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Socota: Capitaliser sur le potentiel de la Grande île

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Socota: Capitaliser sur le potentiel de la Grande île | business-magazine.mu

Maillon important de la zone franche mauricienne, Socota a opéré un retour aux sources avec le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar. Le groupe projette ainsi de doubler la capacité de production de sa division textile sur le site d’Antsirabé.

L'histoire de Socota est ancrée dans le développement économique et social de Madagascar. Et pour cause : c’est à Antananarivo que l’entreprise a démarré ses opérations en 1930. Au fil des années, elle a su se réinventer en réponse à des chocs politiques et réglementaires. Elle est désormais présente dans trois secteurs d’activité (le textile et l’habillement, l’agroalimentaire et l’immobilier) et est implantée dans trois pays : Madagascar, la France et Maurice, qui abrite le quartier général du groupe. En 2013, le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à $426 millions et comptait un effectif de 6 681 employés, dont 5 281 dans la division textile et habillement, 1 172 dans la division agroalimentaire et distribution et 228 dans les autres divisions.

La stratégie de diversification de Socota s’est concrétisée lorsqu’elle a relevé le pari d’investir dans le textile à Maurice en 1989. Elle a ensuite mené une stratégie de redéploiement vers l’export et d’intégration verticale, qui a donné lieu à la création d’usines de confection en aval de la chaîne de production sur son site industriel d’Antsirabé à Madagascar. Quant à la diversification vers l’agroalimentaire et l’immobilier, elle est le résultat d’opportunités qui se sont présentées dans des secteurs porteurs de l’économie malgache et mauricienne.

Dans le domaine de l’agroalimentaire à Madagascar, Socota a développé le marché de la crevette bio ; une première mondiale. Par la suite, le groupe est entré en partenariat, puis est devenu actionnaire principal d’un distributeur de produits de la mer haut de gamme en France.

Dans le domaine de l’immobilier à Maurice, la stratégie de Socota porte surtout sur l’investissement dans des secteurs porteurs comme le développement urbain et la mise en place de pôles économiques orientés vers les services. Il s’agit de la poursuite de la mise en valeur du projet de développement immobilier Socota Phœnicia BioPark. L’objectif est notamment de créer un centre d’excellence destiné à réunir des petites et moyennes entreprises du futur dans les secteurs suivants : la biotechnologie, les sciences du bien-être et la promotion de projets de développement durable à réaliser en Afrique subsaharienne grâce au soutien d’un fonds d’investissement. Socota Phoenicia BioPark abrite d’ailleurs déjà certaines entreprises tournées vers la recherche et le développement comme CIDP et QuantiLab.

Le groupe s’est également diversifié récemment dans la mise en valeur d’un domaine agricole dont il est le propriétaire dans le nord-ouest de Madagascar. Le projet se compose de fermes pilotes axées sur quatre lignes de produits : grains tels que le haricot rouge, huiles essentielles, plantes à parfum et épices.

Faire de la biotechnologie un pilier

De l’avis de Salim Ismail, président de Socota, le domaine de la biotechnologie peut devenir un véritable pilier économique de Maurice, ce qui nécessite certaines molécules spécifiques. Sur ce plan, Madagascar est un véritable sanctuaire. «Nous avons fabriqué ici même à SocotaPhoenicia de très beaux tissus, permettant à la zone franche de monter en gamme. Puis sont arrivés l’essor de l’économie mauricienne et le processus de délocalisation qui s’en sont suivis. Étant déjà engagé dans l’agriculture à Madagascar, Socota entend développer des plantes et molécules spécifiques pour la biotechnologie à Maurice, qui aura la fonction de la matière grise», indique Salim Ismail. Dans cette optique, le groupe misera sur une infrastructure moderne et durable qui attirera les jeunes entrepreneurs et start-ups.

Parallèlement, Socota entend continuer à développer ses activités à Madagascar. Son objectif est de doubler la capacité de production de la division textile et habillement sur le site d’Antsirabé. Cela passera par la modernisation des équipements et de l’infrastructure des usines de Cotona et la mise en place d’une nouvelle usine, Cottonline. Un des points importants de ce plan sera le renforcement de la politique industrielle de développement durable basé sur une transition énergétique vers la biomasse. En France, l’action du Socota portera sur la poursuite du développement régional de l’entreprise de distribution de produits de la mer, R&O. Tous ces développements auront un impact certain sur les ressources humaines. L’augmentation des emplois va essentiellement se matérialiser dans le doublement de la capacité de production des divisions textile et habillement sur le site industriel d’Antsirabé d’ici à 2017. Lorsque cette capacité atteindra 12 millions de pièces par an, l’effectif de Cotona et de Cottonline passera d’environ 5 000 à 10 000 employés. La très grande majorité de ces nouveaux emplois seront créés dans la confection à Cottonline. Ce projet de doublement de la capacité de production à Antsirabé est déjà en cours. À noter qu’on retrouve parmi les clients du pôle textile du groupe des marques et de grandes chaînes de distribution mondiales et régionales basées en Europe et en Afrique du Sud.

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