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Divertissement à domicile : À l’heure de l’inter-connectivité

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Divertissement à domicile : À l’heure de l’inter-connectivité | business-magazine.mu

Le marché du divertissement à domicile est en constante évolution. Celle-ci est imprimée par les innovations technologiques. Les grandes dynamiques du marché convergent vers un enjeu commun : l’inter-connectivité. En cette fin d’année, le marché va décoller.

Le marché du divertissement à domicile (home entertainment) subit la loi du phénomène smart. Aujourd’hui, téléviseurs, systèmes de home cinéma et audio, décodeurs de bouquets satellitaires et consoles de jeux se sont tous mis à l’heure du smart. Un concept qui est synonyme d’inter-connectivité, prônant une relation symbiotique, dynamique et durable entre l’homme et son environnement.

Le smart a bousculé les règles établies. Les marchés se chevauchent.Le home entertainment se développe en parallèle avec le mobile entertainment.

«Avec l’Ipad, l’accessibilité fait que le divertissement n’est plus forcément lié au ‘home entertainment. De plus, à travers l’Apple TV, l’utilisateur est connecté directement à la télévision. La diversité des supports donne une autre dimension au ‘home entertainment’, alors qu’auparavant tout était centralisé autour de la télé», souligne Saga Sathan, Chief Operations Officer à Leal Communications & Informatics. L’Apple TV, dernière innovation en date, illustre la nouvelle tendance. «L’Apple TV porte l’application vers la télévision. Payantes ou gratuites, elles sont disponibles à travers le monde et la popularité du concept et du produit se vérifie par une demande en croissance permanente au niveau local», ajoute Saga Sathan.

En bonne intelligence avec les attentes du consommateur, le marché privilégie donc une intégration du concept, développant de nouvelles possibilités et perspectives en matière de loisirs et de services.

«La technologie smart est en passe de devenir la norme. Il y a toujours certains clients qui viennent parfois vers nous en demandant un téléviseur basique CRT (Cathode Ray Tube). La majorité des gens s’orientent toutefois vers le smart», explique Géraldine Lécluse, Brand Manager à 361.

Les réalités du secteur

Le secteur du divertissement à domicile est l’un des marchés les plus porteurs. À Maurice, il pèse environ Rs 700 millions, cela en comptant uniquement les téléviseurs, estime Ashvin Bhanjan, Manager – Procurement à JMG. Si le créneau est effectivement porteur, il est cependant soumis à une rude réalité : certains facteurs jouent les trouble-fête et régissent impitoyablement le marché du divertissement à domicile.

Il existe une corrélation directe et très forte entre le volume de contenu adapté, sa disponibilité, son accessibilité et le succès des innovations technologiques sur le marché du divertissement à
domicile.

«La 3D, par exemple, n’a pas décollé surtout parce qu’il n’y a pas eu suffisamment de contenus. C’est aussi une question de confort à mon avis : mettre des verres spécifiques pour regarder un film peut être fatigant. L’activité se veut conviviale, mais à cause d’un nombre souvent limité de lunettes, on ne peut en jouir pleinement», explique Ashvin Bhanjan.Les lecteurs vidéo seraient soumis aux mêmes aléas.

«Le DVD reste présent sur le marché. Le Blue Ray, quant à lui, a eu beaucoup de mal à décoller à cause du prix de vente des films. Maintenant, ceux-ci sont de plus en plus abordables, faisant du home cinéma Blue Ray une option intéressante. Côté Phillips, un home cinéma DVD revient à Rs 2 000, alors qu’un home cinéma Blue Ray compatible aux technologies smart est à Rs 4 000. La fin de l’année réserve toutefois des surprises et promotions intéressantes à la clientèle», fait ressortir Géraldine Lécluse.

La législation et les règlements favorisent cependant le marché du divertissement. «Avec la détaxe sur les téléviseurs, l’accessibilité pour un système de home cinéma complet est plus avantageuse pour le consommateur», soutient Veena Ghyaram, directrice générale de SKR Communication.

«Au niveau des régulations, nous devons nous conformer aux règles du Board énergétique. Nos produits sont donc classés selon leur impact énergétique (catégories A, B, C, D…) et une taxe de 25 % peut être appliquée sur ceux ne répondant pas aux standards. Ces règlementations, qui tom-bent sous la vigilance du Mauritius Standard Bureau, s’étendent aussi aux petits électroménagers pour limiter la circulation de produits de mauvaise qualité sur le marché et pour la sécurité du consommateur», ajoute Géraldine Lécluse.

Si certains facteurs affectent ponctuellement le marché du divertissement à domicile de manière imprévisible, les acteurs du secteur soulignent qu’il connaît des pics en certaines saisons. «Le marché connaît un véritable pic à la fin d’année, lors de la Fête des mères et à l’approche de la Coupe du monde de football», fait ressortir Ashvin Bhanjan.

Géraldine Lécluse abonde dans le même sens ajoutant que «la demande est plus forte les années de Coupe du monde. C’est alors véritablement la folie. Côté son et audio, le marché est vraiment ponctuel, à l’instar des consoles de jeu dont la vente explose littéralement en fin d’année. À titre indicatif, les ventes enregistrées pendant le mois de décembre représentent le double, voire le triple de ce qu’on réalise mensuellement.»

Autre fait noté : le consommateur devient de plus en plus connaisseur et dépense en fonction de son budget. «Le prix reste un facteur important, mais le consommateur mauricien est friand de nouveautés et d’innovations, surtout les jeunes. Certains restent fidèles à leur marque de prédilection, alors que d’autres se laissent tentés par les innovations», soutient Ashvin Bhanjan. Il est rejoint par Géraldine Lécluse qui précise que «la majorité des consommateurs savent de plus en plus ce qu’ils recherchent. Ils s’instruisent et cherchent avant de venir en magasin, surtout la clientèle de 20 à 35 ans. Le rôle du vendeur reste toutefois indispensable : il conseille le client par rapport à son budget et ses besoins. Les formations de vente se spécialisent de plus en plus dans cette direction».

Pour sa part, Veena Ghyaram estime que «le pouvoir d’achat des Mauriciens s’est amélioré et qu’ils recherchent  des produits plus sophistiqués, mais à des prix abordables. L’Internet, le Bluetooth et le wifi, entre autres, pèsent aussi de leurs poids dans la décision des consommateurs. Ces derniers veulent des produits high-tech à des prix plus compétitifs.»

Le marché du divertissement à domicile a encore de beaux jours devant lui et glisse doucement, mais sûrement vers des environnements toujours plus immersifs et connectés.

S’il est encore un peu tôt pour parler d’Internet of Things dans le domaine du divertissement à domicile à Maurice car le prix de cette technologie est encore un peu dissuasif, dans cinq à dix ans, nous serons certainement présents dans ce créneau.

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