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Stratégie commune public-privé faceau chômage des jeunes

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Stratégie commune public-privé faceau chômage des jeunes | business-magazine.mu

Le taux de chômage chez les jeunes à Maurice s’élève à près de 8 %, soit 20 500 jeunes de moins de 30 ans. Allant de pair avec cette réalité, il y a un déséquilibre entre les compétences disponibles et les emplois offerts. En vue de remédier à la situation, l’État et le secteur privé affichent une volonté commune qui se traduit déjà par des actions concrètes.

Ainsi, le ministère des Finances a lancé depuis un mois un programme de stages, le Youth Employment Programme (YEP) pour lequel le gouvernement a alloué une enveloppe de Rs 330 millions lors du Budget 2013. Par ailleurs, le Human Resource Development Council (HRDC) qui gère un budget annuel de Rs 250 millions compte réaliser une série de projets dont l’organisation de la conférence internationale sur le développement des ressources humaines à Maurice les 17 et 18 octobre prochain sur le thème Excellence in HRD for Sustainable Growth.

En outre, au travers du HRDC, une ICT Skills Competency Matrix établira le profil des emplois disponibles dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (Tic) et des conférences intitulées «Let’s Talk HR » seront organisées chaque deux mois en vue de réunir les professionnels des ressources humaines. Le HRDC a également mené une Labour Shortage Survey en 2011 sur 
1 000 firmes locales (mauriciennes et rodriguaises) pour identifier les compétences requises sur le marchédu travail et les besoins en formation. Cette étude concernait la construction, les Tic et l’externalisation, les secteurs financier et manufacturier, l’agriculture et le tourisme.

Stage dans les entreprises

S’agissant du YEP, le ministère des Finances en accélère la mise en œuvre. Misant sur la collaboration du secteur privé, ce programme vise à offrir des stages aux jeunes ayant terminé leurs études. Une expérience du monde du travail qui les aidera à trouver de l’emploi plus facilement. « Le ‘response’ est important avec, à ce jour, plus de 3 000 jeunes enregistrés, dont un tiers détiennent un diplôme universitaire. D’ailleurs, 70 jeunes ont déjà été placés dans les entreprises qui ont signé le Memorandum of Understanding (MoU) avec le Skills Working Group du ministère », précise Roland Dubois, Senior Adviser au ministère des Finances.

Le YEP prévoit de plus un élargissement des secteurs couverts. Roland Dubois précise, à ce propos que « le vice-Premier ministre et ministre des Finances a donné son accord pour étendre le YEP aux secteurs financier et commercial ». Ces deux secteurs étaient, en effet, exclus du large portefeuille du YEP qui comprend les secteurs agricole, manufacturier, le transport et le stockage, les services d’hébergement et la restauration, parmi tant d’autres.

Les employeurs démontrent de plus en plus d’intérêt pour le YEP et à vendredi dernier, ils étaient plus de cent à avoir signé le MoU. « Ce chiffre va certainement croître rapidement. En parallèle, nous faisons beaucoup de présentations auprès des associations de compagnies afin d’inciter un maximum d’employeurs à participer au YEP», poursuit Roland 
Dubois.

Raj Auckloo, le directeur du HRDC, affirme, quant à lui, que le secteur privé privilégie le développement des ressources humaines à travers la formation continue. « Les employeurs jouent le jeu. 80 à 85 % des gros opérateurs proposent des formations à leur personnel. Ils bénéficient en retour d’une Levy Grant du HRDC », indique-t-il. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont toutefois moins enclines à favoriser la formation.

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