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Portrait Rencontre

Charles Li, le commerce dans le sang

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Charles Li

Il y a vingt-quatre ans, il a repris le business familial. Charles Li, le grand patron d’Albert Group, est un homme d’affaires perspicace qui a su mener à bon port la stratégie de diversification de l’entreprise.

Il est tombé dans la marmite des affaires très tôt. À l’âge de 17 ans, Charles Li décide de mettre un terme à ses études pour se consacrer exclusivement aux affaires en rejoignant l’entreprise familiale, Albert Trading. Un choix audacieux qu’il ne regrettera pas. 

« Après la Form V, je me suis retrouvé à faire un choix : continuer mes études se-condaires au collège du Saint Esprit ou faire mes premiers pas dans les affaires. J’ai opté pour la seconde option », relate Charles Li, tout sourire.

Dès lors, il travaillera en collaboration avec son père, Albert Li, qui est le fondateur d’Albert Trading. « Nous avons développé le business ensemble, c’est-à-dire, lui avec sa connaissance du commerce des affaires et moi, de par ma volonté de chercher d’autres débouchés pour agrandir le business familial. »

Charles Li montre vite un enthousiasme débordant et une grande passion pour les affaires. Il se distingue comme un vendeur hors pair. Conscient que c’est en établissant des contacts outremer qu’il développera l’entreprise familiale, il entreprend une série de voyages. Albert Trading grandit rapidement. L’entreprise importe et commercialise les dernières nouveautés et technologies en matière de luminaires et d’outillages.

« J’ai visité un grand nombre d’usines à l’étranger. Grâce à ces voyages d’affaires, Albert Trading s’est fait beaucoup de contacts notamment avec la marque Makita qui est le leader dans le secteur de l’électroportatif. Nous importions des accessoires électriques de la Chine, de Hong Kong, l’outillage du Japon et de Taïwan. Par la suite, nous avons développé des contacts avec une société italienne », dira Charles Li.

À la mort de son père, Charles Li accède au poste de Managing Director d’Albert Group. « Mon père nous a quittés à l’âge de 60 ans et aujourd’hui, cela fait 24 ans. Comme je suis enfant unique, j’ai repris les rênes d’Albert Trading », raconte-t-il.

Héritant l’entreprise de son père, Charles Li décide d’apporter sa pierre à l’édifice et cela en misant sur la diversification. En sus de l’univers de l’outillage et des luminaires, Albert Trading s’engagera dans la restauration. C’est ainsi que Platinium Leisure voit le jour. Appartenant à 100 % à Albert Group, Platinium Leisure est aujourd’hui implantée au centre commercial de Bagatelle avec les restaurants Xia et Talking Drums.

Charles Li est père de deux filles : Aurélie et Mélanie. Aurélie, l’aînée, a passé huit ans à Londres. Après ses quatre années d’études, elle y a travaillé pendant quatre ans. Quant à Mélanie, elle vit et travaille à New York depuis un an et demi après avoir fait quatre ans d’études en tant qu’architecte d’intérieur. Elle fait son apprentissage dans une firme à New York. 

À 56 ans, Charles Li est serein car la relève est assurée. Il est, en effet, assisté dans les affaires par Aurélie. « Il n’y a aucun doute qu’Albert Group se trouve entre de bonnes mains. Aurélie est de nature très bosseuse et moi, je suis là pour partager avec elle mes connaissances ; ces mêmes connaissances que mon père m’a transmises. Mais je suis certain qu’elle apportera sa contribution personnelle pour l’avancement d’Albert Group », confie-t-il.

Charles Li est un passionné des voyages, de musique et aime fréquenter les bons restaurants. Épaulé par Aurélie, Charles Li a par ailleurs plus de temps à consacrer à son épouse avec laquelle il s’est uni il y a une trentaine d’années.

Les visées régionales d’Albert Group

Albert Group veut voir au-delà de Maurice pour son développement futur. « Pour le développement à moyen et long terme d’Albert Group, nous sommes dans l’obligation de voir en dehors du territoire mauricien. Car après tout, l’île Maurice reste un marché restreint », explique Charles Li. Le groupe cible ainsi les îles de l’océan Indien, notamment Madagascar, les Seychelles et La Réunion, de même que quelques pays africains. « Nous sommes déjà présents à Madagascar. Nous voulons continuer à nous développer sur la Grande île. Quant à l’Afrique, nous allons entreprendre des visites de prospection et renouer des contacts que nous avons établis trois ou quatre ans de cela. Nous espérons trouver des partenaires sérieux pour pouvoir nous implanter dans un ou deux pays africains », révèle-t-il.
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