La chasse pour doper les arrivées touristiques
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Un projet d’envergure. Maurice ambitionne ainsi d’attirer les touristes en misant sur la chasse. Une pratique qui est de plus en plus courante dans l’île et sur laquelle le pays pourrait miser pour booster le secteur touristique.
«Nous ne sommes pas limités à la plage, au soleil et au Jardin de Pamplemousses. » Pour Christian Lefèvre, directeur général de Coquille Bonheur,Maurice dispose d’atouts qu’elle devrait exploiter. Parmi : la chasse. Même son de cloche du côté d’Emmanuelle Leonard Fayolle, Marketing Managerdu Domaine des 7 Vallées : « Nous estimons que ce projet a un gros potentiel. Par exemple, la France compte plus d’un million de chasseurs dont 64 % qui chassent le grand gibier. » Et d’ajouter : « Nous souhaitons faire découvrir un aspect de l’île qui est peu connu des voyageurs et des passionnés de chasse.» Il est important de souligner qu’à Maurice est pratiquée une chasse de régulation ou de préservation. Le pays compte plus de 85 000 cerfs et 17 000 d’entre eux sont abattus chaque année.
Un atout pour Maurice
La chasse serait donc un atout indéniable pour Maurice, selon certains observateurs. Cette pratique permettrait notamment d’attirer les chasseurs étrangers, d’autant qu’on trouve, à Maurice, une espèce rare qu’est le cerf de Java, aussi appelé Cervus timorensis. Celle-ci fait l’objet d’un intérêt particulier depuis plusieurs années de la part des collectionneurs et des amoureux de la chasse.
« Le cerf de Java se trouve dans des chasses qui vaillent la peine d’être découvertes », précise Christian Lefèvre. Ce dernier reconnaît toutefois que « la chasse n’est pas à la portée de tout le monde. C’est pour une clientèle particulière et comme tout produit ciblé, la demande est là et il suffit de la développer. »
Les patrons du secteur industriel et du commerce représentent la catégorie socioprofessionnelle qui compte le plus de chasseurs. L’âge moyen des chasseurs est de 50 ans. Ce qui représente une clientèle qui a du temps pour voyager et la possibilité financière de venir découvrir ce sport à Maurice, constate des observateurs de ce secteur d’activités.
« Au niveau de Coquille Bonheur, nous croyons fermement dans le produit ‘chasse’ et nous proposons des secteurs d’activités peu communs, mais appréciés de nos clients. C’est un marché ciblé - adapté aux connaisseurs - qui pour l’instant a du succès auprès des Arabes et des Russes. D’autres pays sont appelés à s’y intéresser», assure Christian Lefèvre.
Emmanuelle Leonard Fayolle, elle, est aussi d’avis que cette pratique redynamisera le secteur touristique : « Nous avons la conviction que cette clientèle n’a pas encore conscience des possibilités qu’offre l’île Maurice en termes de chasse. Le Domaine des 7 Vallées, par exemple, est un type de forêt primaire dans laquelle les chasseurs pourront donner libre cours à leur passion. »