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Interview Rencontre

Bruno Lebreux : «Il y a un semblant de reprise même du côté des marchés émergents»

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Bruno Lebreux : «Il y a un semblant de reprise même du côté des marchés émergents» | business-magazine.mu

Le président de l’Association of Inbound Operators of Mauritius (AIOM) porte un regard plutôt positif sur le secteur touristique local tout en insistant sur l’importance d’une synergie entre l’ensemble des parties prenantes afin de faire face à la concurrence régionale.

BUSINESSMAG. L’Association of Inbound Operators of Mauritius (AIOM) représente les intérêts des principales agences réceptives et sociétés de location de voitures de l’île. Quelle est la contribution de vos membres à la promotion de la destination Maurice.

Nous travaillons en bonne intelligence avec les autorités et le ministère du Tourisme pour que l’île accueille le plus grand nombre de voyageurs possible. Nous avons un objectif commun: donner davantage de visibilité àla destination Maurice, ce qui sera bénéfique à toutes les parties prenantes du secteur du tourisme. Nous avons la chance aujourd’hui d’avoir des interactions avec les décideurs de l’ensemble des institutions de ce secteur. Il faut en tirer profit pour le bien de tous. Nous contribuerons d’ailleurs à l’amendement de la Tourism Authority Act.

Le secteur privé investit aussi beaucoup dans la destination. Les membres de l’AIOM mobilisent plus de Rs 100 millions en termes de budget marketing afin de promouvoir l’île. À mon avis, le budget total cumulé par les secteurs public et privé à ce niveau s’élève facilement à plus d’un milliard de roupies.

BUSINESSMAG. Dans quelle mesure les standards de qualité observés par les opérateurs touristiques doivent-ils être rehaussés ?

Les membres de l’AIOM ont des standards très élevés à la base. Concorde Travel and Tours, par exemple, est certifiée ISO 9001:2008. Ces certifications contribuent à ce que Maurice attire un tourisme non pas haut de gamme mais de qualité. Des efforts soutenus doivent être fournis en ce sens dans tous les segments du secteur : prestations, excursions, véhicules…

BUSINESSMAG. Quels sont les principaux items inscrits à l’agenda de l’AIOM pour 2015 ?

Notre but est de représenter au mieux les membres de l’association en étant leur porte-parole auprès des autorités ou encore partie prenante des décisions du ministère du Tourisme. Nous tentons, par exemple, de lutter contre des tares récurrentes du secteur, relatives à l’environnement ou au bien-être du touriste et à sa sécurité. Nous sommes sur presque tous les comités qui œuvrent à améliorer l’image de marque de l’île.

Nous participons aussi aux principaux salons internationaux pour promouvoir la destination : Berlin, Londres, Afrique du Sud, Paris. Nous organisons également des ateliers tout au long de l’année et recevons nos tour-opérateurs.

BUSINESSMAG. Les arrivées touristiques sont en hausse par rapport à l’année dernière. Peut-on y voir un signe de relance ?

Je crois effectivement qu’on peut voir cela comme une relance : les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le début de l’année, nous enregistrons des hausses au niveau des arrivées en provenance d’Europe surtout. Il y a un semblant de reprise après la crise de 2008, même du côté des marchés émergents. La Chine est en train de faire un bon score et l’Inde aussi. Nous avons bon espoir de finir l’année avec une croissance à deux chiffres. Néanmoins, cela ne se fera pas tout seul : les efforts du ministère du Tourisme doivent être soutenus par l’ensemble du secteur. Nous ferons tout pour aider le gouvernement et le ministère à aller vers un objectif voulu de 1 100 000 touristes. Cette réussite doit passer par une excellente entente entre secteurs public et privé.

BUSINESSMAG. On remarque de nos jours une recrudescence de petits prestataires qui proposent des expériences touristiques différentes. Comment percevez-vous cette situation ?

Il y a suffisamment de place pour tous, tant qu’on opère dans le respect des régulations en vigueur. Une concurrence saine et professionnelle est aussi un gage de qualité pour la destination. Nous intervenons d’ailleurs de manière officieuse auprès des plus petits acteurs du secteur pour partager nos expériences.

L’AIOM pratique une politique d’ouverture. Je suis en faveur d’une symbiose entre tous les acteurs du secteur pour que Maurice sorte du lot, face à la concurrence farouche des autres destinations de l’océan Indien.

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