, Birger pour le Disaster Recovery.

L’entreprise paye donc une prime d’assurance pour être sûre de préserver ces données. Elle y consentira d’autant plus que les informations dont elle dispose ont un impact direct sur son activité.

Au-delà de la contrainte légale, plus l’information est stratégique, plus les entreprises sont prêtes à investir dans le Disaster Recovery. Et comme dans un plan d’assurance, le plan de reprise d’activité propose plusieurs options. Mais à moyen terme, la tendance est à la délocalisation du Disaster Recovery vers le Cloud.

Profil

Parwez Bhugalee, Head of Birger Technology and Services, travaille depuis dix ans chez Blanche, Birger. Il détient un diplôme d’ingénieur en télécommunications et électronique obtenu à l’Université de Cape Town en Afrique du Sud.
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