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Textile: gagner le pari de la compétitivité

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Textile: gagner le pari de la compétitivité | business-magazine.mu

Les opérateurs du textile s’apprêtent à affronter une année pleine de défis. Ils poursuivront leurs investissements dans leur ligne de production tout en réduisant leur exposition du marché européen.

La croissance sera de 2 % dans le secteur du textile cette année, selon les prévisions de Statistics Mauritius. Un taux similaire à celui de 2013. Cette croissance modeste sera alimentée par une reprise soutenue dans nos principaux marchés et la politique de diversification dans la région, prévoit l’institut de statistiques.

Toutefois, les opérateurs restent sur leurs gardes car la situation économique sur nos principaux marchés d’exportation reste incertaine. Tout comme en 2013, il y a un manque de visibilité sur les commandes.

Miser sur la diversification

Emmanuel Tsang Man Kin, Managing Director de Tamak Textiles, est d’avis que le principal défi pour le secteur du textile cette année sera de gagner en efficience. « La situation s’améliorera. Il nous faudra investir dans la machinerie et les équipements au lieu d’investir, comme c’est le cas habituellement, dans le ‘retailing’ ou encore l’outsourcing. Cependant, le problème de visibilité sur les commandes est toujours présent », avance-t-il.

Pour Ahmed Parkar, Chief Executive Officer de Star Knitwear, la performance du secteur du textile devrait s’améliorer cette année. « 2014 sera meilleure. Le seul point noir est le problème de visibilité sur les commandes. Il faudra chercher de nouveaux clients, être plus compétitifs et être en avance avec la recherche et le développement. Cela nous permettra d’être plus stables et meilleurs. Il est aussi impératif que nous demeurions positifs », soutient-il.

Du côté de Ciel Textile, on a compris que, pour se consolider, il fallait miser sur la diversification. En 2013, le plus grand groupe de textile mauricien a poursuivi sa stratégie d’expansion avec notamment l’ouverture d’Aquarelle Antsirabe, sa troisième unité de production de chemise haut de gamme à Madagascar. Ce qui porte le nombre d’unités de production dans la Grande île à six. Au total, Ciel Textile compte actuellement 17 unités de production à Maurice, au Bangladesh et en Inde.

D’importants investissements sont également prévus pour les trois prochaines années. « Plus d’une centaine de millions de roupies seront injectées en 2014 dans les unités de production basées à Maurice et à l’étranger pour l’achat d’équipements et de machineries. Ces mesures permettront à Ciel Textile d’améliorer sa productivité, de continuer son expansion internationale et de se consolider sur le haut de gamme », souligne Jean-Baptiste de Spéville, directeur exécutif de Floreal Knitwear.

Ciel Textile entend également accentuer sa stratégie d’ouverture sur l’Afrique du Sud, l’Asie et les États-Unis. Celle-ci lui a permis jusqu’ici de faire face au ralentissement sur le marché européen.

« Nous allons, tant au niveau de Floreal Knitwear que des autres clusters du groupe, poursuivre notre stratégie en réduisant progressivement notre dépendance du marché européen », ajoute Jean-Baptiste de Spéville.

La hausse des coûts de production en Chine, qui a rendu le « made in China » moins attractif, est par ailleurs une opportunité pour le textile mauricien. Au niveau de Ciel Textile, on veut ainsi se positionner comme la « best alternative to China ».

Perspectives élargies avec l’accord de l’OMC

L’accord historique passé par l’Organisation mondiale du Commerce fin 2013 avec les pays du monde entier pour booster et faciliter le commerce international en ajoutant $ 1 trillion à l’économie mondiale est une bonne nouvelle en soi pour le secteur manufacturier mauricien. Pour les opérateurs, cet accord pourrait aider notre industrie manufacturière à reprendre un nouveau souffle en 2014.
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