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Compétitivité du BPO: les autorités prennent les devants

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Les autorités sont pleinement conscientes que Madagascar pourrait s’ériger comme un sérieux concurrent pour Maurice dans le domaine de l’externalisation. Le ministère des Tic a pris les devants pour améliorer notre compétitivité.

Son bilinguisme, l’accueil des Mauriciens, un climat des affaires propice à l’investissement, une connectivité Internet figurant parmi l’une des meilleures  en Afrique, une situation politique stable et une infrastructure légale bien rodée. Autant d’atouts qui ont permis à Maurice de se positionner comme une destination BPO de qualité. Malheureusement, ces atouts ne suffisent plus aux yeux des investisseurs engagés dans le BPO qui perçoivent Maurice comme une destination de plus en plus chère pour faire du business.

Du côté du ministère des Technologies de l’information et de la communication (Tic), on craint que le développement du secteur du BPO à Madagascar n’impacte sur l’expansion future de cette industrie à Maurice. «Madagascar sera une menace pour l’expansion de ce secteur à Maurice. Le pays propose des coûts inférieurs et possède une grande population avec une main-d’œuvre inexploitée », souligne Tassarajen Pillay-Chedumbrum, ministre des Tic.

Réduction des coûts

Conscient du potentiel malgache et de l’attrait que ce pays représente pour les grandes entreprises engagées dans le BPO, le gouvernement et les opérateurs se serrent les coudes pour inciter les investisseurs à demeurer et à investir dans ce secteur à Maurice. « Aujourd’hui, la priorité du ministère est de créer un environnement propice aux affaires dans le BPO, afin d’attirer et d’encourager ces entreprises à rester à Maurice. Nous sommes ouverts aux initiatives devant rendre ce secteur plus dynamique qu’il ne l’est déjà. Un exemple de cette ouverture que nous prônons est notre appel aux grosses pointures pour qu’elles investissent dans leur propre réseau de fibre optique », confie Tassarajen Pillay-Chedumbrum.

Une série d’initiatives ont été enclenchées pour consolider le secteur du BPO mauricien. Ainsi, le ministère des Tic a récemment signé avec l’Union européenne un accord basé sur la protection des données. « Cette ‘Data Protection’ avec l’Union européenne, c’est notre façon de garantir aux pays européens que le stockage de leurs données informatiques à Maurice est entièrement sécurisé », ajoute le ministre.

Le coût de la bande passante est un autre facteur qui mine la compétitivité des entreprises étrangères implantées à Maurice. Bien qu’il y ait eu plusieurs baisses sur le tarif de la bande passante depuis 2012, celui-ci reste élevé. C’est en 2013 que la plus forte baisse sur la bande passante a été enregistrée, soit de l’ordre de 16 %. En outre, le ministère des Tic propose depuis peu un tarif préférentiel aux opérateurs du BPO, soit un rabais de 50 % sur la bande passante.

Pour résoudre le problème de manque de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur du BPO, les autorités ont créé l’ICT Academy. Celle-ci est opérationnelle depuis le mois dernier. Mais l’ICT Aca-demy n’est qu’une première étape.Cette formation sera complétée sur le lieu du travail quand les nouveaux arrivants évolue-ront en situation réelle.

Certaines entreprises comme Ceridian, qui possèdent leur centre de formation, n’écartent pas la possibilité de collaborer avec l’ICT Academy pour doter le marché du travail des compétences dont il a besoin.

Au niveau du ministère des Tic, on entend encourager les entreprises privées à créer leurs propres centres de formation. Tassarajen Pillay-Chedumbrum apporte la précision suivante : « Ces centres bénéficieront de l’ICT Academy Scheme. Avec ce ‘Scheme’, le gouvernement financera en partie les centres de formation. »

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